Aveyron : triste période de vaches maigres pour la cuisine centrale de Decazeville...

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  • Ancien élu, Michel Fages  a eu en charge la gestionde la restauration municipale.
    Ancien élu, Michel Fages a eu en charge la gestionde la restauration municipale.
  • Une partie de l’équipe de la cuisine centrale à Decazeville. Une partie de l’équipe de la cuisine centrale à Decazeville.
    Une partie de l’équipe de la cuisine centrale à Decazeville.
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Centre Presse Aveyron

À l’aune de la fin du portage des repas à domicile en direction des bénéficiaires extérieurs décidée par la municipalité de Decazeville, Michel Fages, ancien élu chargé notamment de la restauration municipale a souhaité réagir à la décision du maire.

Élu à la municipalité de Decazeville de 1995 à 2007, et ayant eu comme responsabilité, notamment celle de la cuisine centrale, Michel Fages ne cache pas sa surprise à l’annonce de la suppression du portage des repas aux bénéficiaires extérieurs.

"Comment ne pas l’être en écoutant l’élu nous dire que le restaurant municipal ne va fabriquer que 91 000 repas en 2023, qu’il faut donc réduire les dépenses et supprimer des emplois".

"C’est trop facile d’accuser"

En 1995, rappelle-t-il, alors qu’il avait la responsabilité de la restauration municipale, "nous avions réalisé et livré 84 053 repas. Quand j’ai mis fin à mon mandat d’élu, nous avions livré 194 638 repas". Pour l’élu, la progression était nette et assure avoir réalisé cela, alors que la décision prise à l’époque répondait à une demande expresse signalée par les professionnels de notre cuisine. Et il cite : "Toute la ligne de cuisson de la cuisine est arrivée à son terme de vie… La sécurité alimentaire de nos convives ne peut être assurée intégralement, etc." Selon Michel Fages, il était donc nécessaire d’engager un investissement. "Il est vrai qu’à l’époque M. Marty avec l’opposition avait voté contre, et ils avaient renouvelé leur opposition pour la création du cinéma et de bien d’autres choses qui aujourd’hui sont bien utiles pour la population", poursuit-il.

Avant de rajouter : "Je reconnais qu’il est inconfortable d’essayer de justifier un effondrement pareil. Mais il faut oser déclarer : cette situation découle de votre erreur de stratégie lorsque vous avez décidé de réaliser cet investissement. La question la plus pertinente est bien plus : Qu’avez-vous fait, ou pas, fait pour perdre 103 638 repas ? La solution n’est pas de faire baisser les dépenses mais bien de faire progresser les recettes. C’est trop facile d’accuser ceux que vous avez remplacés".

"Un service public n’est pas une entreprise privée"

Pour Michel Fages, un service public n’est pas une entreprise privée qui exige une rentabilité. "Nos élus sont là pour répondre aux besoins de la population et donc envisager de réduire le service de portage ne sera jamais un progrès, ni pour la commune ni pour la communauté de communes", tient-il à rappeler.

Et de conclure : "L’air ambiant dans les choix politiques actuels est de faire baisser les dépenses sociales, et de réduire les services publics et j’ai bien peur qu’aujourd’hui à Decazeville l’activité municipale soit engagée dans cette voie et ceci est un mauvais choix".

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