Pourquoi l'abandon de poste peut vous fermer l'accès aux allocations chômage depuis ce mardi

  • Les salariés licenciés pour abandon de poste n'ont plus le droit de toucher le chômage.
    Les salariés licenciés pour abandon de poste n'ont plus le droit de toucher le chômage. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
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La loi entre en vigueur ce mardi, un abandon de poste sans motif légitime est maintenant considéré comme démissionnaire.

La disposition inscrite dans la loi assurance chômage, qui a été votée fin 2022, entre en vigueur ce mardi 18 avril 2023. Désormais si le salarié "abandonne son poste sans motif légitime" et qu'il ne reprend pas le travail après une mise en demeure de son employeur, cela est considéré comme une démission. "Le licenciement pour abandon de poste n'ouvrira plus droit aux allocations de chômage", souligne le site du service public.

Avant ce mardi, les salariés étaient licenciés pour faute par leur employeur quand ils ne venaient plus travailler, et pouvaient ensuite toucher l'assurance chômage (sauf en cas de licenciement pour faute lourde).

Les refus de contrats sanctionnés

La loi prévoit également de sanctionner les refus de contrats chez les demandeurs d'emploi : "Un salarié en fin de contrat à durée déterminée(CDD) ou de contrat d'intérim qui refuse un CDI deux fois en l'espace d'un an, sur un même emploi, le même lieu de travail et avec un salaire au moins équivalent, ne percevra plus l'indemnisation au chômage".

Les abandons de poste en principal motif de licenciement

Une étude de la Dares (direction de l'animation, de la recherche, des études et de la statistique) informe qu'au premier semestre 2022, "environ 70 % des licenciements pour faute grave ou lourde dans le secteur privé sont motivés par un abandon de poste", ce qui représenterait 123 000 salariés (dont 116 000 en CDI).

Le rapport explique que 43 % des personnes qui abandonnent leur CDI ont ouvert des droits à l'assurance chômage dans les trois mois après leur licenciement.

Les exceptions

Si les abandons de poste sont justifiés, la présomption de démission ne s'applique pas. Les salariés peuvent faire valoir des raisons médicales, son droit de grève, le refus d'exécuter une instruction contraire à une réglementation, l'exercice du droit de retrait ou bien une modification de son contrat de travail apportée par son employeur. 

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Les commentaires (1)
Anonyme9360 Il y a 1 année Le 18/04/2023 à 20:08

pourquoi se lever pour aller bosser si on est paye pour rester a la maison!!!