Rachel Cerdan, chercheuse à Montpellier : "Je rentre de plus en plus souvent en Aveyron"

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  • Dans son labo montpelliérain, Rachel Cerdan poursuit ses recherches sur le parasite du paludisme.
    Dans son labo montpelliérain, Rachel Cerdan poursuit ses recherches sur le parasite du paludisme. Reproduction - L’Aveyronnais
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A Montpellier, Emmanuel Pons

Après de brillantes études à Paris et à Cambridge, la Ruthénoise Rachel Cerdan est aujourd’hui directrice adjointe d’un labo de recherche et professeur des universités, à Montpellier.

C’est peut-être à l’étranger que l’Aveyronnaise Rachel Cerdan, enseignante-chercheuse en biochimie à l’université de Montpellier, ville où elle est née en 1970, aura connu ses expériences les plus marquantes.

Au Maroc, d’abord, où ses parents décident de partir quand elle a huit ans. "Ils avaient aménagé un camion en camping-car et on est partis, avec mes sœurs Julie et Sophie, sillonner le pays. À l’époque, mon père était ingénieur à l’usine Purflux de Marcillac, où on habitait. Ensuite il a travaillé dans une champignonnière. Et ma mère était sage-femme. Sur place, mon père s’est mis à donner des cours et ma mère a fait du bénévolat, raconte l’Aveyronnaise. On a fait de belles rencontres."

Études à Montpellier

Fin de cette "parenthèse enchantée", deux ans plus tard, et retour en Aveyron. "Mon père avait trouvé un poste de prof à Saint-Jo, à Rodez, et ma mère était sage-femme à Decazeville."

La jeune Rachel est inscrite à l’école annexe Sarrus puis au collège Fabre avant de poursuivre au lycée Foch où elle décroche son bac D. Elle entame alors des études à Montpellier et, quatre ans plus tard, maîtrise de biochimie en poche, elle monte à Paris pour préparer un DEA en biophysique à Orsay. Mais ne s’arrête pas en si bon chemin puisqu’elle enchaîne avec une thèse de doctorat, inscrite à l’université Paris Sud, dans un labo de chimie du CNRS, à Gif-sur-Yvette.

Trois ans "extraordinaires" en Angleterre

"Des années très riches, en région parisienne, souligne Rachel Cerdan. J’ai lié de nombreuses amitiés." Thèse décrochée en 1997, année de son départ pour Cambridge, en Angleterre, le second séjour à l’étranger qui a marqué l’Aveyronnaise.

Trois années de post-doctorante consacrées à la recherche au sein d’un laboratoire de biologie moléculaire. "Tout était super chouette, se souvient-elle. Il y avait des chercheurs du monde entier, avec une émulation hallucinante dans un environnement extraordinaire !"

Mais cette belle aventure prend fin et la jeune chercheuse rentre à Montpellier, en 2000, pour retrouver son compagnon, Vincent, rencontré dans le Gard alors que tous deux étaient étudiants à Paris. Une relation qui a tenu bon malgré la distance. "Quand je suis revenue de Cambridge, ils ont ouvert la ligne d’avion Stansted – Nîmes, sourit-elle. Alors qu’on avait galéré pendant trois ans pour se voir !"

Recherche sur le paludisme

Rachel Cerdan poursuit alors sa brillante carrière de chercheuse et d’enseignante. D’abord maître de conférences puis professeur des universités. "Je dirige une équipe de recherche sur le parasite responsable du paludisme, explique-t-elle. Il n’existe pas de vaccin actuellement. Seulement des traitements mais le parasite développe des mécanismes de résistance. Alors il faut continuer à développer des médicaments."

Elle est aussi directrice adjointe de son labo et responsable du master biologie-santé de l’université.

Rachel Cerdan et Vincent, mariés depuis 2014, sont installés à une douzaine de kilomètres de Montpellier, avec leurs deux enfants Alice, née en 2002, et Raphaël, en 2004. "Ils ont grandi en partie en Aveyron, dans la grande maison de mes parents à Onet-le-Château, où ils retrouvaient leurs cousins. Ce sont leurs racines, insiste Rachel Cerdan qui avoue retourner de plus en plus souvent à Rodez."

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