Handball : en coulisses avec des Rocettes qui se débrouillent comme elles peuvent

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  • Kiné de métier, c’est la gardienne Ingrid Bousquet qui s’occupe de strapper les joueuses, ici Yéléna Calmes, avant les matches.
    Kiné de métier, c’est la gardienne Ingrid Bousquet qui s’occupe de strapper les joueuses, ici Yéléna Calmes, avant les matches. Photo - M. P.
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Le temps d’un dimanche (19 mars), une plongée dans le quotidien des handballeuses de Nationale 3, qui se débrouillent comme elles peuvent pour défendre leur place dans les hauteurs de la poule d’accession quand elles sont loin de l’Amphithéâtre ou du gymnase des Glycines. Reportage.

Il commence tout juste à pleuvoir quand les Rocettes se retrouvent sur le parking des tennis couverts d’Onet-le-Château, dimanche à 12 h 30. Elles se préparent à prendre la route vers Toulouse, où elles vont disputer la troisième journée des play-off de Nationale 3.

Conserver la deuxième place de poule haute

Un rendez-vous qui sort un peu de l’ordinaire pour les handballeuses, qui ont plutôt l’habitude de jouer le samedi soir. Et malgré l’enjeu important, qui est de conserver leur deuxième place de poule haute, synonyme d’accession, les Aveyronnaises ne semblent pas encore en ressentir la pression.

"L’année dernière, c’était nous qui conduisions"

La quinzaine de joueuses présentes au départ est détendue, et ne sait pas encore qu’elles vont passer par des montagnes russes. Un cadeau offert aux jumelles Maurel, Janice et Clélia, fêtant leur majorité, et les deux minibus s’élancent. Cette saison, ce sont des parents ou des accompagnants qui conduisent les handballeuses. "L’année dernière, c’était nous qui conduisions, c’était fatigant", se souvient Amélie Fixes, la capitaine des Rocettes. Un petit réconfort pour une équipe fanion féminine qui joue les places d’honneur depuis la reprise post-Covid-19, et à qui le club a arrêté de verser des primes de victoire en octobre.

"On travaille les images"

Dans le minibus des "vieilles", comme elles s’appellent, Agathe Vernhes, Ingrid Bousquet et Amélie Fixes voient le match se rapprocher et discutent de la vidéo. "Comme elle est sur place, Rachel (Bellegarde, arrière des Rocettes) a pu filmer le match entre Pechbonnieu et Toulouse II. On travaille les images, mais on n’en a pas pour tous les matches. On fait un peu comme on peut, en essayant de trouver des vidéos sur les réseaux sociaux", précise Fixes. La route se fait vite. C’est un des déplacements les plus courts de la poule.

Une fois arrivées au gymnase des Argoulets, les Aveyronnaises sentent la pression monter. "Allez, on arrête de stresser les autres", lance Agathe Verhnes. Le reste de l’équipe est déjà au bord du parquet, quand Margot Terrioux, Rachel Bellegarde et Noëlie Guibert arrivent de leur côté. Leur duel commence dans une heure et demie, et sur le terrain, les garçons Fénix IV et Blagnac III (Territorial) s’affrontent. Ingrid Bousquet, kiné quand elle n’est pas gardienne, improvise une séance de strapping dans les gradins.

Deux blessées et des sueurs froides

Une fois dans les vestiaires, Milenko "Micho" Kojic fait un point tactique dense. Les joueuses sont attentives. "Il ne faut pas que vous vous mettiez la pression ou que vous vous disiez que si on perd, c’est la fin du monde, la guillotine", conclut le coach en faisant sourire les Rocettes. Ça n’empêche pas Yéléna Calmes et Camille Efferma de passer par la case "exercices de respiration de Jojo", alias Joël Chassagne, leur préparateur physique.

Mais les choses ne se passent pas comme elles l’espéraient : à la septième minute, Rachel Bellegarde se luxe le genou droit et à trois minutes de la fin, Amélie Fixes se blesse au dos et est emmenée aux urgences par les pompiers. Et les Rocettes s’inclinent 25-18 contre la réserve toulousaine. Une double peine qui donne un coup mais ne mine pas totalement les bleu marine. Elles gardent espoir, la saison n’est pas terminée.

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À l’heure de rentrer, Agathe Vernhes et Ingrid Bousquet rejoignent Amélie Fixes à l’hôpital. Quand le reste du groupe prend la direction d’Onet. Le retour se passe, jusqu’à ce que la crainte d’avoir perdu la carte bleue du club ne donne des sueurs froides à tout le monde au milieu du trajet. "Déjà qu’ils ne nous la prêtent pas souvent…", soufflent plusieurs joueuses. Finalement, la carte réapparaît à l’arrivée. La pression redescend, avec comme une impression d’avoir disputé plusieurs matches en une seule demi-journée. Et avec la perspective d’une fin de saison pour laquelle elles ont plus que jamais envie de lutter.

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