VIDEO. L'Aveyronnaise Édith Pradalié, coach de vie : "Je me fie beaucoup à mon instinct"

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  • Pétillante et attachante, Édith Pradalié a de l’énergie à revendre.
    Pétillante et attachante, Édith Pradalié a de l’énergie à revendre. L'Aveyronnais - Maxime Authier
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Emmanuel Pons

L’Aveyronnaise, qui a grandi à Sébazac et dont la famille paternelle est originaire de Lassouts, suit son chemin. Elle est désormais installée à Orléans où elle a ouvert un cabinet de coach de vie.

Elle aurait pu être prof de français. "Mais je n’avais pas envie de me marier avec l’Éducation nationale", avoue Édith Pradalié qui a même travaillé une année dans l’agroalimentaire, "mais je me suis ennuyée". Un parcours loin d’être tout tracé pour celle qui naît à Olemps en décembre 1982.

La petite Édith est inscrite à l’école Saint-Viateur d’Onet-le-Château, puis au Sacré-Cœur – où son père André est prof puis principal – et enfin au lycée Sainte-Marie où elle obtient son bac éco SES en 2000. Elle décroche ensuite un BTS technico-commercial, spécialité agroalimentaire, à Villefranche-de-Rouergue mais ne poursuit pas dans cette voie.

Envie de se sentir libre

Elle entre en fac à Albi puis passe sa maîtrise de lettres modernes à Toulouse. Où elle enchaîne avec une année d’IUFM. Mais pas de carrière de professeur de français en vue, donc. "J’avais envie de me sentir libre. Je ne voulais pas subir les contraintes de l’Éducation nationale", confirme-t-elle.

Pour autant, elle ne fuit pas l’institution puisqu’elle intègre le lycée Foch au poste d’assistante d’éducation durant trois années, où elle assure cours de soutien et surveillance d’internat. Elle est par ailleurs formatrice au Greta Quercy-Rouergue de Rodez. "Je préparais les futures infirmières au concours d’entrée à l’école. J’avais des classes de 50 élèves", se rappelle-t-elle. "Mais ensuite, ça a été plus compliqué pour moi quand on m’a donné les classes de MGI – mission générale d’insertion. C’était plus du social que de l’enseignement."

La parenthèse éducative refermée, et toujours en recherche d’une voie qui lui correspond, Édith Pradalié envisage d’ouvrir un café culturel. "J’avais la double formation, mon BTS dans l’agroalimentaire et ma maîtrise de lettres moderne, justifie-t-elle. Ça donnait du sens à mon parcours atypique.

"Pour cela, elle apprend le latte art – le dessin sur cappuccino – à Marseille et retourne au Greta, cette fois-ci comme élève, pour une formation à la restauration à l’issue de laquelle elle fait son stage au café lounge L’Amaretto, à Rodez, où elle est finalement embauchée. Mais l’expérience tourne court et la jeune Aveyronnaise fait alors un peu d’intérim. Elle publie deux livres, en autoédition, le premier sur Madagascar, où elle effectue un voyage humanitaire en 2015, et le second, un recueil de textes "éromantiques" sous le nom de d’Argane Epra.

"Tous les trois ans, je passe à autre chose", avoue Édith Pradalié, qui rend hommage à ses parents qui l’ont toujours soutenue. Ce que confirme son parcours hors normes.

"Je me sentais perdue"

Un parcours stoppé net, en 2016, par une grosse opération du foie suivie de plusieurs mois de convalescence. "Il a fallu que je me pose pour savoir ce que je voulais faire de ma vie. Et faire le point sur toutes mes envies, mes qualités, mes compétences : donner du sens, explique-t-elle. Je me sentais perdue."

La jeune femme décide alors de créer, avec son amie Marion Fournier, un CV en vidéo pour "se vendre" en tant que responsable des ressources humaines. Vidéo qui a été partagée de nombreuses fois sur les réseaux sociaux. "Et la vie m’a amenée vers la Beauce. "Elle est en effet embauchée par Toupargel, entreprise basée à Jeanville, dans l’Eure-et-Loir, entre Chartres et Orléans. "J’ai commencé le 1er janvier 2017. C’était plus de management que de la RH. J’y suis restée deux ans mais ça n’allait pas du tout avec la hiérarchie. Trop de contraintes. Moi je suis plutôt action-réaction", avoue-t-elle.

"Action-réaction"

Et voilà la jeune Aveyronnaise repartie vers un nouveau projet. "J’ai fait une formation de coaching à Tours" en Indre-et-Loire. Mais elle tombe amoureuse d’Orléans, dans le département voisin du Loiret. "Un ami ruthénois, Maxime Authier, a laissé un bon d’achat dans une librairie de la ville. Mais il ne m’a pas donné la bonne adresse. J’ai un peu tourné en rond avant de trouver. Et je suis tombé sous le charme d’Orléans, grâce à lui", se souvient Édith Pradalié. Je me suis dit : "C’est là que je veux vivre !"

Amoureuse d’Orléans

Et c’est donc là qu’elle emménage, en 2019, dès sa formation de coach pro achevée, sanctionnée par un diplôme d’État. Et c’est aussi à Orléans qu’elle rencontre son "amoureux" et qu’elle installe son cabinet. "Je me laisse porter par la vie et les opportunités, avoue – t-elle. Et je suis beaucoup mon instinct."

L'Aveyron, "un lieu de sécurité"

Aujourd’hui, la jeune Aveyronnaise s’épanouit dans sa vie professionnelle et personnelle. "Je suis bien ici mais il n’y a rien à manger", sourit-elle. "Ma mère m’envoie du fromage par la poste ! Et quand on remonte de l’Aveyron, on a le coffre rempli de pâtés, de fromages, de gâteau à la broche…"

"Mais s’il se passe quelque chose de grave en France", ajoute-t-elle, je retourne directement en Aveyron. Pour moi, c’est un lieu de sécurité. D’ailleurs, j’ai un projet de construire un habitat léger du côté de Lassouts d’où sont originaires ses grands-parents."

"Changer de posture"

"Mon objectif, en tant que coach de vie, c’est d’amener les gens à changer de posture, leur montrer qu’ils ont les ressources pour s’en sortir. Qu’ils peuvent se sentir en sécurité, explique Édith Pradalié. Je suis là pour les éveiller." La coach de vie travaille aussi sur le sujet de la mort, qui nous touche tous. "Je veux sensibiliser sur ce sujet qui est tabou en France. Ne pas en parler obscurcit la vie."

Édith Pradalié, Amsha Coaching,
coach personnel et professionnel certifiée
Tél. : 06 07 46 22 45
www.amshacoaching.com
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