Le marché mondial de la musique ne connaît pas la crise

(ETX Daily Up) - L’engouement pour la musique ne semble pas faiblir à travers le monde. Le secteur a vu ses revenus progresser de 9% en 2022, pour atteindre 26,2 milliards de dollars, d’après le nouveau rapport annuel de la Fédération internationale de l'industrie phonographique.

C’est la huitième année consécutive que le chiffre d’affaires de l’industrie mondiale de la musique enregistrée est en hausse. Un phénomène que l’on doit surtout au streaming. Ce dernier représentait les deux tiers des revenus mondiaux du secteur, soit 17,5 milliards de dollars, l’année dernière. Le streaming doit sa bonne santé financière à l’essor des abonnements payants, dont l’offre a augmenté de plus de 10% en 2022 par rapport à l’année précédente. Elle atteint désormais 12,7 milliards de dollars grâce à 589 millions d’utilisateurs payants dans le monde.

Fait notable, les revenus de la musique enregistrée sont en progression dans les 62 marchés mondiaux étudiés par l’IFPI, et plus particulièrement en Asie. Le continent affiche une hausse impressionnante de 15,4% grâce au Japon, son premier marché musical, mais surtout la Chine. Le Céleste Empire a connu une croissance de 28,4%, ce qui lui a permis de devenir le cinquième acteur mondial de la musique. Une grande première. L’essor du marché de la musique en Asie est soutenu par les revenus générés par les ventes de supports physiques : elles représentent près de la moitié de celles à l’échelle mondiale (49,8%).

L’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine ainsi que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont, eux aussi, poursuivi leur dynamique de croissance en 2022. Mention spéciale pour l’Afrique subsaharienne, qui est devenue la région à la progression la plus rapide l’année dernière (34,7%). Les États-Unis restent, malgré tout, le premier acteur mondial de la musique enregistrée. Le pays a franchi pour la première fois le seuil des 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires, même si ses revenus ont uniquement augmenté de 4,8%.

Au chapitre des bonnes nouvelles, le public continue de plébisciter les supports physiques. Leurs revenus ont augmenté de 4%, ce qui est nettement inférieur à la hausse de 21% recensée en 2021. Cette progression modeste est due à la renaissance du vinyle, portée par des jeunes en proie à la nostalgie, et, à moindre mesure, aux ventes des CD. À l’inverse, les revenus liés aux téléchargements se sont effondrés de 11,7%.