Le Ruthénois Brice Pelleschi, ancien boxeur et photographe, toujours dans le coup
Le photographe ruthénois Brice Pelleschi travaille entre Paris et Montpellier, ville où il a installé son atelier au sein de la Halle Tropisme, dans ce milieu culturel et artistique auquel il participe activement.
Brice Pelleschi a longtemps eu deux passions. La photo qu’il pratique depuis qu’il a 14 ans. "J’avais installé un studio photo dans la lingerie de la maison familiale, boulevard de Lattre de Tassigny, à Rodez. J’utilisais le Nikkormat de mon père."
Un parcours sportif marqué par plusieurs titres
Et la boxe. "J’en ai fait de 12 à 22 ans. À haut niveau. J’ai commencé à la MJC avec mon coach François Reynes." Un parcours sportif marqué par plusieurs titres, en catégorie poids plumes (moins de 57 kg) : champion de France en 1993 et en 1994, année où il décroche également le titre européen, membre de l’équipe de France de 1992 à 1995. "Mais la boxe, à ce niveau, ça se pratique pas à moitié. Il faut être à 100 %", souligne celui qui a finalement fait de la photo sa profession.
Né en 1974 à Rodez, il choisit donc, après le lycée, de s’inscrire à l’ETPA de Toulouse, école où il prépare un CAP de praticien photographe. Il poursuit cependant la boxe, en parallèle, au TOAC.
L’effet "Matrix"
"À 22 ans, je suis parti à Paris. Je me suis investi à fond dans mon métier. J’ai travaillé dans l’événementiel, en studio. J’ai notamment été l’assistant de Jean-Pierre Laurent pendant 10 ans. C’est lui qui m’a vraiment appris la photo. On a fait beaucoup de campagnes de pubs", explique Brice Pelleschi.
"Puis, j’ai poursuivi dans la pub avec Emmanuel Carlier, inventeur de l’effet "Matrix". On a notamment fait le spot de l’armée de terre, en 1999." Une expérience marquante pour le jeune photographe. "On a tourné à Dubaï, à Athènes, à Barcelone, à Paris… On installait à chaque fois jusqu’à 120 appareils photo. C’était très formateur."
Biennale de Venise
Toujours à Paris, le photographe collabore, jusqu’en 2005, avec un compatriote aveyronnais, en la personne de Frédéric Sounilhac, rédacteur de pubs dans de grosses agences. Brice Pelleschi décide ensuite de se diriger vers une démarche plus artistique, alors qu’il intègre eXYZt, un collectif de création pluridisciplinaire, regroupant des architectes, des graphistes, des vidéastes, des photographes, des DJ, des scénographes, des constructeurs… qui installent une architecture éphémère dans des espaces publics, des festivals…
"On a été sélectionnés pour présenter et animer le pavillon français lors de la Biennale de Venise, en 2006, aux côtés de Patrick Bouchain. On a habité le pavillon durant trois mois. Le public découvrait l’architecture vivante et actionnée par les constructeurs."
Entre Paris et Montpellier
Une collaboration avec eXYZt qui va durer 10 ans et qui donnera lieu à une exposition lors de la Quinzaine des photographes de Nantes, en 2018.
S’il est installé à Montpellier depuis 2012, le Ruthénois continue cependant à travailler avec des clients parisiens, notamment une grosse enseigne sportive pour laquelle il réalise le catalogue d’articles. "Ils m’ont appelé en 2007. Ça permet d’avoir un revenu régulier."
Aujourd’hui, le photographe collabore notamment avec Adrien Revel, de l’agence de design AKER ou encore avec Stéphanie Grimard, d’Hydre Architecture, ex-membre du collectif eXYZt au sein duquel l’Aveyronnais a lié de nombreux contacts.
Il est installé dans un atelier de la Halle Tropisme, tiers-lieu culturel de 10 000 m2, qui accueille entrepreneurs et artistes. Un site qui organise son festival du jeudi 4 au dimanche 21 mai et qui invite à sa journée des ateliers, samedi 6 mai, de 14 h 30 à minuit. L’occasion de rencontrer les professionnels qui exercent sur place. Et de venir saluer Brice Pelleschi.
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