Brésil : l'ancien président Jair Bolsonaro de retour pour diriger l'opposition

  • L'ancien président du Brésil qui n'a jamais reconnu sa défaite est de retour au Brésil.
    L'ancien président du Brésil qui n'a jamais reconnu sa défaite est de retour au Brésil. MAXPPP - Julia Nikhinson
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Jennifer Franco avec Reuters

L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro, qui n'a jamais reconnu sa défaite à l'élection l'année dernière, revient de son exil en Floride jeudi pour diriger l'opposition face au président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.

Des milliers de partisans devaient l'accueillir à l'aéroport de Brasilia lors de son arrivée vers 7 heures du matin ce jeudi 30 mars en provenance d'Orlando. 

Retour sous haute sécurité

Les autorités ont renforcé la sécurité, fermant la circulation le long du centre commercial de la capitale afin de prévenir le risque de manifestations violentes. Avant d'embarquer à Orlando, Jair Bolsonaro a minimisé son rôle de leader et a déclaré qu'il utiliserait son expérience pour aider son parti, le Parti libéral, à faire campagne lors des élections locales.

Cap sur les prochaines élections

"Nous avons tourné la page et nous allons maintenant nous préparer pour les élections de l'année prochaine", a-t-il déclaré à CNN Brasil. Jair Bolsonaro, 68 ans, est parti pour les États-Unis deux jours avant l'investiture de Lula, le 1er janvier.

Repos ou fuite ?

Il avait déclaré avoir besoin de repos, mais ses détracteurs estimaient qu'il évitait ainsi les risques liés à la douzaine d'enquêtes judiciaires dont il pourrait faire l'objet au Brésil. Les enquêtes judiciaires se sont concentrées sur ses attaques contre le système électoral brésilien et sur son rôle présumé dans l'assaut des bâtiments gouvernementaux lors des émeutes du 8 janvier, qui ont rappelé l'assaut du Capitole des États-Unis en 2021.

L'ex-président d'extrême droite se rendra de l'aéroport au siège du Parti libéral conservateur, devenu le plus important parti au Congrès brésilien lors des dernières élections. Mobiliser les 58 millions d'électeurs qui l'ont soutenu l'année dernière ne sera pas une tâche facile, selon les analystes politiques. 

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