CFDT : trois choses à savoir sur Marylise Léon prête à succéder à Laurent Berger, sur le départ

  • Laurent Berger devrait passer la main à Marylise Léon le 21 juin.
    Laurent Berger devrait passer la main à Marylise Léon le 21 juin. MaxPPP
Publié le , mis à jour
Karim Maoudj

Après Sophie Binet, à la CGT, une femme devrait prendre la tête de la CFDT.

Même si son évolution au sein de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) semble logique, son émergence médiatique, mercredi 19 avril, n’en constitue pas moins une surprise.

En annonçant, dans une interview accordée au journal Le Monde, qu’il quittera le 21 juin, son poste de secrétaire général de la CDFT, Laurent Berger a désigné celle qui est appelée à prendre le relais, Marylise Léon. Propulsant celle qui est son adjointe depuis 2018 sur le devant de la scène. Née le 23 novembre 1976 au Mans, dans la Sarthe, cette militante de la CFDT affiche déjà une longue carrière dans l’engagement syndical.

"Se projeter dans l’avenir"

C’est en 2014 qu’elle entre de plain-pied dans la sphère dirigeante du premier syndicat de France. Elle est élue, lors du congrès de Marseille, secrétaire nationale en charge des questions industrielles, succédant à Patrick Pierron. Issue de la puissante fédération chimie énergie, elle grimpera les échelons pour devenir, quatre ans plus tard, secrétaire générale adjointe, aux côtés de Laurent Berger. Elle sera réélue en 2022.

Au sein de la fédération chimie énergie, elle avait en charge les dossiers sociaux : formation, action revendicative, emploi et dialogue social. Elle n’aura de cesse, d’ailleurs, d’intervenir afin de "travailler sur l’emploi, notamment industriel", comme elle confiera à nos confrères de L’Usine nouvelle.

Après l'explosion de l'usine AZF à Toulouse

Titulaire d’un DESS de chimie, elle intègre la fédération CFDT de la chimie juste après l’explosion de l’usine AZF à Toulouse, en novembre 2001. Elle ancre alors son champ d’intervention dans les questions industrielles. Car l’enjeu est de taille : avec la réindustrialisation de la France, "les salariés de l’industrie, qui ont de vraies compétences, doivent les faire évoluer pour s’adapter, se projeter dans l’avenir", souligne-t-elle. Avant de s’investir dans l’action syndicale, la future secrétaire générale de la CFDT avait travaillé durant plusieurs années au sein d’un cabinet conseil sur les thèmes de la sécurité et de l’environnement.

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Avec sa consœur cégétiste Sophie Binet

Elle poursuit une expérience professionnelle dans le secteur de la formation, en tant que formatrice et chargée d’études auprès des représentants du personnel sur les enjeux de conditions de travail, de santé, de sécurité et de risques technologiques.

Marylise Léon s’apprête à prendre les rênes du premier syndicat français, quelques semaines à peine après qu’une femme a été, pour la première fois, propulsée à la tête d’un autre syndicat historique, la CGT. Elle côtoiera dans le combat syndical sa nouvelle consœur cégétiste Sophie Binet.

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