Affrontements au Soudan : la France évacue des centaines de ressortissants et ferme son ambassade

  • Les affrontements continuent à Khartoum, la capitale du Soudan.
    Les affrontements continuent à Khartoum, la capitale du Soudan. MAXPPP - Indonesian Embassy KBRI Khartoum / HANDOUT
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La France ferme son ambassade jusqu'à nouvel ordre ce lundi après les opérations d'évacuation.

La France a fermé lundi 24 avril 2023 jusqu'à nouvel ordre son ambassade au Soudan, en proie à une flambée de violences, après avoir effectué plusieurs opérations d'évacuation de ressortissants français et étrangers. Deux rotations ont été assurées dimanche en fin de journée et tôt ce lundi par l'armée française entre Khartoum, la capitale du Soudan, et Djibouti, qui ont permis d'évacuer au total 388 personnes.

"L'ensemble des services de l'Etat reste pleinement mobilisé pour assurer de nouvelles évacuations dès que possible", a indiqué lundi dans un communique le Quai d'Orsay. Les Etats-Unis ainsi que d'autres pays européens ont également procédé depuis dimanche à des évacuations au Soudan, où les combats entre l'armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) font rage depuis plus d'une semaine.

Les pays d'Europe évacuent leurs ressortissants

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Josep Borrell, a indiqué en marge d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Luxembourg que plus d'un millier de ressortissants de l'UE avaient été évacués du Soudan.

L'Allemagne a indiqué lundi qu'un avion transportant 101 personnes depuis le Soudan avait atterri à Berlin. Au total, 311 personnes ont été évacuées par l'armée allemande. Un avion des Pays-Bas a également quitté le Soudan tôt lundi pour évacuer des personnes de plusieurs nationalités, dont des Néerlandais, vers la Jordanie.

À l’instar de la France, la Suisse et la Suède ont aussi annoncé la fermeture de leur ambassade au Soudan pour des raisons de sécurité.

Plus de 400 morts et des milliers de blessés

Les affrontements entre l'armée régulière soudanaise dirigée par le général Abdel Fattah el Bourhan et les FSR du général Mohamed Hamdan Dagalo, connu sous le nom de "Hemedti", ont éclaté le 15 avril à Khartoum et dans le reste du pays, faisant au moins 420 morts et 3.700 blessés. Les deux forces, alliées lors du coup d'Etat militaire mené en 2021, deux ans après la chute de l'autocrate Omar el Béchir, ne sont pas parvenues à s'entendre lors de négociations sur l'intégration des FSR au sein de l'armée régulière.

Plusieurs cessez-le-feu annoncés ces derniers jours n'ont pas été respectés. "Nous devons continuer à pousser en faveur d'un règlement politique. Nous ne pouvons pas permettre que le Soudan, qui est un pays très peuplé, implose car cela enverrait des ondes de choc dans toute l'Afrique", a déclaré lundi Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne.

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