Football : Villefranche-de-Rouergue relégué en Départemental 2, la chute d’une place forte se poursuit

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  • L’éphémère mandat d’entraîneur en début de saison de Jonathan Ibanez (au centre, entouré des coprésidents Francis Gares et Christian Lazuech), symbolise les difficultés villefranchoises.
    L’éphémère mandat d’entraîneur en début de saison de Jonathan Ibanez (au centre, entouré des coprésidents Francis Gares et Christian Lazuech), symbolise les difficultés villefranchoises. Centre Presse
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Mickaël Nicolas

Bons derniers de Départemental 1 avec seulement 9 points, les Villefranchois ont vu leur relégation officiellement actée, samedi 29 avril, à deux journées du terme de la saison. Florian Vergnes et ses joueurs ont vécu un calvaire de bout en bout. Comment le club de la Bastide peut-il rebondir ?

Il est bien loin le temps où les Villefranchois de Francis Cabaniols jouaient le haut de tableau de la DHR (actuelle R2) avec l’ambition de rejoindre l’élite régionale. C’était la fin de la première décennie des années 2000, le stade de Laurière faisait le plein et les réserves de CFA de l’agglomération toulousaine se cassaient les dents dans les environs de la Bastide.

Depuis le départ du légendaire entraîneur castonétois, en 2011, le club n’a cessé de dégringoler, doucement mais sûrement. La chute se poursuit, avec la relégation en Départementale 2 intervenue samedi 29 avril après la défaite à Ouest Aveyron (3-1). Un verdict venu sanctionner une nouvelle saison de déceptions.

"Ibanez sur le banc ? C’était certainement une erreur"

Si à l’aube de l’été 2017, Viargues et ses protégés pointaient encore le bout de leur nez en Promotion honneur (le troisième niveau régional à cette époque), le club est redescendu au niveau départemental en 2019. Ni Issaly, actuel entraîneur du voisin Ouest Aveyron, ni Chambéry, désormais à Montbazens-Rignac, n’ont réussi la mission du retour en championnat régional.

De la nouveauté avait eu lieu en début de saison actuelle avec la nomination de Jonathan Ibanez au poste d’entraîneur. "Nous avons certainement fait une erreur", a reconnu par la suite le coprésident, Lazuech. Le mariage non concluant s’est soldé par un divorce rapide, fin octobre.

"Une formation beaucoup trop jeune"

Florian Vergnes, l’adjoint, a pris le relais pour sauver ce qui pouvait l’être. "Nous savions que ce serait compliqué avec le départ de Chambéry et de beaucoup de joueurs l’été dernier. Nous sommes repartis avec une grande partie de l’équipe 2 de la saison précédente. Une formation très jeune. Beaucoup trop jeune, estime l’entraîneur. De plus, il y a plein de petits détails qui n’ont pas été dans notre sens. Cela a été une saison éprouvante. C’est dommage car l’école de foot marche très bien mais au-dessus des U13, il y a un trou."

L’affaire Réquista, le départ de Chambéry

Le départ de Chambéry a fait mal au club de la Perle du Rouergue. Et pas seulement parce que son ancien technicien vit une saison aux antipodes, lui qui est déjà assuré de la montée en R3 avec Montbazens-Rignac. "On paie encore l’affaire Réquista (Match perdu la saison dernière après une fin de rencontre houleuse, NDLR). Nous ne sommes pas montés alors que nous aurions dû, regrette Lazuech. Chambéry est parti, mais plus de dix joueurs ont aussi quitté le club comme nous n’avons pas accédé au R3. Heureusement, la santé financière du club est bonne et l’école de foot marche très bien. C’est rassurant."

Quel avenir ?

Toujours est-il que la vitrine qu’est l’équipe fanion est en faillite, dans la quatrième ville du département. Il sera dur de se relever pour les Villefranchois d’autant que les clubs voisins ne manquent pas, avec notamment Ouest Aveyron et Bas Rouergue en haut de tableau de D1. Sans oublier, Montbazens-Rignac promu en R3 ou encore Capdenac-Figeac qui évolue au niveau supérieur.

Depuis 2011, Viargues, Issaly, Chambéry, Ibanez et Vergnes se sont succédé sur le banc. Alors, qui pour rebondir et relancer une phase ascendante ? "Je n’ai pas encore rencontré les dirigeants. Je suis un peu épuisé après cette saison. Je suis en pleine réflexion. Une chose est certaine, il va falloir rebâtir", nous a répondu l’actuel entraîneur, Vergnes. "Nous n’avons pas encore vu Florian. Laissons la saison se terminer. Il y a plus grave", a balayé Lazuech. Si l’avenir chez les jeunes semble radieux, celui chez les seniors paraît plus obscur.

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