Permis de conduire : le gouvernement envisage d'abaisser l'âge légal à 16 ou 17 ans

Faudrait-il baisser l'âge légal pour passer son permis de conduire à 16 ou 17 ans ? Un Conseil national de la refondation (CNR) a été lancé depuis plusieurs mois pour étudier entre autres cette question, plusieurs mesures pourraient être annoncées d'ici la fin du printemps, révèle Le Parisien.

En plus de pouvoir passer son permis plus jeune, des réflexions seraient en cours pour supprimer la durée minimale de 20 heures de cours pratiques dans les auto-écoles, ce qui ferait également baisser le coût de l'apprentissage du permis de conduire.

Les syndicats s'étonnent et s'inquiètent

Cette annonce interroge du côté de l'Unidec, le syndicat professionnel de l'enseignement de la conduite. Par voie de communiqué, il parle des "lourdes conséquences en termes de vie humaine" que pourrait avoir cette mesure, alors "qu'aucune étude d'impact, aucune prise en compte des statistiques sur la mortalité et la morbidité routière, aucune concertation avec les professionnels de l'enseignement de la conduite, ni avec les instances en charge de la sécurité routière, publiques ou privées, n'ont été conduites".

Le syndicat s'inquiète en rappelant que les "18-24 ans ont encore été les plus touchés par la mortalité routière" en 2022. "L'Unidec s'étonne de la méthode, et fait part de son opposition à ces mesures. La politique de sécurité ne doit pas devenir une variable d'ajustement de la politique sociale du gouvernement, ni le support d'une démagogie visant à calmer la jeunesse dans la situation actuelle".

Concernant la supprimer des heures mininales de cours de conduite, le syndicat estime aussi qu'un jeune passe en moyenne 35 heures en formation pratique avant de passer son permis.

Pour se réconcilier avec les jeunes ?

Selon Le Parisien, le gouvernement pourrait chercher à se réconcilier avec la jeunesse à travers cette série de mesures qui seront présentées par le Conseil de la refondation, auquel participerait la Première ministre Elisabeth Borne.

Cela dans un contexte de crise sociale très tendue, alors que jeudi 6 avril marquait la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.