Aveyron : à Villefranche-de-Rouergue, le cri du cœur des soignants non-vaccinés
À ce jour, à Villefranche comme ailleurs, les soignants non vaccinés ne sont toujours pas réintégrés.
Nous serons bientôt le seul pays à ne pas réintégrer les professionnels non vaccinés contre le Covid 19 alors que tout le monde sait que les injections n’empêchent pas la transmission", dénonce l’association "Libre d’être" créée il y a un an et demi.
Pour les 137 Villefranchois, la plupart soignants, victimes de l’interdiction d’exercer décidée le 15 septembre 2021, l’attente est longue… "Certes, l’HAS a donné le feu vert mais rien n’a été décidé par le gouvernement. Suspendus sans salaire, nous avons perdu tous nos droits, excepté l’accès à la Sécurité Sociale. Un an plus tard, on nous a accordé le droit de travailler en intérim, mais à l’exclusion de tout contrat en CDI ou CDD !", tacle Catherine, ancienne cadre de santé à l’hôpital. Pour la plupart, c’est la descente aux enfers.
Sans aucune protection
"Nous avons été applaudis, puis suspendus, sans aucune ressource ni indemnité, puisque privés aussi de licenciement. On nous dit ‘Antivax’ ? C’est faux, je suis à jour de tous mes vaccins mais j’ai refusé d’être un cobaye pour une thérapie expérimentale qui n’a pas fait ses preuves", rappelle Bruno, agent d’entretien alors en charge de la désinfection des salles – sans aucune protection – au plus grave de l’épidémie.
Menacés de peine de prison, menacés d’amende, parfois sommés par les gendarmes de fermer leurs cabinets… "C’est un meurtre social", murmure entre deux sanglots Valérie, une kiné libérale qui a tout perdu. "J’étais dyslexique et je me suis battue pour devenir kiné. J’ai exercé mon métier avec passion pendant 25 ans, refusant d’appliquer tout dépassement d’honoraires pour que mes patients soient égaux. Avec deux enfants à charge, je me suis retrouvée sans rien… J’ai tenté une reconversion dans le bien-être, mais ça n’a pas marché."
Pour garder la tête haute, les "non-vaccinés" continuent à se voir toutes les semaines à la maison des Sociétés. "Nous avons été victimes d’une chasse aux sorcières. C’est comme si le président avait donné le feu vert pour nous lapider ou nous conduire en chambre à gaz ! Cela ne peut pas durer…" Pour attirer l’attention de la population, les résistants distribuent des tracts lors des manifestations contre la réforme des retraites. Sous le titre "Je n’oublierai jamais", le dernier en date reprend les propos les plus durs tenus par des personnalités du monde politique ou médiatique… "Greffer un non-vacciné, c’est gaspiller un organe" (Patrick Evrard, docteur du centre de transplantation à Namur) ou encore les mots de Michel Onfray, comparant les non-vaccinés à "des racailles, des contaminateurs conscients d’avoir le sida ou des violeurs de jeunes filles…"
Des propos qui restent gravés dans le marbre par ceux qui ont juste voulu s’ériger " contre la passivité, la léthargie et l’acceptation du peuple".
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