Projet d'autoroute entre Castres et Toulouse : une manifestation à haut risque comme à Sainte-Soline ?

  • Depuis vendredi et jusqu’à dimanche, les opposants au projet se réunissent sur un camp privatisé avec chapiteau près de Saix.
    Depuis vendredi et jusqu’à dimanche, les opposants au projet se réunissent sur un camp privatisé avec chapiteau près de Saix. Twitter - La Voie Est Libre
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Hervé Garric avec Reuters

Le controversé projet d’autoroute A69 pour relier Castres à Toulouse va vivre sa première véritable journée de mobilisation depuis le début des travaux, ce samedi 22 avril à Saix dans le Tarn. Non sans la crainte d’une redite des événements violents de Sainte-Soline, il y a quelques semaines, autour des projets de "bassines".

Des centaines de personnes sont attendues samedi 22 avril à Saix dans le Tarn pour protester contre la construction d'une autoroute entre Castres et Toulouse, laissant craindre des violences du type de celles qui ont récemment émaillé la contestation contre des réserves d'eau à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres.

Parmi les associations et partis politiques ayant appelé à se mobiliser figurent Extinction Rebellion, Greenpeace France, La France insoumise, la Confédération paysanne, Attac et Les soulèvements de la Terre.

Le gouvernement a demandé la dissolution de cette dernière organisation après les violences du mois dernier contre la construction de bassins de rétention d'eau puisée dans les nappes phréatiques à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).

Gérard Darmanin : "S'ils devaient être violents, nous interviendrons"

Invité de Franceinfo vendredi 21 avril, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a souligné que, "contrairement à Sainte-Soline", la manifestation prévue ce week-end à Saix (Tarn) était "autorisée".

"Nous n'avons pas de renseignements qui nous démontrent que dans le Tarn, les gens ont une envie absolue de violence, ce qui était évidemment le cas à Sainte-Soline", a-t-il dit, évoquant l'éventuelle présence d'une "centaine d'individus radicaux".

"S'ils devaient être violents, nous interviendrons", a-t-il dit.

Selon une note du Renseignement Territorial que RTL s'est procurée, 1 500 à 2 000 personnes sont attendues dont "une centaine de militants radicaux". Le rendez-vous est donné ce samedi 22 avril à 10h pour une marche dont le coup d'envoi sera donné à 14h. Depuis vendredi et jusqu’à dimanche, les opposants au projet se réunissent sur un camp privatisé avec chapiteau près de Saix.

La mobilisation contre le projet d’autoroute A69, c'est ce week-end !

53 km d'autoroute 2x2 entre Toulouse et Castres menacent 400 hectares de terres agricoles, de zones humides, de forêts…@lessoulevements @LaVoieEstLibre_ @xrToulouse @ConfPaysanne https://t.co/OHIJWyEuLA pic.twitter.com/5gvP5GshUf

— Basta! (@bastamedia_) April 21, 2023

UN CAMP DE RÊVE POUR ACCUEILLIR LA SORTIE DE ROUTE ??

? SORTIE DE ROUTE POUR l'#A69 ↗️ 22-23 avril
? Coordonnées : 43.586 , 2.144
?INFOS:
➡️ Blog : https://t.co/Mi1qPdOgjC
➡️ Site LVEL : https://t.co/TCAP3s75iT
➡️ FIL D'INFOS TELEGRAM : https://t.co/L3xYT6X2Z8 pic.twitter.com/4lc1ZZrlHx

— La Voie Est Libre✊?✊ (@LaVoieEstLibre_) April 20, 2023

Le camp n'attend que VOUS ! Accueil chaleureux garanti ?

?️ RDV aux coordonnées "43.586 , 2.144" soit à Longueginest, 42 rue des étangs à SAIX#SortieDeRoute#StopA69 #A69 pic.twitter.com/cHGXjspl7u

— Extinction Rebellion Toulouse (@xrToulouse) April 21, 2023

D'une longueur de 57 kilomètres, l'autoroute entre Castres et Toulouse ferait gagner entre 20 et 40 minutes de trajet selon les estimations, et diminuerait le trafic sur une route nationale qui traverse des villages.

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2 500 arbres abattus

Les travaux ont commencé le 6 mars pour mettre en œuvre ce projet classé priorité nationale et déclarée d'utilité publique, qui date de 2006, avec une mise en service prévue pour l'automne 2025.

Ses opposants reprochent notamment la disparition d'une zone d'humidification et l'abattage de quelque 2 500 arbres. Pour le freiner, certains se sont d'ailleurs improvisés grimpeurs et installés dans ces centenaires qui sont encore debout, à hauteur du village de Vendine dans la Haute-Garonne. 

"Malgré la catastrophe environnementale amorcée, les décideurs de la planète s'entêtent à accélérer la réalisation de grands projets nuisibles, inutiles et imposés", écrivent-ils dans une tribune diffusée sur internet, où ils dénoncent "le bétonnage" et "la promotion de modes de transports polluants."

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"Pour chaque arbre ou arbuste impacté, nous en replanterons cinq", leur répond dans Le Parisien le directeur général du concessionnaire Atosca, Martial Gerlinger, qui promet aussi la mise à disposition d'aires de co-voiturage et de bornes de recharge pour les voitures électriques.

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