Réforme des retraites, conditions de travail : un mouvement de grève inédit aux thermes de Cransac

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  • Une dizaine de salariés ont pris part au mouvement de grève.
    Une dizaine de salariés ont pris part au mouvement de grève.
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Centre Presse

À l’aune d’un climat social tenu, au sein des thermes de Cransac, les salariés ne sont pas déconnectés des problématiques nationales. Pour preuve, une partie d’entre eux a organisé un mouvement de grève. Du jamais vu au sein de l’établissement thermal.

De mémoire de Cransacois, jamais les thermes aveyronnais n’ont été confrontés à un mouvement de grève. C’est inédit, dit-on sur place. En effet, dès le 23 mars dernier, une dizaine de salariés, principalement des agents se sont mis en grève sur les quelque 17 en poste actuellement. Un mouvement reconduit la semaine suivante. Conditions de travail, retraite et salaire, voilà les principales motivations des grévistes.

Des conditions de travail "pénibles"

" Nous les agents, nous sommes des saisonniers, explique l’un d’eux. Nous signons donc un contrat tous les ans et cela va faire deux ans maintenant que nos salaires sont bloqués. Même les anciens, qui pour certain ont 20 ans d’ancienneté touchent le Smic, nous n’avions plus du tout d’évolution. Ainsi, le contexte actuel, marqué notamment une forte inflation, nous a poussés à nous mettre en grève ", témoigne-t-il.

Une stagnation des salaires face à l’inflation que les agents n’acceptent plus avant d’évoquer une source supplémentaire de contestation : la réforme des retraites. " On nous demande de travailler deux ans de plus alors que nous ne cotisons pas 12 mois dans l’année, seulement 3 trimestres par an. On travaille maximum 9 mois par an. Pour certain c’est même moins. De fait, cela nous ramène à une retraite tardive à 67 ans et incomplète ", dénoncent-ils. Alors, durant les mois sans travail, la majorité des agents s’inscrivent à Pôle emploi et cherchent un autre emploi, " mais avec la réforme du chômage, on constate, là encore, une perte de revenu ".

Et les agents d’insister : "Nos conditions de travail, bien que non reconnues comme telles, sont pénibles. Notre travail consiste à installer les curistes. On travaille donc 6 heures d’affiler sans avoir vraiment une possibilité de pause dans des environnements chaud et humide", assure l’un d’entre eux.

Une grève non sans conséquence puisqu’aujourd’hui, "la direction, face à ce mouvement quelque peu nouveau pour l’entreprise, a décidé de faire un petit geste en réévaluant légèrement nos salaires. Mais cela a été fait de façon un peu malhonnête car al revalorisation des salaires est basée sur les salaires de décembre 2022 alors que le Smic a été réévalué en janvier 2023…".

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Les commentaires (1)
Anonyme11457 Il y a 1 année Le 22/04/2023 à 11:07

A une certaine époque pas très éloignée j'avais16 ans (100 FRANCS par mois pour etre apprenti. A 18 ans, 3 francs par jour (mais nourri.....? pendant 26 mois en Algérie... et un paquet de CIGARETTES. Après 20 ans, j'ai trouvé du travail pour terminer mon apprentissage et à 22 ans, j'ai pensé que MON TRAVAIL.
AUJOURD'HUI, les jeunes mettaient de l'argent en réserve car votre vision sur le futur, à la retraite il vous manquera beaucoup "de choses" UTILES : J'ai fait des grèves aussi... je me suis battu pour améioré mon salaire mais j'ai TOUJOURS respecté mes patrons et le travail plus le SALAIRE que je recevais.
A MEDITER. Bon courage ???.
UN VIEUX mais Heureux à la RETRAITE nr.redon.outlook