Manifestation du 23 mars à Rodez : on donne la parole aux Aveyronnais dans le cortège

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  • Le cortège a rempli la rue Béteille, de haut en bas.
    Le cortège a rempli la rue Béteille, de haut en bas.
  • Les leaders syndicaux,dans leurs discours, n’ont pas épargné le chef de l’État après son intervention télévisée.
    Les leaders syndicaux,dans leurs discours, n’ont pas épargné le chef de l’État après son intervention télévisée. Photos Mathieu Roualdès et Alexia Ott
  • Les lycéens, en nombre hier, ont poussé la chansonnette contre la réforme.
    Les lycéens, en nombre hier, ont poussé la chansonnette contre la réforme.
  • 38e jour de grève pour les agents Enedis, applaudis par la foule.
    38e jour de grève pour les agents Enedis, applaudis par la foule.
  • On connaît la suite. On connaît la suite.
    On connaît la suite. Centre Presse Aveyron - A.O.
  • Ils étaient entre 6 500 et 30 000 à Rodez. Ils étaient entre 6 500 et 30 000 à Rodez.
    Ils étaient entre 6 500 et 30 000 à Rodez. Centre Presse Aveyron - A.O.
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Centre Presse

Lors de la manifestation, des étudiants, des actifs et des retraités ont réagi à la prise de parole d’Emmanuel Macron et ont exposé leurs attentes de ces mobilisations.

La prise de parole d’Emmanuel Macron de mercredi dernier et l’utilisation du 49.3 par Élisabeth Borne ont fait réagir les manifestants. Colette, retraitée de 70 ans, juge le Président "à côté de la plaque, arrogant et provocateur, notamment en disant que les syndicats n’ont pas fait de propositions, ce qui est faux, qu’il y a beaucoup de gens au RSA, ce qui est faux, et en promettant d’autres réformes en marche forcée".

Selon elle, " le Président est devenu autocrate ". Elle regrette cette " réforme incohérente, faite rapidement et que le Président n’ait pas ouvert le dialogue avec les partenaires sociaux ". Quant à la suite, " je pense qu’il suffit d’une étincelle pour que ça explose ".

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Les étudiants mobilisés également

Après une assemblée générale au lycée Foch, jeudi en début d’après-midi, qui visait à créer un collectif de lycéens à Rodez pour faire un mouvement groupé et réunir un maximum de jeunes, de nombreux étudiants ont pris place dans le cortège. Lorenzo, lycéen de 18 ans et représentant des élèves du lycée Monteil, qualifie Emmanuel Macron de "lâche, il a filtré tout ce qu’on lui reproche et s’est concentré sur des choses vagues. Il a rejeté la faute sur Élisabeth Borne et il n’a pas pris ses responsabilités". Le 49.3 représente, selon lui, "la violation de la démocratie".

Ce qui l’a poussé à venir manifester. Il attend de ces mouvements une réaction du gouvernement et espère une mobilisation massive afin que cela ait des répercussions et puisse "changer les choses". Manon et Clara, également lycéennes, pensent que les "manifestations vont continuer de plus en plus fort".

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"Il ne nous a pas écoutés, je n’ai pas voulu l’écouter"

Quant à Véronique, technicienne de 38 ans, elle a fait le choix de ne pas écouter le discours du Président. Elle a tout de même eu vent de ses propos et elle manifeste aujourd’hui contre le gouvernement. "Emmanuel Macron est dans son monde. Si tous les gens s’y mettent, il y a une possibilité que ça aboutisse." Elle se dit prête à se mobiliser "tant qu’il n’y aura pas de changements, si ça doit durer trois mois, ça durera trois mois". Sébastien et Corinne, tous deux dans la vie active, sont du même avis. "Il ne nous a pas écoutés, je n’ai pas voulu l’écouter", confie-t-elle. Sébastien qualifie le Président de "méprisant envers tous les gens qui travaillent". Selon Corinne, le Président "bafoue la République, un pilier de la démocratie. On ne peut pas laisser faire ça, Je suis outrée par ce piétinement du peuple, je ne lâcherai pas". Ils se disent déterminés à se mobiliser contre les actions du gouvernement et contre le gouvernement lui-même autant qu’il le faudra.

"On ne peut pas fermer les écoles durablement"

Francis, enseignant de 53 ans, ne pense pas se mobiliser éternellement. "On ne peut pas fermer les écoles durablement". Il se positionne néanmoins contre la réforme des retraites et espère son retrait "par respect pour nos élèves. À 64 ans, nous n’aurons plus forcément l’envie et ce sont les enfants qui vont le payer."

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Les commentaires (4)
filochard Il y a 1 année Le 24/03/2023 à 11:21

Jouer le pourrissement est un boomerang. Macron a été élu avec l'aide importante des castors appelés par la gauche à faire barrage et non sur son programme. Depuis les gilets jaunes la colère contre lui est là!

RienCompris Il y a 1 année Le 24/03/2023 à 08:38

Malheureusement les gens sont déconnectés du réel. Le monde a changé, on s'appauvri, avec notre dette on est à la merci de nos créanciers. Dans un monde entier libéral c'est la loi du marché qui gouverne. Le reste c'est du baratin. Les syndicalistes peuvent toujours nous faire rêver.

Palourde Il y a 1 année Le 24/03/2023 à 09:37

De toutes manières un pays avec plus de 2400 milliards d'euro de dette devrait être en faillite. Vous croyez que les gens sont déconnecté de la réalité ? Foutaise il vois tout simplement ce qu'ils gagnent et ce qu'ils dépensent . Selon Macron les smicards on plus de pouvoir d'achat qu'avant !On croit rêver 30 mn de shows TV , 30 mn de provocation

Milsabords Il y a 1 année Le 24/03/2023 à 11:28

Le 11 juin 1996 à la 83e Conférence internationale du Travail, à Genève, Jacques Chirac avait déclaré:
«Pour réussir la mondialisation au bénéfice de tous, il faut mettre l'économie au service de l'Homme et non l'Homme au service de l'économie»
27 ans après, pas une virgule à changer, juste à mettre en œuvre ...