Originaire de La Loubière, Julie Gouvert a le cœur partagé entre l’Aveyron et le Cantal !
Alors que les racines paternelles ont puisé leurs forces au hameau de Pessens, la quadragénaire dirige trois établissements à Paris (dans la même rue du 9e arrondissement), dont la brasserie Le 12-15.
"Quel est votre chiffre porte-bonheur ?". Voilà bien une question, peut-être la seule, à laquelle Julie Gouvert est incapable de répondre... Elle est tiraillée !
Sa préférence va, en effet, à deux : le 12 et le 15. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle a baptisé la première affaire qu’elle a ouverte à Paris, Le 12-15, le 27 janvier 2014, située, 39 rue Caumartin (9e arrondissement).
Trois établissements
Les deux autres établissements sont dans la même artère : Le clos bourguignon (2014 aussi) est mitoyen (ils se partagent la même adresse postale !) et il suffit de traverser la voie pour pousser la porte de la Pizzeria Da Giulia (acquise en 2017, au n°32).
Comme sa grande sœur, de sept ans son aînée, Julie Gouvert est certes née à Paris, en 1978, elle a grandi dans le 19e arrondissement parisien, mais voilà, son cœur est donc partagé entre le 12 et le 15. Serge, son papa, est originaire de La Loubière, près de Rodez, très exactement du hameau de Pessens, où était exploitée il y a quelques années une mine de zinc. Aujourd’hui, ce sont les panneaux photovoltaïques qui poussent là, comme des champignons... Monique, sa maman, Juillard de nom de jeune fille (décédée au mois de mars, à l’âge de 76 ans), est Cantalienne.
Fidèle du groupe folklorique La Bourrée de Paris
Elle a également épousé un "Cantalou", Benoît Costerousse ("Ils sont plus doux, moins rustres !", s’amuse-t-elle), directeur de ressources humaines de profession avec lequel elle a convolé en justes en noces en 2005. Deux garçons sont nés de cette union cantalo-aveyronnaise, pardon, aveyronno-cantalienne : Louis, 15 ans, et Jean, 12 ans.
Membre fidèle du groupe folklorique La bourrée de Paris, Julie Gouvert a été élue pastourelle de la Ligue auvergnate et du Massif Central, à l’hôtel Concorde Lafayette de Paris, le 13 décembre 1997, avec, autour du cou, l’écharpe de pastourelle du... Cantal. Heureusement que le cœur a deux aortes !
Pour ne pas faire de jaloux, ou le mois possible, la quadragénaire affiche, à la brasserie Le 12-15, la recette du roquefort et du cantal, ainsi que des photos de vaches aubrac et salers. Sans oublier le portrait de son grand-père maternel et des objets qui lui sont vraiment très chers (cloche, mangeoire...).
"Tu peux tout faire, sauf bistrot !"
"C’est un clin d’œil qui a énormément de sens pour moi", insiste-t-elle, des trémolos dans la voix et les yeux humides. C’est son esprit cartésien qui l’invite à fonctionner de cette manière. Car, avant d’assurer l’accueil, avec un sourire solaire, et le service, avec beaucoup de bienveillance, dans son établissement, Julie Gouvert était, en effet, professeur de mathématiques. L’aventure éducation nationale a duré dix ans.
Possédant Le Longchamp, café, bar, tabac et PMU, situé place du Colonel Fabien, entre les 10e et 19e arrondissements de Paris, ses parents avaient été clairs au moment de l’orientation pour les études. Elle n’a pas oublié leur formule : "Tu peux faire ce que tu veux, sauf bistrot !". Elle a bien respecté la consigne durant une décennie, avant donc de lancer Le 12-15, voilà bientôt... dix ans.
Ouvert cinq jours sur sept (fermeture samedi et dimanche), cet établissement de 80 places, dont une grande salle, propose "une cuisine 100 % maison avec, par exemple, des plats mijotés et du cochon". Elle se sert chez AgriViande à Cassagnes-Bégonhès et l’Aveyron fournit aussi le vin (côtes de Millau), les farçous, la bière de l’Aubrac. La charcuterie vient de chez Mas, dans le Cantal. Composée "à 98 % d’habitués" (des habitants du quartier, mais également des commerçants), la clientèle apprécie le goût de la maîtresse des lieux pour les produits de qualité.
L'Aveyron, terre d'origine de bon nombre de mes fournisseurs
Si, comme elle le faisait lors de ses vacances scolaires, souvent l’été, quand elle était enfant et adolescente, elle ne monte plus dans le petit train des Rouergats, elle n’a toutefois pas coupé les ponts avec les racines. Elle confirme : "Je rentre régulièrement, pour voir ma famille, notamment mes tantes, les sœurs de papa, et aussi mes cousins et cousines. Et puis, professionnellement, c’est la terre d’origine de bon nombre de mes fournisseurs (Tafanel, cafés Richard...)".
Mais, pas question de commettre d’impair, à Paris ou au pays, Julie Gouvert se partage entre Aveyron et Cantal.
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