Aveyron : l'Apaba veut retrouver son rôle de militant et, est en quête de soutien pour l'agriculture biologique

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  • Le département de l’Aveyron a dépassé le nombre de 1 000 exploitations bios et cette croissance se poursuit régulièrement.
    Le département de l’Aveyron a dépassé le nombre de 1 000 exploitations bios et cette croissance se poursuit régulièrement. Centre Presse Aveyron - Archives José A. Torres
Publié le , mis à jour

Lors de son assemblée générale, les responsables de l’Association pour la promotion de l’agriculture biologique en Aveyron ont rappelé tout l’intérêt de poursuivre les politiques de soutien et en particulier dans l’attribution des subventions qui sont vitales pour l’association et pour le développement de leurs actions.

Retrouver le chemin de l’engagement et du militantisme. Lors de sa dernière assemblée générale les responsables et les adhérents de l’Apaba (Association pour la promotion de l’agriculture biologique en Aveyron) ont ainsi tracé les grandes lignes de leurs actions pour les années à venir.

Édith Guccini, la présidente de l’Apaba, a rappelé que l’association s’était "structurée autour d’actions techniques, et s’est éloignée de son rôle militant".

Plus de 1 000 fermes en Aveyron

"Et nous en avons besoin par les temps qui courent", souligne-t-elle. Alors que le nombre d’exploitations qui se convertissent ne cesse d’augmenter, l’Aveyron a franchi la barre des 1 000 fermes, "1 031 plus exactement".
En parallèle, alors que le Gouvernement a affiché son intention de soutenir l’agriculture bio, dans les faits, "cela ne se vérifie pas toujours".

"Les financements que l’on nous promet arrivent souvent bien tard, déplore la présidente de l’Apaba. Et malgré cela, les actions sont tout de même mises en place alors que les versements des collectivités que ce soit le Département, la Région ou l’Europe n’arrivent que plusieurs mois ou même plusieurs années plus tard."

L'Aveyron est le moins aidé

Pourtant, les associations comme l’Apaba "ont besoin du soutien des collectivités". "Sur les onze Groupement de l’agriculture bio (GAB) de la région Occitanie, l’Aveyron est le dernier département au classement des aides départementales. Nous avons droit à 10 000 euros d’aides, pour un millier de fermes". Alors que la moyenne régionale s’élève à 65 €, selon Édith Guccini.

Confusion dans les labels

Les représentants de l’Apaba appellent également les collectivités à respecter l’application de la loi Egalim et en particulier sur la part du bio dans la restauration collective. "Si les Départements respectaient la part de produits bio dans les assiettes, ça serait plus facile pour les agriculteurs qui travaillent", glisse la présidente de l’association.

Car, depuis la mise en place d’une plateforme numérique de diffusion de denrées produites locales, sous l’égide du PAT (Projet alimentaire territorial), lancé en 2022, "nous ne sommes pas invités aux réunions de structuration de la plateforme, déplore Édith Guccini. Il est difficile de concevoir que nous sommes écartés d’un grand sujet comme celui-ci qui concerne le bio alors que notre association a 30 ans d’existence et qu’elle est reconnue d’utilité publique."

Beaucoup de choses sont faites pour noyer le bio dans de trop nombreux labels de qualité

Dans un même temps, se dessine une tendance qui inquiète les responsables de l’Apaba : "On sent que beaucoup de choses sont faites pour noyer le bio dans de trop nombreux labels de qualité. Cela crée une confusion, volontaire, pour le consommateur." Alors que le panier moyen de ces derniers s’est retrouvé affecté par l’inflation, les produits issus de l’agriculture biologique ont "tout autant souffert".

Pour autant, les membres de l’Apaba ne désarment pas et ils vont multiplier les actions pour assurer la promotion de l’agriculture bio en Aveyron. Tout récemment, la filière bovine s’est structurée avec la création de Paysans bio d’Aveyron. "Et c’est une réussite", se félicite Édith Guccini. "Il s’agit aussi pour nous de préserver les petites exploitations qui ne produisent pas massivement du bio, comme cela peut exister ailleurs."

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