Incroyable défi : ces quatre Aveyronnais vont partir du Rouergue en mobylettes jusqu'au Sénégal

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    Prêts pour le départ ce samedi 8 avril. DDM - J-P.C.
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J.-P.C.

Ils regardent vers la fin de cette semaine pascale qui sera synonyme, pour, eux de grand départ, vers l’Afrique en mobylettes, du 8 avril au 13 mai prochain. Ultimes préparatifs.

Ils ont leurs regards résolument tournés vers l’Afrique. Après de longs mois de cogitation, préparatifs et un infini de petits détails à régler, quatre Villefranchois démarreront ce samedi de Pâques de la place Notre-Dame pour rejoindre le Sénégal. Et ce au guidon de quatre mobs d’époque, retapées et restaurées afin de supporter un voyage au long cours à travers la France, avec un passage des Pyrénées, l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie, avant de toucher au but au Sénégal et de rejoindre la Casamance, point le plus éloigné de la capitale Dakar.

Une aventure humanitaire au profit de Sahel Quercy Rouergue

Une aventure avec un objectif humanitaire visant à recueillir des fonds pour l’association Sahel Quercy Rouergue du docteur Pierre Marre afin d’aménager des classes au lycée Kénia de Ziguinchor. Francis et Jean-Luc Bosc, Patrick Beffre et Francis Froment, après quelques escapades similaires, se sont lancés là bien plus qu’un défi autour d’un projet allant vers les autres. Pour l’heure cet établissement accueillant 1 045 élèves, ne dénombre que trois classes dignes de ce nom.

"On prend de quoi réparer, tout en sachant qu’en Afrique, c’est la débrouille qui l’emporte"

Et ce malgré un premier engagement financier conséquent de Sahel Quercy Rouergue. "En Afrique, l’école est importante au même titre que la santé", opine Ruben de la Ballina, président de l’association. Ce périple vise bien à sensibiliser le plus grand nombre sur la situation de la Casamance, tout en récoltant les 1 9000 € nécessaires à cet aménagement de classes. Le pari de le couvrir les 5 500 km séparant le Rouergue à Ziguinchor, qui plus est en autonomie complète en mobylette, au guidon de MBK 49,9 cm3 d’anthologie, pimente encore plus le projet au rythme de 200 à 250 km par jour est lancé. Un petit carnet à la main, Jean-Luc Bosc s’amuse : "C’est mon GPS, j’y ai noté tous les lieux qu’on va traverser et j’ai surtout répertorié les points où on trouvera de l’essence". 

Son frère Francis insistant : "On prend de quoi réparer, tout en sachant qu’en Afrique, c’est la débrouille qui l’emporte". Toutes les mobs ont été révisées plusieurs fois, mais par pratique, chacun de ces mousquetaires de l’humanitaire sait que l’imprévu sera la règle. Comme le disait Pierre Marre : "C’est ça l’Afrique !"

La preuve par quatre

La passion pour la mécanique et la moto, ils la partagent. Celle de l’aventure aussi. Au fil du temps, tous ont rajouté la corde de l’arc humanitaire à leur manière altruiste de partager la vie. À 67 ans, Francis Bosc est l’aîné du quatuor. Se présentant comme un baroudeur, c’est en moto ou en 4X4 qu’il a sillonné les chemins de travers d’Espagne, de Grèce, du Maroc "surtout du Sahara". Le Sahel, son frère Jean-Luc (64 ans) connaît. Il faisait partie du groupe qui autour de Pierre Marre avait conduit le matériel de l’hôpital de Sangha au Mali à bon port à travers d’improbables voies de circulation.

"Découvrir l’autre dans ses réalités, partager son quotidien et ses coutumes enrichi le voyageur et le transforme inéluctablement. Le vélo, la moto, le fourgon me permettent de vivre ces belles expériences"

L’aventure fait partie de la vie de cet aventurier : "C’est un sentiment qui m’a toujours animé". Amoureux de la vie, Francis Froment (61 ans) l’est, et pas qu’un peu. De plus, partir pour des terres inconnues l’a toujours fasciné. "Découvrir l’autre dans ses réalités, partager son quotidien et ses coutumes enrichi le voyageur et le transforme inéluctablement. Le vélo, la moto, le fourgon me permettent de vivre ces belles expériences", tranche-t-il. Enfin Patrick Beffre (59 ans) se définit comme un voyageur avec un goût pour l’aventure qui l’a pris très tôt, pour ne jamais le quitter : "Voyager est pour moi synonyme de liberté, de découverte, d’échange et de partage". Rendez-vous ce samedi 8 avril sur le coup de 8 heures du matin pour un départ pétaradant (les aventuriers donneront de leurs nouvelles deux fois par semaine dans les colonnes de la Dépêche).

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