Compagnie de danse Edwina Costecalde à Rodez : "Mon silence hurle" sera joué en Allemagne

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  • La jeune compagnie d’Edwina Costecalde.
    La jeune compagnie d’Edwina Costecalde.
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Philippe Routhe

La troupe d’Edwina Costecalde jouera à trois reprises son spectacle écrit sur le thème de la violence conjugale.

En allemand, "Mon silence hurle" se dit "Mein Schweigen schreit". Ce titre-là fleurit actuellement sur des affiches disséminées un peu partout dans la ville de Bad Salzuffel, une ville de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Ce titre-là est celui de la pièce créée par la danseuse ruthénoise Edwina Costecalde il y a trois ans. Une chorégraphie sur le thème de la violence conjugale qui, à chacune de ses sorties, percute les esprits.

À tel point que le maire de Bad Salzuffel, dont la ville et jumelée avec celle de Millau, après avoir assisté à ce spectacle à la Maison du peuple, n’a eu plus qu’une seule idée en tête : inviter la troupe à jouer cette pièce dans le théâtre de sa ville.

C’est ce qu’il va se passer la semaine prochaine. Les 17 danseurs de la "Jeune compagnie" d’Edwina Costecalde vont en effet jouer à trois reprises en Allemagne. Une vraie fierté pour la chorégraphe d’origine millavoise, dont la jeune compagnie se transforme en troupe. Avec ce thème on ne peut plus d’actualité.

" Au départ, c’est une commande du CIDFF (1). C’est dix minutes de chorégraphie", explique Edwina Costecalde. Puis, la force et la puissance du message étaient tels que c’est devenu un spectacle à part entière de 45 minutes. "Un spectacle qui s’appuie sur des faits. Qui observe le cycle de la violence. Pas un spectacle pour dire ce qui est bien ou ce qui ne l’est pas." Le message est d’autant plus percutant.

Ce spectacle, elle l’a aussi créé, et c’est important, avec ses danseurs. "Il y a eu beaucoup d’échanges. Qui ont été très forts. J’ai écrit ce spectacle en m’appuyant sur le vécu de ces jeunes, leur réflexion… Car la douleur de la violence conjugale touche également tout l’entourage".

À chaque fin de représentation de "Mon silence hurle", le public applaudit. Debout. Mais il a aussi besoin d’échanger, de décharger une part de l’émotion qui est ressentie. "Parce que c’est assez brutal comme spectacle", admet la chorégraphe, qui a travaillé sur une musique de Laake, mêlant rythme électronique et instruments classiques.

À quelques jours de le jouer pour la première fois en Allemagne, au théâtre de la ville mais aussi devant des lycéens, les frissons sont là. "C’est aussi une chance pour les danseurs ", sourit Edwina Costecalde, tout aussi ravie de voir sa création attendue ensuite sur les planches du théâtre de Villefranche-de-Rouergue, à Rodez à la demande du Barreau des avocats de l’Aveyron, du tribunal de police… "La danse est universelle pour faire passer des messages ", glisse Edwina Costecalde.

(1) Centre d’ Informations sur les Droits Des Femmes et des Familles.

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