Six victimes dans l'immeuble effondré à Marseille, ce lundi 10 avril en début de soirée

  • Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, et le maire de Marseille benoit Payan, sur les lieux du drame.
    Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, et le maire de Marseille benoit Payan, sur les lieux du drame. MAXPPP - Nicolas Serve
Publié le , mis à jour
Hervé Garric et Laurent Roustan, avec Reuters

Durant plus de 36 heures après l’effondrement d’un immeuble rue de Tivoli a Marseille, les marins-pompiers ont fouillé sans relâche les décombres à la recherche des personnes disparues. Ce lundi 10 avril à 20 heures, le bilan est de 6 victimes.


 

Deux corps sans vie avaient été retrouvés dans la nuit de dimanche à lundi dans les décombres d'un immeuble d'habitation à Marseille qui s'était effondré la veille, a rapporté BFMTV, citant les marins-pompiers, alors que les autorités avaient indiqué plus tôt qu'au moins huit personnes étaient portées disparues. Ce lundi 10 avril, deux autres corps ont été retrouvés dans la matinée, puis un troisième vers 18 heures et, d'après La Provence, un quatrième en fin d'après-midi, peu avant 20 heures. L'identification des quatre premières victimes était en cours dans l'après-midi. Ce qui porte le total des victimes à six à 20 heures ce lundi.

Deux disparus seraient toujours recherchés.

L'immeuble situé au 17 rue de Tivoli, dans le 5e arrondissement de Marseille, s'est effondré dimanche à 00h46, endommageant dans sa chute deux bâtiments adjacents. L'immeuble du numéro 15, fragilisé, a fini par s'effondrer à son tour en début de matinée. L’autre menace également de s’affaisser.

En tout 206 personnes ont été évacuées de la zone, 50 ayant étant provisoirement relogées dans des hôtels.

La procureure de Marseille a fait état de huit personnes recherchées au niveau du numéro 15 de la rue et d'une neuvième dans l'immeuble situé au numéro 19. Une de ces personnes disparues s'est manifestée dans la journée de lundi.

L'explosion au gaz fait partie des pistes

"La situation n'est pas encore stabilisée", a dit Dominique Laurens lors d'une conférence de presse, indiquant que les experts n'avaient pas encore pu accéder au site pour déterminer les causes de l'effondrement, qui a été précédé d'une explosion selon des témoins.

Une explosion au gaz "fait partie des pistes" étant donné la violence de la déflagration, a-t-elle dit, précisant que les immeubles touchés n'étaient "pas du tout insalubres". Julien Cochet, adjoint au maire en charge de la sécurité civile et de la gestion des risques, assure sur BFMTV que cet effondrement d'immeuble diffère de celui de la rue d'Aubagne, il y a 4 ans, qui avait fait 8 morts. "Le sol est stable ici, le bâti est de qualité. Il n'y a pas de défaut d'entretien, a-t-il dit. Donc, c'est vraiment l'accidentologie qui est à l'origine de cet effondrement et pas des défauts de structure ou un manque d'entretien."

Avant elle, les autorités avaient en effet indiqué qu'il n'y avait pas eu d'arrêté de péril ou d'intervention récente dans cette petite artère résidentielle. ce lundi en début d'après-midi, l'incendie n'est plus que "résiduel", selon les marins-pompiers de Marseille.

L'effondrement a fait cinq blessés "en urgence relative" et aucun n'est "entre la vie et la mort", avait déclaré plus tôt dans la journée le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place.

Ouverture d'une enquête

Un incendie sous les gravats a entravé le travail des pompiers et des chiens de l'équipe cynophile, qui étaient à pied d'œuvre dimanche soir.

Dans un communiqué, la mairie de Marseille a indiqué que 33 immeubles avaient été évacués à titre préventif et que 199 personnes avaient dû quitter leur logement.

Une cinquantaine de personnes n'ayant pas de solution de relogement vont être hébergées à l'hôtel, a déclaré sur BFM TV le maire de Marseille, Benoît Payan.

"Tout est mis en place pour qu'on puisse retrouver des personnes vivantes", a-t-il souligné. "On veut garder espoir".

Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour "blessures involontaires".

Une centaine de marins pompiers engagés

Une centaine de marins-pompiers et 38 véhicules sont engagés dans les opérations.

La Première ministre Elisabeth Borne et le chef de l'Etat ont exprimé sur Twitter leur "émotion" face à ce drame.

"Je pense aux personnes touchées et à leurs proches. Les recherches se poursuivent avec d'importants moyens déployés. Merci aux pompiers et aux secours mobilisés", a écrit Emmanuel Macron.

Cet incident ravive le drame de la rue d'Aubagne, dans un autre quartier de Marseille, lors duquel huit personnes ont péri dans l'effondrement de deux immeubles insalubres en novembre 2018.

Ce mardi 11 avril, les drapeaux de l'hôtel de ville et des mairies de secteur de Marseille en berne, a déclaré son maire Benoit Payan.

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