Enseignante, flûtiste et chanteuse, la vie de la Millavoise Julia Guilloton rythmée par la musique

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  • Installée à Toulouse, la Millavoise de 37 ans Julia Guilloton a plusieurs cordes à son art : flûtiste, chanteuse et enseignante.
    Installée à Toulouse, la Millavoise de 37 ans Julia Guilloton a plusieurs cordes à son art : flûtiste, chanteuse et enseignante. Photo - Sylvie Bosc
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Rui DOS SANTOS

Originaire de Coubisou par sa mère, la trentenaire installée à Toulouse, après plusieurs séjours en Amérique centrale, a plusieurs cordes à son art.

Elle est née le 21 juin 1985. Le jour du solstice d’été et, aussi, celui de la fête de la musique. Mais, quand elle a vu le jour à Montpellier, trois ans après la création de cet événement par Jack Lang, ministre de la Culture, Julia Guilloton ne savait pas (encore) que la musique allait rythmer sa vie...

Elle a été étudié au Conservatoire à rayonnement départemental

Fille d’une mère originaire de Coubisou, et plus précisément de Nadaillac, où se trouve la ferme familiale, et d’un père venu de La Rochelle, elle a grandi à Millau. C’est là que, dès son plus jeune âge, elle a étudié, au sein de l’antenne du Conservatoire à rayonnement départemental, le piano et la flûte traversière.

Après une scolarité classique millavoise, elle a rejoint, en classe de Seconde, le lycée La Roque à Onet-le-Château pour y suivre la filière EATC (économie, agronomie, territoire, citoyenneté). Elle n’a pas oublié : "J’étais très intéressée par un BTS "gestion et protection de la nature", avec un attrait pour la géologie. C’était particulier, mais voilà, j’étais une piètre scientifique". Du coup, l’expérience n’a duré qu’une année et elle est donc repartie dans la cité du gant.

Elle a sillonné l'Amérique centrale

Son bac série ES en poche, décroché à Jean-Vigo, elle a choisi de... voyager : "J’ai eu la chance, en Première, d’effectuer un voyage scolaire au Costa Rica. J’avais un faible pour la langue espagnole. Cette matière a d’ailleurs sauvé mon bac !". La voilà donc, pour ses dix-neuf bougies, partie seule, un sac sur le dos, dans lequel elle avait pris soin toutefois de glisser sa flûte, pour sillonner l’Amérique centrale, le Guatemala et le Costa Rica en particulier.

Cette aventure l’a énormément marquée : "Il y a là-bas un rapport à la musique et à la nature qui est très fort. Cela m’a beaucoup touchée". à son retour, Julia Guilloton a intégré la faculté de géographie de Montpellier mais, un an plus tard, au gré de ses rencontres "musicales et humaines", le choix était fait : "J’ai décidé que j’allais faire de la musique".

Elle a ainsi posé ses valises à Toulouse en 2006, rejoignant l’école de musiques vivantes baptisée "Music’Halle", dont elle est sortie diplômée trois années après. "Voulant continuer l’apprentissage de la flûte traversière, j’ai alors accédé au parcours jazz du Conservatoire de Perpignan dirigé par Serge Lazarevitch, ainsi qu’au cursus classique de l’établissement en dernier cycle", précise-t-elle.

"J'ai envie de jouer à Millau et à Rodez"

Le parti pris pédagogique de la structure toulousaine et la diversité culturelle de la Ville rose l’ont amenée à explorer des univers musicaux "riches et variés", et lui ont fait maîtriser un nouvel instrument : la voix. "Je me sens caméléon comme artiste", confirme celle qui est intermittente du spectacle depuis dix ans.

La Millavoise chante ainsi en espagnol, en arabe, en français, en portugais et en amharique (la langue officielle d’éthiopie). Tout en continuant ensuite d’arpenter le monde de la scène et des studios, cultivant, là aussi, une forme de mixité, avec des reprises et des compositions personnelles, avec des projets tels que La Ceiba (afro-colombien) et The Roach (new soul) par le passé, Addis Black Mamba (ethio-jazz), Ida y Vuelta (salsa) et Irina Gonzalez (jazz cubain) aujourd’hui, qui l’ont menée, par exemple, en Colombie ou encore en Algérie, Julia Guilloton développe également l’enseignement auprès de divers publics.

"Une double casquette qui m'a ouvert des portes"

En 2021, elle a été sélectionnée pour suivre la formation de professeur de chant dispensée par la structure Chant, voix et corps, qui lui a permis de décrocher un diplôme d’état. "Cette double casquette m’a ouvert des portes", se réjouit-elle. "Spécialiste en rien mais touche-à-tout", c’est elle qui se définit ainsi, la musicienne de 37 ans aimerait "beaucoup jouer en Aveyron".

Elle pointe d’ailleurs son doigt sur le Théâtre de la maison du peuple à Millau (rêvant de monter sur scène pour Millau en jazz) et sur Le Club à Rodez. Elle n’a pas coupé les ponts avec son département d’origine : "Je reviens, en effet, très régulièrement. Pour voir la famille, les amis et aussi pour me ressourcer car la nature est ici magique, sauvage et préservée". Sans oublier de "faire le plein" de nourriture du pays également.

Solaire avec une voix chaleureuse (c’est ainsi que les mélomanes aux oreilles sensibles parlent d’elle), Julia Guilloton est dans son élément : "Je veux continuer à chanter, à jouer, à transmettre. Et peut-être vivre un jour ou l’autre à l’étranger. Les cibles ? L’Espagne, le Portugal et la Colombie".

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