Avec F’estivada au haras, Rodez veut prendre un coup de jeune

Il faut l’admettre, jamais Rodez ne s’est apprêtée à réunir autant d’artistes sur un même plateau. En l’occurrence celui du haras, pour un festival inédit finalement baptisé "F’estivada". Avec Soprano en guise de "guest", et en annonçant des noms tels que Christophe Maé, Claudio Capéo, Jeanne Aded, Pierre de Maere, ou encore Aloïse Sauvage ou Julien Granel, Rodez fait son entrée dans la ronde des festivals de la région, tels que ceux de Pause guitare à Albi, de Montauban en scènes ou d’Aurillac en scène.

C’est le but avoué du maire Christian Teyssèdre qui, au risque de se fâcher avec tous ceux qui gravitent autour de l’Estivada, le festival des cultures occitanes, a souhaité organiser un rendez-vous "pour les jeunes ".

"Je n’exclus rien pour l’avenir de l’Estivada"

"Je n’exclus rien pour l’avenir de l’Estivada, mais cette année, nous tentons autre chose. Les jeunes sont en attente de ce rendez-vous. Ils nous le demandent. On va essayer de répondre à leurs attentes", explique le maire qui, hier, dans l’enceinte même du haras, a dévoilé l’ensemble de la programmation de ce festival qui aura lieu les 22, 23 et 24 juillet.

Rodez est une ville qui change depuis quelques années et notamment depuis l’ouverture du musée Soulages. C’est dans le sillage de ce dynamisme estival de la ville, que tout un chacun a pu remarquer, que la municipalité joue une sorte de "carte jeune" avec ce F’estivada. "Il y a tout un écosystème ruthénois qu’il faut faire fonctionner, et pour cela il faut retenir des jeunes. Ce F’estivada doit participer à la réponse."

25 euros la soirée

Pour l’organiser, la municipalité s’appuie sur "Origine Production", qui travaille en étroite collaboration avec l’émission Culture Box de la chaîne France 4, pour mettre sur pied ce premier festival, dans lequel figure également le rappeur ruthénois Lombre ou encore Sanseverino, qui passe régulièrement en Aveyron. Avec à la clé de possibles captations d’images lors de ces concerts. "Nous poursuivons un bon objectif, soutient Christian Teyssèdre. On verra si on a répondu aux attentes des jeunes. Mais je n’en doute pas trop."

"L’expérience Gaëtan Roussel le 14 juillet dernier nous a incités à tenter cette expérience d’un festival comme celui que l’on présente", complète Frédéric Rubio, élu adjoint en charge de l’animation.

Dans cette enceinte du haras en cours de restauration, la municipalité souhaite fixer la jauge entre 15 000 et 20 000 personnes. Côté tarif, elle proposera ce vendredi en fin d’après-midi, un billet à 25 euros la soirée et un pass trois jours à 55 euros. La billetterie devant quant à elle ouvrir au début du mois d’avril. "Un tarif très accessible au regard des artistes présents est proposé", complète le maire qui espère bien voir le haras faire le plein trois jours durant. F’estivada donnera sans nul doute une nouvelle tonalité estivale à la ville.