Football : Capdenac-Figeac, une nouvelle place forte qui vise la finale de la coupe d'Occitanie

Abonnés
  • Antoine Lagarde est devenu en 2019 coprésident du Capdenac-Figeac Quercy foot. Antoine Lagarde est devenu en 2019 coprésident du Capdenac-Figeac Quercy foot.
    Antoine Lagarde est devenu en 2019 coprésident du Capdenac-Figeac Quercy foot. Archives AD
Publié le
Philippe Cauffet

Capdenac-Figeac reçoit Canet-en-Roussillon II samedi à 18 heures, au stade du Calvaire, en demi-finale de coupe d'Occitanie. L’occasion de revenir sur le rapide, et efficace, développement de ce club né d’une fusion en 2019.

Elle est bien loin la guéguerre de clochers qui faisait battre le cœur, avec raison et déraison, des villes et villages. Aujourd’hui plus de place pour un club par ville, les entités communes sont légion et il faut bien l’admettre, elles sont nécessaires à la survie du sport, dans des contrées éloignées de grandes villes, pôles d’attraction et surtout énormes viviers pour les clubs sportifs. Ainsi, Figeac et Capdenac-Gare se sont adaptés, comme beaucoup d’autres, en fusionnant en 2019 leurs équipes seniors, la formation et surtout leur savoir-faire respectif. Naturellement ce sont les présidents des deux clubs, Philippe Brouqui, pour Figeac, et Antoine Lagarde, pour Capdenac, qui sont devenus les coprésidents du nouveau "Capdenac-Figeac Quercy foot". Et c’est sans heurt, sans faux-semblant, mais en toute humilité que les deux amis, qui ont tous les deux porté par le passé les couleurs de Figeac, font le lien. Le liant, même, entre Lotois et Aveyronnais, pour ne parler qu’un seul langage : celui du football.

Antoine Lagarde, directeur général du laboratoire Nutergia à Capdenac-Gare, sait de quoi il parle lorsqu’il évoque son territoire. L’esprit d’équipe chevillé au corps et au cœur, l’entrepreneur et concepteur de compléments alimentaires est l’un des leaders du marché français. Il s’appuie déjà sur ce territoire pour développer son entreprise et n’est finalement pas loin de tenir un discours semblable lorsqu’il prend la casquette de président : "La première mission de la fusion aura été de bien structurer le club. Nous avions les mêmes attentes, les mêmes envies de voir le football s’ancrer sur ce large territoire communautaire. Pour cela, notre souhait est de garder nos jeunes, de les voir jouer en équipes seniors et ainsi de gravir les échelons, afin de pourquoi pas un jour évoluer en Régionale 1. Pour cela, on leur propose des contrats d’éducateurs, des emplois civiques par exemple. Dans notre région, il est vital qu’ils soient diplômés car nous avons beaucoup d’équipes de jeunes qui jouent en Ligue."

Environ 500 licenciés

Petit à petit, Capdenac-Figeac a pris du volume et a répondu "à la demande". Il compte actuellement quelque 500 licenciés et se positionne parmi les plus gros clubs d’Occitanie. Antoine Lagarde est aujourd’hui fier de son rayonnement dans tous les secteurs : "Notre section féminine progresse d’année en année, il y a un énorme travail des éducateurs. Cela reste un de nos plus grands axes de développement."

Un parallèle avec l’épopée en Coupe de France de 1988

En attendant, les deux coprésidents veulent faire de cette demi-finale de coupe d’Occitanie, samedi à 18 heures face à Cane-en-Roussillon II au stade du Calvaire de Figeac, une des plus belles pages de l’histoire toute récente de leur club. "Il y a un parallèle assez amusant dans cet événement. En 1988, je jouais à Figeac avec Philippe Brouqui et nous sommes allés jusqu’en 64es de finale de Coupe de France. Nous perdons 3 à 0 à Libourne. Si nous étions passés, nous aurions joué contre le PSG, se remémore Lagarde, non sans faire le parallèle avec l’épopée actuelle de son club en coupe d’Occitanie. Aujourd’hui, les deux coéquipiers sont devenus présidents et le club a la chance de pouvoir jouer une demi-finale sur sa pelouse devant son public. Un peu à l’image de l’équipe de 1988, où nous avons joué trois tours à Figeac."

Construire un club, façonner une histoire : pour Antoine Lagarde, ce n’est pas qu’une question de résultats sportifs. Samedi soir, il espère que son stade, bien ou mal nommé, du Calvaire ne sera pas celui de ses joueurs qui sont à une marche d’une finale à Cahors, le 10 ou 11 juin, dans ce même département du Lot. Faut-il y voir un autre parallèle ?

Un besoin de remodeler le staff

Souvent, lorsque le parcours en coupe est exceptionnel, celui en championnat n’est pas de la même trempe. Et la demi-finale de samedi, qui oppose deux formations à la peine en championnat, ne déroge pas à la règle. Capdenac-Figeac et Canet-en-Roussillon II ne sont, en effet, pas encore sauvés dans leur poule respective de Régionale 2 et 1.

À Capdenac-Figeac, les présidents ont donc choisi de remodeler le staff pour tenter de créer un électrochoc dans le groupe. Ainsi Laurent Maury, manager général du club et coach de l’équipe, n’est plus tout seul aux commandes. Il partage désormais la tâche avec Clément Taillade, son adjoint, et Ludovic Da Silva, le capitaine. Un trio qui espère bien se hisser en finale de coupe d’Occitanie, mais avant tout de décrocher le maintien lors des trois dernières journées de championnat.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?