Emmanuel Macron dans l'Hérault ce jeudi 20 avril : hué en Alsace, Macron reste déterminé à "aller au contact" des Français
Après le Bas-Rhin, mercredi 19 avril, le chef de l’État est attendu ce jeudi 20 avril dans l’Hérault.
Après le Bas-Rhin ce mercredi 19 avril, c'est autour de l’Hérault ce jeudi 20 avril d'accueillir le président de la République.
Il devrait annoncer des mesures dans les collèges
Emmanuel Macron, en visite à Ganges ce jeudi 20 avril 2023, pourrait annoncer de nouvelles mesures dans les collèges pour la rentrée. Mais il doit toujours faire accepter son "pacte enseignant" qui soumet des hausses de salaires à des tâches supplémentaires.
Emmanuel Macron se rendra "très régulièrement" dans les régions dans les semaines qui viennent", annonce l’Élysée.
Pour le chef de l’État, désormais rattrapé par la contestation de la réforme des retraites jusque dans ses déplacements à l’étranger, difficile de renvoyer l’image d’un Président bunkérisé, pendant que la colère gronde aux portes de l’Élysée. Quitte à toucher du doigt son impopularité sous l’objectif des caméras.
Ce mercredi en Alsace, où il effectuait son premier déplacement en région depuis la promulgation de sa loi honnie réformant les retraites, Emmanuel Macron a été accueilli par des huées et des concerts de casseroles.
"Exploitation politique"
Le courant a même été brièvement coupé dans l’usine de bois Mathis, à Muttersholtz, où le chef de l’État échangeait avec des employés. Une action revendiquée par la CGT (FNME CGT), rapporte Reuters. À Sélestat, non loin de là, Emmanuel Macron a été conspué alors qu’il renouait avec les bains de foule. "On n’en veut pas de la (réforme des) retraites, qu’est-ce que tu ne comprends pas là-dedans ?", s’est écrié un contestataire, alors que la foule scandait des "Macron démission !"
Vous allez bientôt tomber, vous allez voir
"Vous allez bientôt tomber, vous allez voir", a lancé un autre manifestant. D’autres Alsaciens sont venus, au contraire, lui apporter leur soutien. "Tenez bon", lui a notamment glissé un sympathisant. Emmanuel Macron ne nie pas la colère, mais la relativise, disant avoir connu "bien pire" avec les "gilets jaunes".
"Ce n’est pas les casseroles qui font avancer la France", a-t-il ajouté. "Si les casseroles ne gouverneront pas, les matraques non plus", a rétorqué le député La France insoumise (LFI) du Bas-Rhin Emmanuel Fernandes, qui arborait un bâillon "49.3".
Une question brûlait les lèvres des journalistes : la Première ministre Elisabeth Borne a-t-elle toujours sa confiance ? "Elle a la mienne, sinon je ne lui aurais pas confié l’avancée, la préparation de ces chantiers", a répondu prudemment le chef de l’État dans une allusion à la nouvelle feuille de route (travail, ordre républicain, progrès) fixée lundi soir lors de son allocution télévisée.
Avant de quitter l’Alsace, le chef de l’État a dit son intention de gouverner ainsi le pays "jusqu’aux derniers instants". "On savait qu’il y aurait une expression de la colère", tempère d’ailleurs l’entourage du chef de l’État qui pointe, dans le même temps, "une exploitation politique" du mécontentement, par LFI. "Le Président est déterminé à avancer. Il n’hésitera jamais à aller au contact", ajoute-t-on à l’Élysée.
"Rester à porter d'engueulade"
"La mission d’un président de la République n’est pas d’être aimé ou de ne pas être aimé, c’est d’essayer de faire le bien pour son pays", a fait valoir Emmanuel Macron. Une façon de rappeler qu’il souhaite rester "à portée d’engueulade" et "au service" des Français "qu’il neige ou qu’il vente".
"Avoir quelques jours de beau temps ne me déplairait pas mais s’il doit y avoir beaucoup de vent, je le ferai quand même", a-t-il conclu.
Prochaine prise de température ce jeudi 20 avril, dans l’Hérault. Emmanuel Macron est attendu au collège de Ganges pour parler éducation.
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