Originaire de Thérondels, Denis Larghero (a)voue une passion sans borne à la politique
Âgé de 54 ans, ayant fait ses classes aux côtés d’André Santini, le maire de Meudon est encarté à l’UDI. Très impliqué dans les Hauts-de-Seine (92), il a gardé un lien fort avec le Nord-Aveyron, où il restaure le presbytère.
Ministre des Affaires sociales et de l’Emploi à la fin des années 80, dans le gouvernement de Jacques Chirac, député des Vosges, président de l’Assemblée nationale, maire d’Épinal, premier président de la Cour des comptes, président du RPR (rassemblement pour la République)... Décédé en 2010 d’une crise cardiaque, Philippe Séguin a été "celui qui m’a donné le goût de la politique".
Denis Larghero aurait pu s’inspirer de son grand-père maternel, Antoine Ramond, maire de Thérondels de 1959 à 1965 (qui s’est battu, notamment, pour éviter que soit démolie l’église du village, datant du XIIe siècle), mais c’est bien cette "figure nationale" de la droite française qui a joué "un grand rôle" dans son implication dans la vie politique. Il n’a certes pas (encore) la même carte de visite mais son curriculum vitae s’étoffe, ligne après ligne.
Denis Larghero est ainsi maire de Meudon, dans les Hauts-de-Seine (92), depuis le 20 octobre 2017, date à laquelle il a succédé à Hervé Marseille (devenu sénateur), conseiller départemental du canton de Meudon et 5e vice-président du Département, en charge de l’attractivité du territoire et du développement numérique.
Ayant vu le jour à Paris, dans le 14e arrondissement, le 27 novembre 1968, d’un père natif de Toulon et d’une mère, née Ramond, originaire de Thérondels, il n’a pas oublié que ses grands-parents, professeurs de français et de mathématiques, avaient ouvert une boutique rue de Lappe, où ils vendaient les trésors gastronomiques venus d’Auvergne. Il a grandi à Clamart et, après une scolarité classique et un bac B (économie), décroché au lycée Michelet, en poche, il a poursuivi par des études de droit à Assas-Panthéon, avec une licence de droit public et une maîtrise en sciences politiques.
"Beaucoup appris au contact d'André Santini"
Alors que le virus de la politique coulait dans ses veines ("On en parlait à la maison"), Denis Larghero est devenu chef puis directeur de cabinet de la ville d’Issy- les-Moulineaux, avant de revêtir la tenue d’assistant parlementaire du député-maire André Santini. "Il a transformé une ville de A à Z, souligne-t-il. À l’Assemblée nationale, il m’a permis d’œuvrer dans le groupe d’étude qui travaillait sur les nouvelles technologies".
"La politique n’étant pas un métier", c’est lui qui le dit, l’Aveyronnais est salarié de l’opérateur Informatique CDC. Filiale de la Caisse de dépôts, sa mission d’intérêt général est "d’accompagner les acteurs publics, de garantir la sécurité, l’intégrité et le développement technologique des systèmes d’information de ses clients". Encarté à l’UDI (Union des démocrates et indépendants), adjoint à partir de 2008, il a été élu maire de Meudon en 2017 :
"Je ne sais pas si c’était écrit que les urnes me souriraient un jour, mais ce qui est sûr, c’est que le sujet m’intéressait. L’action locale a été une découverte réjouissante". Il développe volontiers : "Ça correspond à ce qui m’intéresse, avec des enjeux dans divers domaines. J’ai beaucoup appris au contact d’André Santini, de François Bayrou, et ma vocation est d’être disponible, pertinent dans ce que je fais. Pour l’instant, je suis concentré sur mes missions. Si d’autres d’horizons s’ouvrent, on verra bien en temps voulu".
En pleine restauration du presbytère
Marié à Jeanne, originaire du Puy-en-Velay ("Comme cela a été le cas pour mon père, décédé en 2019, j’ai la chance qu’elle a adopté cette campagne, dont elle est tombée amoureuse"), père de cinq enfants (trois garçons âgés de 24, 22 et 20 ans, et des jumeaux de 16 ans), Denis Larghero n’a pas coupé le cordon avec l’Aveyron. Il confirme : "Nous venons tous les étés, mais également une ou deux fois le reste de l’année".
Un peu plus en ce moment puisque, alors que le pied à terre est la maison où est née sa mère, il est en train de restaurer le presbytère de Thérondels. "Nos enfants aiment venir ici, même sans nous, se réjouit-il. Ils invitent les amis, les cousins, prenant plaisir à aller au lac, à faire de la randonnée". Ce trait d’union entre ses deux patries est conforté par un double point commun : "Thérondels et Meudon possèdent, en effet, un observatoire et un petit aérodrome ou une base ULM". Il n’est donc pas dépaysé...
à cet article à partir de


J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?