Hôtellerie haut de gamme : la Ruthénoise Christine Bayol sur orbite à Houston

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  • Mariée à un Italien, maman de deux filles, Christine Bayol est installée à Houston depuis plus d’un quart de siècle.
    Mariée à un Italien, maman de deux filles, Christine Bayol est installée à Houston depuis plus d’un quart de siècle. Reproduction - L'Aveyronnais
Publié le
Rui DOS SANTOS

Née à Clichy-la-Garenne (92), près de Paris, dans une famille aux racines aveyronnaises, elle s’est installée au Texas en 1996, où elle travaille dans l'hôtellerie haut de gamme.

Christine Bayol a traversé l’Atlantique voilà plus d’un quart de siècle, pour se poser à Houston au Texas (là où la Nasa a sorti de terre son centre spatial), et elle n’a pris que le billet aller. Pour autant, elle n’a jamais coupé les ponts avec l’Aveyron, département où les racines familiales ont puisé leurs forces, en particulier du côté de Rodez. La seule présence du 12 bien en évidence dans son adresse mail personnelle est suffisante pour être convaincu que le cordon est toujours bien là…

"J'ai eu le plaisir d'aider mes parents dans leurs commerces"

Car Christine Bayol est née à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine (92), durant l’été 1970. Elle a grandi à Paris et, comme elle le dit avec un grand sourire, "j’ai eu le plaisir et l’opportunité d’aider mes parents dans leurs commerces". Tout d’abord dans leur restaurant, où, dès l’âge de 11 ans, elle a aidé à apporter les plats aux clients et débarrassé les tables, puis, plus tard, dans leur restaurant-bar-tabac, où elle a revêtu la tenue de caissière.

Elle n’a pas oublié : "Je pouvais gagner un peu d’argent pour mes voyages. J’ai toujours aimé voyager", ne serait-ce que pour connaître d’autres cultures. "Mes parents avaient des relations très "engagées" avec la clientèle et, dans leurs établissements, l’ambiance était extrêmement conviviale". Il n’en fallait pas plus pour convaincre la jeune femme : "Cela m’a donné envie de poursuivre des études dans le service".

Direction l'école hôtelière de Lausanne

Elle ne maîtrisait pas (encore) toutes les recettes du métier, mais elle avait trouvé sa formule magique : "Le plaisir de servir et de contribuer à servir du plaisir !". Et de préciser volontiers : "Avec une chance que mes parents n’avaient pas eue, faire, en l’occurrence, des études poussées".

Elle a quitté la capitale, direction la Suisse et l’école hôtelière de Lausanne, déjà très cotée à l’époque et qui jouit aujourd’hui d’une réputation mondiale. Après quatre années très intenses, comme elle n’a pas trouvé d’opportunité intéressante de travail à Paris, elle accepte un stage de management de dix-huit mois aux Etats-Unis. Elle ne regrette pas : "C’était certes un challenge, mais j’étais jeune, je n’avais pas d’attache et j’étais toujours intéressée par les voyages. C’était une occasion parfaite". Elle est ainsi partie en 1996 et devait s’installer à New York à l’invitation du Lancaster group.

"Le groupe a perdu cet hôtel et m’a donné l’option d’aller dans un autre, à Washington, à Los Angeles, ou à Houston", se souvient-elle." J’ai choisi Houston car j’étais curieuse de connaître les ranchs, les grands espaces, les cow-boys...". Mais, en fait, la réalité était toute autre. Houston n’est pas Dallas !

"Houston a une incroyable diversité"

Elle a cependant validé son choix : "Houston a une incroyable diversité. C’est un des états où il y a le plus de nationalités différentes". Sans oublier le volet gourmand : "On trouve un nombre important de restaurants de très bonne qualité avec des cuisines du monde". La jeune quinquagénaire a enchaîné depuis diverses expériences, mais toujours dans l’univers du luxe. Parfois du management dans des sociétés de maintenance ou d’ingénierie. Souvent, comme c’est le cas depuis août 2021 chez La colombe d’or, dans l’hôtellerie haut de gamme, dirigeant les secteurs des ventes, des normes et des recettes.

Des séjours en Aveyron tous les étés

Christine Bayol conserve donc "des liens très forts" avec l’Aveyron. Elle est d’ailleurs intarissable sur le sujet : "Il y a là toute ma famille et mon cœur bat pour ce territoire. Nous essayons de rentrer tous les ans mais c’est de plus en plus dur à quatre de coordonner les plannings, en fonction des activités. Et puis, il y a l’augmentation des tarifs des avions".

En revanche, à peine le temps de poser un pied à Roissy et c’est direct "cap au sud !". Un voyage qui réveille des souvenirs : "Avec mon frère, nous prenions le train des Rouergats pour aller passer l’été chez nos grands-parents, taties et tontons. C’était un formidable terrain de jeu pour les vacances scolaires pendant que nos parents travaillaient à Paris". Quatre décennies plus tard, elle (re)vit encore ces paroles : "Je veux que mes deux filles Chloé et Léah puissent connaître ce bonheur et cette culture avec leurs grands-parents maternels et le reste de la famille dans notre magnifique région".

Mais, elle n’oublie pas son plaisir personnel : "C’est aussi, bien sûr, le moyen pour moi de me ressourcer". Un retour définitif est-il envisageable ? Christine Bayol n’élude pas la question : "Qui sait, un jour prochain, nous retournerons peut-être en France ? La question revient souvent, surtout depuis la naissance des filles. Domenico, mon mari, est originaire d’Italie et n’a donc pas d’attachement aux Etats-Unis".

Un petit bémol pointe toutefois dans le propos : "Rien ne nous retient, excepté nos amis et le fait d’être américains plus que française et italien après tant d’années...". Un sacré dilemme !

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