Aveyron : une œuvre de Jean Ségalat installée à la chapelle Saint-Roch de Decazeville
Grâce à un don de la fille de l’artiste Jean Ségalat, la chapelle de St-Roch propose aux yeux des visiteurs une émouvante Piéta, placée à un carrefour de routes.
Dernièrement, des promeneurs longeant la chapelle de Saint-Roch, sur les hauteurs de Decazeville, ont entendu des bruits venant de l’intérieur de l’édifice religieux. Claude Lajeunie, grand amateur d’art et féru de littérature, raconte la suite : "Nous entrons pour nous renseigner et – ô surprise – une échelle et une équipe de bénévoles sont affairés à installer un tableau sur le mur à gauche en entrant dans la chapelle. C’est une Piéta, peinte en 1956 par Jean Ségalat. Nous apprenons que cette œuvre vient d’être offerte par la fille de l’artiste qui souhaitait qu’elle puisse être exposée aux yeux du public dans un lieu ouvert à tous. Grâce à cette générosité, ses vœux seront exaucés, car notre humble mais très accueillante chapelle de St-Roch est régulièrement ouverte, et visitée soit par nos proches concitoyens, soit aussi par de nombreux pèlerins et randonneurs du chemin de St-Jacques-de-Compostelle".
La douleur des hommes
La Piéta ou Vierge de Pitié, est, dans l’art religieux, la représentation de Marie tenant sur ses genoux son fils Jésus-Christ au moment de la descente de la croix. Des sculpteurs et des peintres ont utilisé cette image emblématique de Piéta dans des œuvres laïques pour symboliser la douleur des hommes. Ce qui semble être le cas pour ce tableau de Jean Ségalat qui nous renvoie en plein visage la dureté de l’existence des mineurs et des métallos dans le Bassin. On retrouve notamment ce type d’image sculpté sur de nombreux monuments aux Morts. Grâce à la mise à disposition de cette œuvre, c’est un pas en avant pour mieux faire connaître l’œuvre de cet artiste qui reste méconnu sur son propre territoire. Jean Ségalat (1926-1987) est né et a vécu à Decazeville.
Imprégné par cette cité ouvrière, ronronnante de bruits et couronnée de fumées, il suivit l’école des Beaux-Arts, à Paris. Il a exprimé son talent sur de nombreuses toiles, utilisant diverses techniques et sources d’inspiration. Reconnu par la critique européenne comme l’un des artistes majeurs de son époque, il obtint le prix Cabrol décerné par la Société des Lettres de l’Aveyron, en 1968.
"Ne faudrait-il pas d’ailleurs d’autres initiatives de ce genre pour faire découvrir davantage encore l’œuvre de Jean Ségalat et des autres artistes locaux afin de promouvoir notre richesse culturelle ?", s’interroge Claude Lajeunie.
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