Covid-19 : la réintégration des soignants non vaccinés est-elle imminente ?

  • Les soignants non vaccinés au Covid-19 pourraient être de réintégrés, si le gouvernement suit les recommandations de la Haute autorité de santé.
    Les soignants non vaccinés au Covid-19 pourraient être de réintégrés, si le gouvernement suit les recommandations de la Haute autorité de santé. Illustration - Pixabay
Publié le , mis à jour
L. R, avec ETX

Le gouvernement s'était dit prêt à suivre les recommandations de la Haute autorité de santé, qui a publié un rapport préconisant la levée de l'obligation de vaccination pour les personnels soignants.

La Haute autorité de santé (HAS) a préconisé jeudi 30 mars 2023 de lever l'obligation de vaccination contre le Covid-19 pour le personnel soignant, estimant toutefois que celle-ci reste fortement recommandée. "La HAS préconise que la vaccination contre la Covid-19 soit fortement recommandée pour les professionnels", a en effet  indiqué l'autorité dans un communiqué.

"Cette préconisation de lever l'obligation de vaccination contre la Covid-19 ne constitue en rien une remise en question de ses précédents avis et recommandations rendus dans des contextes sanitaires et épidémiques différents", précise la HAS dans son rapport.

Le 30 mars, la Haute autorité de santé avait déjà publié un avis selon lequel l'obligation de vaccination n'était plus "nécessaire".

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Les opposants à la réintégration ? Des professionnels de santé

Le ministre de la Santé, François Braun, a indiqué à l'AFP qu'il suivrait l'avis de la Haute autorité de santé. Cela mettrait fin à l'obligation vaccinale des soignants en vigueur depuis 18 mois, et qui aura fait couler beaucoup d'encre au plus fort de l'épidémie. Ces soignants non vaccinés ne représentent que 0,2% du personnel hospitalier, selon le ministre. Soit environ 4 000 personnes. Un apport bienvenu à l'heure où l'hôpital souffre justement d'un manque de personnels qui oblige à la fermeture temporaire de plusieurs dizaines de services hospitaliers en France. des concertations doivent encore être menés avec les différents acteurs hospitaliers (Ordre des médecins, Fédération hospitalière de France...) avant une réintégration de ces soignants dans "quelques jours ou semaines", selon le ministère de l'Intérieur.

Dorénavant, l'opposition au retour de ces soignants se situe au sein même de la profession, comme l'Académie de médecine, le Dr Jérôme Marty, médecin généraliste et président de l'Union française pour une médecine libre, ou encore le Syndicat national des professionnels infirmiers, pour qui "maintenir l'obligation vaccinale Covid pour les soignants est un impératif éthique", a-t-il écrit dans Actus Soins.

Soumis à d'autres vaccins

À noter que la HAS a également rendu un rapport concernant les autres obligations vaccinales. Pour l'hépatite B, l’obligation d'immunisation concernant les étudiants est maintenue identique", quand elle reste "fortement recommandée chez les étudiants et professionnels" pour la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (sauf à Mayotte où elle est purement obligatoire). 

Le second volet des travaux de la Haute autorité de santé est attendu pour juillet 2023. Cela va concerner les vaccins actuellement recommandés pour les professionnels : la coqueluche, la grippe, l'hépatite A, la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle.

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