Rose, 5 ans, tuée dans les Vosges : faits, adolescent mis en examen, "altération du discernement", "dangerosité avérée", ce qu'a dit le procureur de la République

Ce jeudi 27 avril, troisième jour après la découverte du corps de Rose, une enfant âgée de 5 ans, dans un sac-poubelle, le procureur de la République d'Epinal, Frédéric Nahon, s'est exprimé ce jeudi 27 avril sur ce drame effroyable qui a plongé la commune de Rambervilliers, dans les Vosges.

Les faits

Comme l'a indiqué le procureur de la République d'Epinal, des images de la vidéosurveillance montrent que l'adolescent "a approché l'enfant au niveau du square", situé à proximité du logement familial et où jouait la petite fille. Il "s'est dirigé vers son domicile avec elle, sans user de violences physiques sur la voie publique". 

La famille résidait dans le secteur de Metz et le logement de Rambervilliers était une résidence secondaire. C'est la maman qui a donné l'alerte aux alentours de 15 h. "De gros moyens sont engagés". 

En moins d'1 h, le corps de la petite fille est retrouvé au domicile de l'adolescent. C'est lui qui est venu au contact d'abord de policiers municipaux en essayant d'orienter les enquêteurs sur une fausse piste".

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Droit de silence

Frédéric Nahon, a expliqué que le suspect "a fait usage de son droit au silence, nous ne connaissons donc pas sa version des faits."

Le suspect devrait être mis en examen pour "meurtre sur mineur de 15 ans"

Ce jeudi 27 avril 2023, la garde à vue du suspect va être levée. Il va être présenté devant un juge d'instruction. Le parquet demande sa mise en examen "des chefs de meurtre sur mineur de 15 ans" et son placement en détention provisoire.

Une autopsie ce vendredi 18 avril

Frédéric Nabon annonce qu'une autopsie de la petite victime aura lieu ce vendredi 28 avril, ce afin de déterminer les causes exactes de la mort de la fillette. Le suspect va être présenté à un juge d'instruction ce jeudi 27 avril après-midi, en vue de sa mise en examen.

L'autopsie sera réalisée à l'institut médico-légal de Nancy.

Mis en examen pour deux viols

Aucune mention de condamnation n'est faite sur son casier judiciaire. L'adolescent est déjà mis en examen dans le cadre d'une information judiciaire "pour des faits de viols et d'agressions sexuelles ainsi que séquestration sans libération volontaire pour des faits commis en février 2022 alors qu'il n'avait que 14 ans".

"Il s'agit de faits de viols commis sur deux garçons de 10 et 11 ans dans une forêt de Rimbervilliers". Dans le cadre de cette affaire, "il a été placé sous contrôle judiciaire strict depuis le 3 mars 2022 avec un placement dans un centre éducatif fermé hors du département pour une durée d'une année."

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Ce que l'on sait de l'adolescent

Le placement du mis en cause "avait été levé début mars 2023 avec un retour du mineur dans sa famille et un accompagnement renforcé de la part de la protection judiciaire de la jeunesse". Le mineur vivait avec sa mère. Ses parents sont séparés.

L'adolescent "était astreint à une activité de jour quotidienne, une obligation de formation, une obligation de soins".

"Cette mesure semblait correspondre au profil du mineur alors inconnu de la justice à son âge et surtout aux dispositions du Code de justice pénale des mineurs", explique Frédéric Nahon. "Les rapports rendus par les éducateurs concluaient d'ailleurs à une évolution positive du mineur tant dans le cadre du centre éducatif fermé qu'à domicile".

Toutefois, une expertise psychiatrique réalisée dans cette précédente affaire "relevait l'absence de troubles mentaux mais soulignait l'existence "d'une déficience mentale légère, le mineur étant à ce moment-là scolarisé en IME".

"Altération du discernement", "dangerosité"

Frédéric Nahon a indiqué qu'une nouvelle analyse psychiatrique a été réalisée dans le cadre de la nouvelle garde à vue du jeune. L'expert de ce rapport provisoire conclut à une "altération du discernement" et montre une "dangerosité pour les autres", a déclaré Frédéric Nahon, procureur de la République, en conférence de presse ce jeudi depuis le tribunal d'Épinal, dans les Vosges. De nouvelles expertises vont être réalisées puisque depuis qu'il est en garde à vue, "il n'a toutefois pas tenu de propos délirants".

Il encourt 20 ans de réclusion criminelle

L'adolescent n'étant pas majeur, il encourt "une peine de 20 ans de réclusion criminelle avec un jugement devant le tribunal pour enfant", indique le procureur de la République d'Epinal.