Grève du 23 mars : entre 1,08 et 3,5 millions de manifestants, des tensions dans plusieurs villes

C'est l'acte 9. Après les 17 et 31 janvier, les 7, 11 et 16 février et enfin les 7, 11 et 15 mars, ce 23 du troisième mois de l'année marque une nouvelle journée durant laquelle les manifestants battront le pavé en France. L'intersyndicale reste unie en bloc contre la réforme des retraites.

Une centaine de gendarmes et policiers blessés

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, fait état de 123 gendarmes et policiers blessés, pour l'instant, lors de cette journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Plus de 80 personnes auraient été interpellées en France.

Incendie au pied d'un immeuble à Paris

Dans le quartier de l'Opéra, un incendie se propage à un immeuble parisien.

Des interpellations à Paris

BFMTV rapporte qu'au moins 58 personnes ont été interpellées à Paris. Les affrontements continuent dans la capitale.

Vives tensions à Bordeaux, la mairie incendiée

Le roi d'Angleterre Charles III est censé se rendre en France du 26 au 29 mars, pour sa première visite officielle dans le pays. Il doit normalement faire étape à Bordeaux, où la situation dégénère en marge des manifestations contre la réforme des retraites.

En témoigne une vidéo de Rue89 Bordeaux, la façade de la mairie est incendiée en ce début de soirée. Les affrontements continuent dans la ville, alors qu'aucun heurt n'avait éclaté lors des précédentes mobilisations.

Les affrontements continuent à Toulouse

Les tensions ne faiblissent pas dans la Ville rose. Autour de Jean Jaurès, des poubelles s'enflamment et les forces de l'ordre usent de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Dans une vidéo de nos confrères de La Dépêche du Midi, on peut voir des manifestants arracher un feu tricolore.

La RTE annonce également que 62 000 foyers ont été privés d'électricité aux alentours de 17 heures, à Toulouse. Le courant est revenu vers 19 heures.

Entre 1,08 et 3,5 millions de personnes

La police a comptabilisé 1,08 million de personnes dans tous les défilés de ce jeudi 23 mars en France, tandis que les syndicats en ont vu trois fois plus, soit 3,5 millions de manifestants.

De fortes tensions à Rennes

Selon Ouest-France, la situation est également tendue à Rennes. Trois policiers auraient été blessés, quatre manifestants pris en charge par les pompiers. Pour l'instant, les forces de l'ordre ont procédé à 13 interpellations pour des jets de projectile, des dégradations ainsi que pour port d'armes et d'engins pyrotechniques.

Du gaz lacrymogène et un camion à eau ont été utilisé pour disperser les manifestants.

Des affrontements éclatent, comme ici à Toulouse et Paris

La situation se tend à Toulouse, des affrontements éclatent entre les Blacks Blocks et les forces de l'ordre alors que la manifestation est terminée.

Plusieurs heurts sont relevés à Paris. Un policier qui a pris un pavé sur la tête a été évacué en urgence relative. D'après BFMTV, 21 personnes ont pour l'instant été interpellées.

Le point sur les chiffres des cortèges de l'après-midi

Plusieurs chiffres ont d'ores et déjà été dévoilés concernant la mobilisation dans les cortèges de l'après-midi en France :

• À Bordeaux : 18 200 selon la préfecture, 110 000 selon les syndicats
• A Grenoble : 19 000 selon la préfecture, 56 000 selon les syndicats
• A Toulouse : 30 000 selon la préfecture, 150 000 selon les syndicats
• A Paris : 800 000 selon les syndicats

Les syndicats annoncent 150 000 manifestants à Toulouse

Un peu moins de deux heures après le début du défilé dans la quatrième ville de France, les syndicats ont annoncé une mobilisation de 150 000 personnes. L'intersyndicale n'avait jamais donné un chiffre aussi haut à Toulouse depuis le début de la manifestation contre la réforme des retraites. De son côté, la police a avancé un chiffre cinq fois plus bas : 30 000. Et comme dans plusieurs villes du pays, la tension est montée d'un cran.

Un policier perd connaissance à Paris

À Paris, un policier a perdu connaissance alors qu'il intervenait sur la manifestation. Il a été pris en charge par plusieurs de ses compères.

Entre 18 200 et 110 000 manifestants à Bordeaux

Du côté de Bordeaux, où le cortège défile également ce jeudi après-midi, les chiffres oscillent entre 18 200, selon la préfecture de la Gironde, et 110 000, selon les syndicats. L'atmosphère s'est tendue : les CRS ont lancé du gaz lacrymogène.

800 000 personnes à Paris selon les syndicats, déjà 5 interpellations

Les syndicats ont annoncé une mobilisation s'élevant à 800 000 personnes à Paris. Les autorités n'ont pas encore donné de chiffre. Mais la tension monte dans certains secteurs de la capitale. Une heure après le début du défilé, la préfecture déplorait déjà cinq interpellations.

Vers un record historique à Rodez ?

Alors que la manifestation à Rodez n'est pas encore terminée, des chiffres ont été dévoilés. La police annonce 6 500, quand les syndicats font, eux, état d'une mobilisation record à 30 000.

Les chiffres de l'académie de Toulouse

L'académie de Toulouse a donné les chiffres au sujet du suivi du mouvement de grève dans son secteur. Dans le premier degré, ils sont 29,44% à être grévistes, et 22,79% pour le second degré. La moyenne pondérée est de 26,31%.

"Tout faire pour mettre le pays à l'arrêt", scande Fabien Roussel

Secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, présent dans le cortège à Paris, a lancé un appel : "tout faire pour bloquer le pays. Le gouvernement se met aujourd'hui dans une position intenable : je dis même que le président de la République fait tout pour énerver les Français, pour radicaliser le mouvement, pour retourner l'opinion contre les manifestants", a-t-il déclaré au micro de LCI.

"Tout ça peut provoquer des drames, des blessés que je ne souhaite pas, ni du côté des forces de l'ordre, ni du côté du gouvernement. Ou il retire cette réforme, ou alors nous continuons le mouvement et nous appelons à bloquer l'économie, à bloquer le pays", a enchaîné le candidat à la dernière présidentielle.

Les chiffres tombent peu à peu

L'une des premières villes à donner ses estimations a donc été Marseille, avec des écarts, encore une fois très, très prononcés. Voici les autres données actuellement disponibles sur plusieurs autres cortèges de France :

• À Lyon : 22 000 selon la préfecture, 55 000 selon les syndicats
• À Nantes : 25 000 selon la préfecture, 80 000 selon les syndicats
• À Rennes : 22 000 selon la préfecture, 35 000 selon les syndicats
• À Pau : 16 000 selon la préfecture, 25 000 selon les syndicats
• À Tarbes : 7 500 selon la préfecture, 24 000 selon les syndicats

C'est aussi parti à Rodez et Toulouse

Après les cortèges du matin, ce sont donc ceux de l'après-midi qui prennent le relais. À Rodez, il a quitté la place d'Armes à 14 heures 50. L'un des poumons du Piton était, lui aussi, très fourni avant de démarrer son tracé.

Du côté de Toulouse, le long cortège est parti de Saint-Cyprien tout juste après 15 heures. 

Le cortège s'élance à Paris

Peu avant 14h45, le cortège parisien s'est élancé. C'est au niveau de Bastille qu'a été donné le point de rendez-vous, pour ce neuvième jour de mobilisation. Le secteur est rapidement devenu noir de monde !

Commissariat et sous-préfecture pris pour cibles à Lorient

En début d'après-midi, le commissariat et la sous-préfecture de Lorient ont été pris pour cibles. Un incendie s'est déclaré aux portes du bâtiment, donnant lieu à des images saisissantes.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a vivement réagi, dénonçant des "inacceptables attaques et dégradations contre la sous-préfecture et le commissariat de Lorient. Pensées aux fonctionnaires blessés. Ces actes ne peuvent rester impunis".

Un lycée bloqué à Millau

Du côté de Millau, ce sont près de 200 jeunes qui se sont retrouvés ce jeudi pour bloquer le lycée Jean-Vigo. Dès 7h30, ils ont bloqué les portes du lycée pour protester contre la réforme des retraites. Dans une ambiance bon enfant, les lycéens ont été soutenus par des syndicats et partis de gauche, mais également des enseignants de l'établissement. Le blocus est censé durer jusqu'à 18 heures, avant que les étudiants décident, ou non, de son maintien. 

Entre 16 000 et 280 000 manifestants à Marseille

Les premiers chiffres commencent à tomber. Et les écarts entre les estimations de la police et celles des syndicats continuent de se creuser. À Marseille, la préfecture a annoncé 16 000 manifestants, quand la CGT compte, elle, 280 000 personnes dans la cité phocéenne. Une différence encore plus grande que lors de l'acte 8, où la première parlait de 7 000 âmes, quand la seconde en avait totalisé 160 000.

Premiers débordements recensés

La situation est devenue électrique dans certaines villes de France. Peu avant 13 heures, des affrontements ont éclaté entre des manifestants et les forces de l'ordre. À Rennes, si le camion galettes-saucisses de la CGT a d'abord fait régner une ambiance bon enfant, des tensions ont ensuite éclaté.

À Rouen également, l'atmosphère est devenue électrique, notamment autour du Théâtre des Arts.

Des débordements ont également été signalés du côté de Lyon.

Combien d'enseignants en grève ?

Le ministère de l'Education a annoncé que 21,41% des enseignants étaient en grève (23,22% dans le primaire et 19,61% dans le secondaire). Le chiffre est plus élevé du côté du syndicat Snuipp-FSU, qui juge plutôt que ce taux se situe entre 40 et 50%, à l'occasion de ce jeudi 23 mars 2023. 

Action coup de poing en gare de Lyon

Peu avant midi, une action coup de poing a été menée sur les rails, en gare de Lyon, à Paris. L'eurodéputée LFI-NUPES Manon Aubry s'est rendue sur place, et a apporté son soutien aux grévistes. "Partout dans le pays, les actions coup de poing se multiplient parce qu'Emmanuel Macron a fait preuve de son arrogance la plus totale hier." 

Elle a aussi lancé un appel direct au chef de l'Etat : "il avait dit qu'il fallait venir le chercher, en réalité, c'est lui qui devra venir chercher l'ensemble du pays qui se mobilise encore aujourd'hui".

Les images des premiers cortèges

Depuis 10 heures, une première salve de cortège s'est élancée un peu partout en France. À Pau, à Rouen, à Rennes ou encore à Nantes, les manifestants ont commencé à marcher dans les rues.

Même ambiance dans les deuxième et troisième villes de France. Les manifestants battent le pavé à Marseille et à Lyon.

Gare paralysée et visite de Jean-Luc Mélenchon, à Marseille

À 9 heures du matin, une centaine de manifestants avaient investi les voies de la gare Saint-Charles, à Marseille, selon La Provence, qui indiquait que le trafic des trains allait repartir aux alentours de 10 heures 30. 

Arrivé sur le Vieux-Port au même moment, au lendemain d'un passage par Toulouse, Jean-Luc Mélenchon a appelé à "prendre la mesure de l'importance de ce jour. Clairement, nous avons vu hier le chef de l'Etat jouer la stratégie de la paralysie, de la provocation et du chaos. Il a fait une intervention pour ne rien dire, mais il a copieusement arrosé tout le monde de mépris".

Le candidat arrivé troisième de la dernière Présidentielle a invité les cortèges à "jeter toutes vos forces dans la bataille. On vous annoncera partout le numéro classique du soi-disant essoufflement du mouvement. Il n'aura pas lieu. Je demande que l'on prenne au sérieux et que le premier responsable de la situation, c'est-à-dire Monsieur Macron, comprenne que le moment est venu de retirer sa loi, car les gens ne céderont pas". 

Lycées et universités bloqués

Ce jeudi 23 mars, plusieurs lycées et universités du pays sont bloqués. C'est le cas de l'université Paris 2 - Panthéon Assas, de l'Insa Toulouse, ou encore de la cité scolaire Rive Gauche, toujours dans la Ville rose, où s'est rendu le député de la 4e circonscription de la Haute-Garonne, François Piquemal.

Même son de cloche du côté du lycée Louis le Grand à Paris, du lycée Zola à Rennes ou du lycée Joffre à Montpellier.

"80 universités sont bloquées et plus de 400 lycées sont mobilisés", se félicite le député de la 3e circonscription du Val-de-Marne, Louis Boyard, sur Twitter, ce jeudi matin.

Matinée compliquée pour les voyageurs, à Roissy

Le syndicat CGT de l'un des aéroports de la capitale avait montré des images de manifestants pénétrant dans l'enceinte. Le terminal 1 est bloqué en milieu de matinée. Pour les voyageurs, c'est système D !

12 000 policiers et gendarmes mobilisés en France

À l'occasion de cet acte 9 de la mobilisation en France, ce ne sont pas moins de "12 000 policiers et gendarmes" qui sont déployés dans le pays. Il y en aura 5 000 pour la seule capitale, comme l'a rappelé Yves Calvi, sur RTL. 

Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a expliqué le procédé. "On est dans un Etat de droit : les syndicats déclarent les manifestations, et moi je ne peux les interdire que lorsque je suis en capacité de caractériser la survenance probable de trouble à l'ordre public."

Laurent Nunez, préfet de police de Paris : "il n'y a pas d'interpellation préventive"

Depuis le début du mouvement, des images diffusées sur les réseaux sociaux ont fait état de violences commises par les forces de l'ordre. Notamment dans la capitale, où la séquence d'un manifestant frappé au visage par un policier a rapidement fait le tour de la toile.

Invité sur le plateau de RTL, le préfet de police de Paris déclare qu'il "n'y a pas d'interpellation préventive. Quand les forces de l'ordre interpellent des individus, c'est parce qu'elles ont une suspicion forte, voire qu'ils les ont vus commettre des infractions".

Laurent Nunez rappelle qu'il y a, en effet, "des interpellations d'individus qui sont placés en garde à vue par un officier de police judiciaire, et le temps de cette garde à vue, nous essayons de caractériser cette infraction". Et au préfet de police de lancer un appel : "je peux vous rassurer, tant qu'il y a des gens qui sortiront dans la rue pour brûler les barricades, brûler des poubelles et risquer d'atteinter à la vie des autres par propagation, nous continuerons à interpeller des individus".

Interrogé au sujet de ce coup de poing asséné par un policier à Paris, le préfet de police a réagi. "Je ne me défausserai pas, ce sont des actes qui sont extrêmement minoritaires et pour lesquels, en tant que préfet de police et responsable de mes hommes et de mes femmes qui s'engagent sur le terrain, je demande systématiquement des rapports administratifs pour comprendre le contexte."

"Il y a une exaspération", martèle Laurent Berger

Sur le plateau de RMC, ce jeudi matin, Laurent Berger, secrétaire général du syndicat CFDT, a martelé : "il y a une exaspération. On a toujours dit que la situation allait devenir explosive si on n'était pas écouté". En réaction à la prise de parole du président de la République, mercredi à 13 heures, le syndicaliste a interrogé. "Est-ce qu'il a un discours apaisant ? Non !". 

S'il a reconnu qu'il fallait "canaliser" la "forme de colère" aujourd'hui présente, Laurent Berger a déclaré qu'il "portera(i) toutes les responsabilités qui sont les miennes". 

Les manifestants dans l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle

Des manifestants ont aussi pénétré dans l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, à Paris, comme le rapporte le syndicat CGT de l'enceinte. 

Des actions sur les rails

La SNCF en Occitanie rapporte que "des individus présents sur les voies" paralysaient le trafic entre Sète et Toulouse. "Le trafic est désormais interrompu sur l'axe Béziers - Carcassonne", ajoutait-il, peu avant 8h30. "Les forces de l'ordre font leur maximum pour rétablir le trafic au plus vite."

Ça bouge déjà à Toulouse

En début de matinée, la situation est déjà tendue dans la Ville rose. Selon nos confrères d'Actu Toulouse, plusieurs incendies étaient en cours au niveau de Barrière de Paris, et surtout sur le périphérique, à l'ouest de la ville, où la circulation est très, très compliquée ce jeudi matin. 

Les transports perturbés

Sans surprise, le mouvement de grève impactera fortement les transports en France. SNCF Voyageurs annonce qu'un TGV sur deux, INOUI et OUIGO, sera en circulation, ce qui sera le cas d'un seul TER sur trois. Les Intercités ne circuleront pas, sauf deux allers-retours entre Paris et Clermont, et deux allers-retours entre Paris et Brive. 

250 manifestations en France, Rodez en poumon aveyronnais

Environ 250 manifestations auront lieu dans toute la France, ce jeudi. En Occitanie, certaines démarreront dès 10 heures, comme à Tarbes (Hautes-Pyrénées) et Alès (Gard), 10 heures 30, comme à Montpellier (Hérault), Auch (Gers) et Perpignan (Pyrénées-Orientales) ou encore 11 heures, comme à Castres (Tarn).

En Aveyron, un seul et même rassemblement se tiendra ce 23 mars. Ce sera au Piton : le cortège se réunira dès 14 heures, sur la place d'Armes. Il prendra la direction d'Onet-le-Château et réunira tous les manifestants aveyronnais. 

"Il va y avoir foule demain à Rodez ! Continuons à convaincre nos collègues, amis, famille pour un raz de marée de la colère", indiquait l'Union Départementale de la CGT, mercredi, précisant que 10 bus en provenance de plusieurs communes de l'Aveyron étaient déjà pleins pour rallier Rodez.

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Une dernière semaine charnière

Ce neuvième jour de mobilisation vient conclure une semaine qui aura certainement été la plus animée depuis le début de l'année. Jeudi 16 mars, le gouvernement annonçait l'utilisation du 49.3 en vue de faire passer, sans vote, la très controversée réforme des retraites. Très vite, de vives réactions ont émergé.

Lundi 20 mars, Elisabeth Borne a frôlé le pire, la motion de censure déposée par le groupe Liot n'étant qu'à neuf petites voix d'être adoptée (278 contre les 287 requises). La tension n'est pas retombée en France, et ce malgré l'interview d'Emmanuel Macron, au JT de 13 heures, mercredi 22 mars 2023.

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L'intersyndicale, comme de nombreux députés de l'opposition, a donc ainsi appelé à une nouvelle grosse journée de mobilisation dans le pays, ce jeudi 23 mars.