Aveyron : aux Petits frères des pauvres, la solitude des aînés trouve à qui parler

  • L'équipe assure une permanence tous les mercredis de 10 heures à 11h30 dans ses locaux de la rue Combarel.
    L'équipe assure une permanence tous les mercredis de 10 heures à 11h30 dans ses locaux de la rue Combarel. Centre Presse
Publié le , mis à jour
Xavier Buisson

Installée depuis quelques jours dans ses nouveaux locaux du 2, rue Combarel à Rodez, l'équipe poursuit sa mission en allant à la rencontre des aînés isolés, parfois même en situation de "mort sociale".

"Pour que le mot solidaire remplace le mot solitaire". C'est en ces termes que Liliane Salson, présidente de l'association Petits frères des pauvres, a terminé son allocution à l'heure de l'installation officielle dans les nouveaux locaux de la rue Combarel. Ce mardi 28 mars, en présence d'un parterre de bénéficiaires et de bénévoles, l'heure était à la fête : de nouveaux locaux, partagés avec le Secours catholique (chacun dispose de son étage), mais aussi et surtout une nouvelle occasion de se retrouver. Pour rompre l'isolement, à nouveau et comme les Petits frères des pauvres le font localement depuis 2004.

Initialement, l'association s'appelait  les Amis du grand âge. Ce sont Anne-Marie Bauguil et Christine Fortabat qui décident la fonder, en 2004. "L'année où la canicule a mis en lumière l'isolement de nombreuses personnes âgées, parfois malheureusement retrouvées décédées", se souvient Liliane Salson. Les Amis du grand âge deviennent Petits frères des pauvres en 2015, mais la philosophie n'a pas changé pour autant : "Rompre l'isolement, créer du lien social, remettre ceux qui en ont besoin dans le lien social.... On ne se contente pas de les hydrater !", explique la présidente.

Lien téléphonique, rencontres et sorties

Une mission plus que jamais d'actualité, alors qu'une étude nationale évalue à 530 000 le nombre des personnes en situation de mort sociale, c'est-à-dire sans aucun contact avec quiconque. En tout, la France compterait plus de 2 millions de personnes isolées des cercles familiaux et amicaux.

Pour l'heure, l'association concentre son action sur le Ruthénois et l'Espalionnais. Cinquante-cinq personnes sont accompagnées par une cinquantaine de bénévoles. "Cela peut être par un lien téléphonique, des rencontres, des animations, des vacances", liste Liliane Salson. "Dans l'Aveyron, nous avons encore de la chance, nous ne sommes que peu confrontés à des situations de mort sociale", poursuit-elle.

Pour venir en aide aux aînés, les Petits frères des pauvres comptent sur les signalements des Centres communaux d'action sociale ou le bouche-à-oreille. Mais aussi sur la nouvelle plateforme Ogenie mise en place par le conseil départemental, qui recense les associations aveyronnaises qui luttent contre l'isolement. Pour continuer à mener ses actions, l'association "apolitique et aconfessionelle", comme tient à le souligner sa présidente, est toujours à la recherche de bénévoles.

Ils sont invités, tout comme les éventuels bénéficiaires, à venir pousser la porte du 2, rue Combarel, tous les mercredis de 10 heures à 11h30, à l'occasion de la permanence hebdomadaire. Pour y rencontrer une équipe dynamique, souriante et totalement dédiée au bonheur des anciens.

Contact au 06 07 05 77 28, sur rodez@petitsfreresdespauvres.fr ou au 2 bis rue Combarel à Rodez.
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