Réforme des retraites : le point sur les manifestations en France, deux jours après l'utilisation du 49.3

L'utilisation de l'article 49.3 pour éviter la case vote et ainsi faire passer le projet de réforme des retraites ne passe toujours pas. De multiples manifestations se poursuivent en France, en ce samedi 18 mars 2023, soit 48 heures après la prise de parole d'Elisabeth Borne. 

Six rassemblements en Aveyron

Dès le début de journée, plusieurs rassemblements ont eu lieu en Aveyron. Six au total, disséminés dans le département : Rodez, Millau, Decazeville, Villefranche-de-Rouergue, Saint-Affrique et Capdenac. Ils ont rassemblé par moins de 3 000 manifestants.

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Ça bouge toujours à Paris

Du côté de la capitale, la journée a été agitée. Des manifestants ont envahi le forum des Halles, "pour appeler à la généralisation de la grève".

Après deux soirées particulièrement mouvementées, la préfecture de police de la capitale a interdit les rassemblements prévus place de la Concorde ainsi que sur les Champs-Elysées.

Et ce "en raison de risques sérieux de troubles à l'ordre et à la sécurité publics. Les personnes qui tenteraient de s'y regrouper seront systématiquement évincées par les forces de l'ordre", a indiqué la préfecture à l'AFP, citée par nos confrères de France Info.

Rassemblements dans plusieurs villes

Plusieurs manifestations ont eu lieu en France. Selon nos confrères du Parisien, Philippe Martinez, leader de la CGT, s'est rendu à Meaux (Seine-et-Marne), où 300 personnes ont défilé contre la réforme ce samedi. Même mobilisation du côté de Besançon (Doubs), alors que des barricades ont été installées devant la faculté de Lettres et de Sciences humaines de l'université Bodeaux-Montaigne, toujours selon le Parisien.

Le périphérique de Nantes et les accès vers l'immense centre commercial Atlantis ont été bloqués dans la matinée. La Provence indique qu'un rassemblement place Charles de Gaulle, à Marseille, a réuni un millier de personnes.

À Caen, au Havre ou au Mans, d'autres cortèges ont également défilé durant cette journée du samedi 18 mars 2023. 

Cap sur les raffineries

Depuis vendredi soir, les installations de la raffinerie TotalEnergies de Normandie sont à l'arrêt. Il s'agit de la raffinerie la plus importante de l'Hexagone. Un porte-parole du groupe pétrolier déclarait à Reuters, ce samedi matin, que 37% des effectifs opérationnels des raffineries et dépôts de ce même groupe étaient en grève. 

Toujours selon cette source, le site de Feyzin, près de Lyon, reste en service mais à débit réduit. Quant aux livraisons de carburant au départ de la bioraffinerie de la Mède, près de Marseille, elles sont toujours bloquées. La grève est reconduite jusqu'au 24 mars du côté de la raffinerie de Donges, en Loire-Atlantique.

Concernant la raffinerie Esso de Port-Jérome-Gravenchon, toujours en Normandie, un responsable de la CGT a annoncé que les livraisons de carburant étaient suspendues pour au moins 24h. Elle pourrait être mise à l'arrêt en début de semaine prochaine.

Deux motions de censure

Pour rappel, le groupe indépendant Liot et le Rassemblement National ont déposé des motions de censure pour faire plier le gouvernement, après l'utilisation du 49.3, jeudi. L'Assemblée doit les examiner lundi 20 mars, dans l'après-midi.