Course à pied : "Je m’amuse encore !", témoigne le Saint-Affricain Serge Cottereau, à 85 ans

  • A 85 ans, Serge Cottereau a pris la 432e place à Albi dimanche,  sur 534 finisseurs.
    A 85 ans, Serge Cottereau a pris la 432e place à Albi dimanche, sur 534 finisseurs.
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Guillaume Verdu

À 85 ans, le Saint-Affricain a bouclé le 10 km d’Albi en 1 h 01, dimanche 30 avril. Vainqueur des 100 Kilomètres de Millau il y a plus de 50 ans, Serge Cottereau raconte sa motivation toujours intacte et les raisons de sa longévité.

Comment s’est passée votre course à Albi ?

À mon âge, c’est plus difficile de courir que lorsqu’on est jeune, on souffre davantage. Mais ça s’est bien passé et j’ai bien récupéré.

Vous avez remporté le premier 100 Kilomètres de Millau, en 1972. À 85 ans, qu’est qui vous pousse à vous engager encore dans des compétitions ?

Je m’amuse encore et je suis toujours bien vivant ! À n’importe quel âge, si on peut prendre du plaisir, il ne faut pas se priver. Je ne me fixe pas de limite. De l’extérieur, on pourrait se dire que c’est ridicule, que ce n’est pas très esthétique, car la foulée est moins belle que quand on est jeune. Mais je ne m’arrête pas à ce genre de réflexions. Quant à la compétition, cela reste un aboutissement. C’est le plus difficile, mais c’est aussi là où on éprouve le plus grand plaisir, par le fait d’aller jusqu’au bout, de donner le maximum de ce qu’on a.

Quel est le secret de votre longévité ?

Il y a plusieurs facteurs : l’entraînement, l’hygiène de vie et la génétique. Je ne me suis jamais arrêté de pratiquer. Je m’entraîne tous les deux jours, entre 1 h 15 et 1 h 45. J’enchaîne deux séances tranquilles puis une autre où je force. En dehors de cela, je fais aussi des étirements et du renforcement musculaire. Et surtout, je ne fume pas, je n’ai jamais bu une goutte d’alcool et je pense manger comme il faut. Enfin, je dirai qu’il ne faut jamais se décourager.

Est-ce que vous courrez pour vous maintenir en bonne santé ou est-ce que vous courrez parce que vous êtes en bonne santé ?

Il y a un peu des deux. Mais je continue de pratiquer avec l’idée de rester en forme.

Avez-vous prévu de prendre le départ d’autres courses dans les prochaines semaines ?

Pas précisément. En général, j’en fais deux, trois ou quatre par an, la plupart du temps des 10 kilomètres. À chaque fois je me dis en plein milieu de la course que c’est trop dur, que c’est le dernier. Mais trois jours après, j’ai toujours envie de recommencer !

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