Immeuble effondré à Marseille : au moins deux morts, un bâtiment voisin menace de s'affaisser ... ce que l'on sait des recherches

  • Deux corps sans vie ont été retrouvés dans les décombres durant la nuit. Un bilan humain qui pourrait s’alourdir.
    Deux corps sans vie ont été retrouvés dans les décombres durant la nuit. Un bilan humain qui pourrait s’alourdir. MaxPPP
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Hervé Garric avec Reuters

Plus de 24 heures après l’effondrement d’un immeuble qui a fait au moins deux morts, les marins-pompiers fouillent sans relâche les décombres à la recherche d’autres disparus. Deux corps sans vie ont été retrouvés dans les décombres durant la nuit. Un bilan humain qui pourrait s’alourdir. 


 

Deux corps sans vie ont été retrouvés dans la nuit de dimanche à lundi dans les décombres d'un immeuble d'habitation à Marseille qui s'était effondré la veille, a rapporté BFMTV, citant les marins-pompiers, alors que les autorités avaient indiqué plus tôt qu'au moins huit personnes étaient portées disparues.

L'immeuble situé au 17 rue de Tivoli, dans le 5e arrondissement de Marseille, s'est effondré dimanche à 00h46, endommageant dans sa chute deux bâtiments adjacents. L'immeuble du numéro 15, fragilisé, a fini par s'effondrer à son tour en début de matinée. L’autre menace également de s’affaisser.

La procureure de Marseille a fait état de huit personnes recherchées au niveau du numéro 15 de la rue et d'une neuvième dans l'immeuble situé au numéro 19.

Une explosion au gaz fait partie des pistes

"La situation n'est pas encore stabilisée", a dit Dominique Laurens lors d'une conférence de presse, indiquant que les experts n'avaient pas encore pu accéder au site pour déterminer les causes de l'effondrement, qui a été précédé d'une explosion selon des témoins.

Une explosion au gaz "fait partie des pistes" étant donné la violence de la déflagration, a-t-elle dit, précisant que les immeubles touchés n'étaient "pas du tout insalubres".

Avant elle, les autorités avaient en effet indiqué qu'il n'y avait pas eu d'arrêté de péril ou d'intervention récente dans cette petite artère résidentielle.

L'effondrement a fait cinq blessés "en urgence relative" et aucun n'est "entre la vie et la mort", avait déclaré plus tôt dans la journée le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place.

Ouverture d'une enquête

Un incendie sous les gravats a entravé le travail des pompiers et des chiens de l'équipe cynophile, qui étaient à pied d'œuvre dimanche soir.

Dans un communiqué, la mairie de Marseille a indiqué que 33 immeubles avaient été évacués à titre préventif et que 199 personnes avaient dû quitter leur logement.

Une cinquantaine de personnes n'ayant pas de solution de relogement vont être hébergées à l'hôtel, a déclaré sur BFM TV le maire de Marseille, Benoît Payan.

"Tout est mis en place pour qu'on puisse retrouver des personnes vivantes", a-t-il souligné. "On veut garder espoir".

Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour "blessures involontaires".

Une centaine de marins pompiers engagés

Une centaine de marins-pompiers et 38 véhicules sont engagés dans les opérations.

La Première ministre Elisabeth Borne et le chef de l'Etat ont exprimé sur Twitter leur "émotion" face à ce drame.

"Je pense aux personnes touchées et à leurs proches. Les recherches se poursuivent avec d'importants moyens déployés. Merci aux pompiers et aux secours mobilisés", a écrit Emmanuel Macron.

Cet incident ravive le drame de la rue d'Aubagne, dans un autre quartier de Marseille, lors duquel huit personnes ont péri dans l'effondrement de deux immeubles insalubres en novembre 2018.

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