Aveyron : cet ancien atelier, véritable lieu de mémoire du village de Centrès, a été ravagé par les flammes
Un incendie a ravagé ce très ancien atelier bien connu des habitants de Centrès, dans l'Aveyron.
Blotti entre le château et l’église, l’atelier d’Arthur Rigal était le témoin du dernier charron du village de Centrès. Voilà quelques jours, il est parti en flammes, victime d’un incendie. La rapidité d’intervention des pompiers a permis de maîtriser le sinistre.
Depuis les années 1970-1980, les raboteuses et scies ne ronronnaient plus, le marteau ne raisonnait plus. Combien de roues, chars, tombereaux, voitures à cheval et brouettes sont sortis de ces ateliers ? Des centaines.
Un atelier qui datait de l'après-guerre
La modernisation des campagnes avait eu raison de cet artisanat local, c’est le progrès. Arthur Rigal, prisonnier de guerre pendant 5 ans en Allemagne, avait construit cet atelier en bois, après son retour de captivité en 1945. Les écoliers d’hier ont en mémoire, entre les moments de catéchismes et la cantine tout proche, de souvenirs d’émotions, face au travail d’Arthur, sans oublier l’odeur de chêne ou de hêtre s’échappant de l’atelier.
Ses enfants, Gilbert et Yves, quant à eux, ont pris des chemins différents en créant une entreprise de carrosserie automobile dans le bassin houiller ont Firmi. Un savoir-faire s’en est allé, ainsi va la vie de nos villages…
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