Réforme des retraites : en Aveyron, l'intersyndicale va se réunir pour tracer la suite du mouvement
La réforme des retraites, vivement contestée dans la rue depuis le début de l'année, a été validée par le Conseil constitutionnel, vendredi 14 avril 2023. Mais en Aveyron, l'intersyndicale ne veut pas s'arrêter là.
Tous les regards étaient braqués vers les neuf Sages, vendredi 14 avril 2023. Le Conseil constitutionnel devait rendre sa décision sur la réforme des retraites : il l'a validée et a donné son aval au report de l'âge légal de départ à 64 ans.
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Décider "collectivement"
Alors que l'intersyndicale des cheminots en France a annoncé, ce samedi, une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 20 avril, quelle suite sera donnée au mouvement en Aveyron ? "Nous avons une réunion intersyndicale de prévue mardi 18 avril au matin afin de décider collectivement de nos futures actions", répond, ce samedi après-midi, Gaël Lafarge, secrétaire général de l'Union départementale de la CFDT .
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"Préparer le 1er mai"
"On se retrouve mardi matin pour débattre entre nous et voir ce qui est envisageable dès cette semaine", renchérit David Gistau. "Pour la CGT, il est clair qu'on va préparer le 1er mai, mais on ne va pas attendre cette date pour envisager de nouvelles actions", ajoute-t-il. Avant de dénoncer : "au delà de la décision du Conseil constitutionnel, la promulgation en pleine nuit de la loi ne peut pas rester sans réponse par rapport à cette nouvelle provocation du chef de l'Etat".
Secrétaire général de la CFE-CGC dans le département aveyronnais, Jacques Douziech a lui aussi pointé du doigt "la rapidité avec laquelle le président de la République a fait promulguer la loi. On sait que c'est un homme qui veut maîtriser le temps, on dirait que c'est le maître des horloges..."
Il s'est également projeté, annonçant qu'en Aveyron, "on va vraisemblablement se joindre au mouvement du 1er mai, chose que nous ne faisons pas d'habitude à la CFE-CGC. On va appeler à faire une manifestation la plus importante possible".
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Préserver l'unité
Depuis le premier jour de mobilisation, l'intersyndicale reste unie. Et ce lien est l'un des enjeux majeurs du mouvement de protestation dressé face à la réforme des retraites. "Pour nous, il n'y a aucun doute là-dessus à Solidaires. Rester dans l'intersyndicale, la question ne se pose même pas puisqu'on a un seul mot d'ordre commun : le retrait de la réforme", explique Gauthier Couffin, secrétaire général de l'Union départementale du syndicat, en Aveyron.
"Je peux m'avancer là-dessus sans aucun doute, on le voit dans les manifestations, dans les tractages : les gens ne sont pas d'accord, l'injustice reste-là, enchaîne-t-il. L'intersyndicale va rester unie parce qu'on défend ce qui est juste pour les travailleurs de ce pays."
C'est aussi un "objectif prioritaire" dressé par David Gistau : "toujours être dans l'unité la plus large avec les sept autres organisations, comme on a agi depuis le début". Une union que Jacques Douziech salue. "J'aimerais souligner la très grande, très forte et très continue mobilisation des Aveyronnaises et Aveyronnais. Jamais, dans l'histoire syndicale en Aveyron, on avait eu autant de monde qui a répondu, aussi régulièrement, à l'appel des sept organisations syndicales."
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"Si on doit se rencontrer, c'est pour parler concrètement"
La réunion de l'intersyndicale en Aveyron est fixée mardi, jour choisi par Emmanuel Macron pour proposer une rencontre avec les syndicats. Une option refusée par ces derniers. "Vous avez vu la dernière rencontre de l'intersyndicale avec la Première ministre ? Tout le monde a été témoin de ça, ça a été une vaste blague", déplore Gauthier Couffin. "Si on doit se rencontrer, c'est pour parler concrètement de ce qui pose problème. Et ce qui pose problème, c'est cette loi."
"On ne va pas se rencontrer uniquement pour prendre deux photos et faire en sorte qu'on donne l'illusion d'un dialogue social", poursuit le secrétaire général de Solidaires en Aveyron. "Ne pas aller à l'Elysée ? C'est la meilleure réponse et ça démontre à quel point l'untié est solide. On n'est pas à disposition de Sa Majesté, c'est hors de question", explique, pour sa part, David Gistau.
Jacques Douziech rembobine. "On a demandé depuis des semaines à rencontrer le président de la République sur la réforme des retraites. On nous reçoit en nous disant qu'on nous écoute, mais pour parler d'autres choses que la retraite, alors que c'est le sujet qui nous mobilise tous et toutes", rappelle le représentant syndical CFE-CGC. "C'est un manque de respect. Ce n'est pas comme ça qu'on fait la démocratie. On écoute, on consulte, et on prend les idées qui sont bonnes."
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