Bertrand Vernhes : "Je connais la station de Val-Thorens par cœur"

C’est lors d’un voyage que le Ruthénois Bertrand Vernhes a découvert sa vocation. "J’ai passé un bac pro commerce, au lycée Louis-Querbes, parce que je ne savais pas trop quoi faire. Ça ne me plaisait pas trop mais mon père m’avait dit que c’était mieux d’avoir le bac, avoue-t-il. Il faut dire que je n’étais pas le plus assidu, à l’école." Alors, tout juste diplômé, en 2012, le jeune bachelier s’envole rejoindre son grand frère en Nouvelle-Calédonie. Puis se pose en Nouvelle-Zélande. "Je voulais partir, aller voir ailleurs comment ça se passait, explique-t-il. J’ai commencé par travailler dans les vignes mais c’était pas passionnant. Et puis j’ai trouvé un boulot de barman au "Mékong Baby", à Auckland. J’y suis resté jusqu’à la fin de mon visa." Une première expérience marquante pour le jeune Aveyronnais. Et qui va décider de la suite de sa carrière professionnelle. "J’ai poursuivi en Australie, à Melbourne, au "After the tears". Très vite, je suis passé responsable du bar." Il n’en fallait pas plus à Bertrand Vernhes pour continuer dans ce secteur. Dès son retour, il enchaîne les saisons à Val-Thorens, station des trois vallées, dans des Alpes, où il retrouve son ami Aldo Albouy qui travaille, lui aussi, dans la restauration.

Comme chez lui à Val-Tho

"J’y passais toutes mes vacances au ski depuis l’âge de quatre ans. Je connais la station par cœur."

Une station où il travaille depuis quatre ans, au "Marielle" – rebaptisée ainsi depuis trois ans, en hommage à Marielle Goitschel, championne française de ski qui avait fait construire le bâtiment.

À 28 ans, le Ruthénois est aujourd’hui l’un des deux responsables de la restauration – manager food and beverage – de cet hôtel quatre étoiles. "J’encadre l’équipe, pour assurer une qualité du service au quotidien, au bar, pour le service du midi et du soir, et aussi l’après-midi." Un métier dans lequel le jeune Aveyronnais s’épanouit : "Il faut que ça plaise. On y passe des heures, sans compter. Mais quand ça se passe bien, c’est très plaisant". D’autant plus que la saison, de mi-novembre à mi-mai, est très intense.

Dans moins d’un mois, Bertrand Vernhes devrait goûter à un repos bien mérité. "L’été, je pars à travers l’Europe, dans un camion que j’ai aménagé. Je fais aussi beaucoup de vélo. On bouge pas mal aussi entre potes, on se revoit en bas de la montagne."

Avec sans doute aussi un petit passage par l’Aveyron…