Gravel : l'Aveyronnaise Kimberley Gintrand, sur le devant de la selle a créé un site dédié à ce vélo et livre ses spots

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  • Installée depuis quelques mois à Annecy, la Flavinoise Kimberley Gintrand vit une belle passion pour le gravel. Elle vient de passer une semaine en Aveyron pour enrichir son site internet d'une nouvelle destination. Installée depuis quelques mois à Annecy, la Flavinoise Kimberley Gintrand vit une belle passion pour le gravel. Elle vient de passer une semaine en Aveyron pour enrichir son site internet d'une nouvelle destination.
    Installée depuis quelques mois à Annecy, la Flavinoise Kimberley Gintrand vit une belle passion pour le gravel. Elle vient de passer une semaine en Aveyron pour enrichir son site internet d'une nouvelle destination. Reproduction - L'Aveyronnais
  • Après avoir fait ses classes au club de tennis de Rodez, dès l'âge de 7 ans et pendant cinq années, la longiligne sportive de haut niveau en a passé cinq autres aux Etats-Unis, tout d'abord à Tuscaloosa (Alabama) puis à Cincinnati (Ohio).
    Après avoir fait ses classes au club de tennis de Rodez, dès l'âge de 7 ans et pendant cinq années, la longiligne sportive de haut niveau en a passé cinq autres aux Etats-Unis, tout d'abord à Tuscaloosa (Alabama) puis à Cincinnati (Ohio). Reproduction - L'Aveyronnais
Publié le
Rui Dos Santos

Ancienne espoir française de tennis, la jeune femme de 24 ans, née dans une famille de grands sportifs, est sur le devant de la selle, avec la création d’un site dédié à ce vélo adapté à toutes les surfaces, proposant des destinations "testées et approuvées".

Dans la famille Gintrand, le père. Bonne pioche. Thierry, aujourd’hui directeur général d’Angers Loire tourisme expo congrès, a décroché, aux Jeux paralympiques d’Atlanta, en 1996, une médaille d’or en cyclisme sur piste. Il était le puissant pilote du malvoyant, licencié à Tarbes, Patrice Senmartin.

Une famille de champions

Dans la famille Gintrand, la mère. Bonne pioche. Anna a été sacrée championne de Pologne junior du 100 mètres haies et a représenté son pays au championnat d’Europe d’athlétisme. Dans famille Gintrand, le fils. Bonne pioche. Masseur-kinésithérapeute, ayant ouvert l’an dernier son cabinet à Vivy, près de Saumur, après des études à l’université de Liège, en Belgique, Normann, né en 1994, a été sportif de haut niveau en natation à Angers. Il aurait très bien pu faire carrière dans les bassins.

Dans la famille Gintrand, la fille. Excellente pioche. Bon sang ne saurait mentir. Après avoir été classée -4/6, à l’âge de 12 ans, et atteint le 1 192e rang mondial trois ans plus tard, la prometteuse joueuse de tennis a choisi le gravel, ce vélo hybride qui a le vent en poupe. Kimberley vient d’ailleurs de lancer www.destinations-gravel.com, un site internet qui regroupe des itinéraires, "majoritairement en France et un peu ailleurs", qu’elle a elle-même testés "et pleinement approuvés".

Cinq années dans deux universités américaines

Kimberley Gintrand est née à Rodez, le 19 novembre 1998, dans une famille de sportifs. Si elle a goûté au karaté, à l’athlétisme, au cyclisme, à la danse ou à la natation, le tennis a décroché ses faveurs. Elle a frappé ses premières balles à l’âge de 7 ans sur les courts du Stade ruthénois, à Vabre. Très vite, elle crève l’écran. Et, dès sa première année de compétition (sous les couleurs du SRT), elle a participé au championnat de France.

Du Pôle espoir de Nantes à Marignane

Dans le sillage d’une mutation professionnelle paternelle, elle s’installe à Angers, pour la rentrée au collège. Elle y a connu deux clubs : Bouchemaine et le TC Angers. Avant d’intégrer le Pôle espoir de Nantes, puis de mettre le cap au sud pour s’installer à Aix-en-Provence et signer à Marignane. Elle y a tapé la balle et suivi à distance, par le biais du Cned, les cours des classes de 1re et de Terminale.

Elle traverse l'Atlantique

Le bac série ES (mention bien) en poche, elle a traversé l’Atlantique. Elle n’a pas oublié : "C’était un autre monde ! J’avais ainsi accès à des infrastructures de dingue, à des coaches individuels, à des entraînements de très haut niveau, à une bourse. Avec un équilibre entre les études et le tennis".

Elle y a passé cinq années : un peu plus de trois en Alabama, à Tuscaloosa, avec deux bachelors en marketing et en finances, tout en manageant l’équipe de tennis, puis un peu moins de deux dans l’Ohio, à Cincinnati, avec un master à la clé. Un poste d’analyste financier dans une boîte privée américaine lui tendait les bras... Qu’elle a décliné ! "Je n’avais pas la foi pour rester, pour me battre pour mon visa", souligne-t-elle.

L'Aveyron, une destination "à part"

Du coup, elle est rentrée en France, a posé ses valises chez ses parents à Angers, avec l’intention de "monter une boîte de communication". Dans le même temps, elle a découvert le gravel, un vélo adapté à tous les terrains (qui peut être utilisé sur la route et dans les chemins, au cours d’une même sortie) qui a le vent en poupe dans l’Hexagone et qui roule fort depuis longtemps aux Etats-Unis. Elle n’avait jamais pratiqué cette discipline lors de son séjour américain ! Elle a eu un coup de foudre. "J’avais tourné, naturellement, la page du tennis de haut niveau et le vélo m’a ouvert davantage d’opportunités", explique-t-elle.

Entre Annecy et Andorre

Se partageant désormais entre Annecy et Andorre, pour suivre les battements de son cœur, Kimberley Gintrand a donc donné naissance, début 2023, à ce site internet. Elle est intarissable sur le sujet : "Grâce à cette nouvelle pratique, j’ai pu découvrir des paysages inexplorés, rencontrer des personnes passionnées et m’épanouir au plus proche de notre nature si merveilleuse, le tout avec un sentiment de liberté inégalé".

"Destination gravel"

Après deux ans de partage de ses "rides" sur Instagram, et de demandes grandissantes sur les réseaux sociaux, elle a décidé de créer "destination gravel". Ce guide sur la toile recense également "toutes les bonnes adresses pour se restaurer, dormir et pratiquer des activités autour des itinéraires gravel".

Elle vient ainsi de passer une semaine en Aveyron (Sévérac-le-Château, Montlaur, La Couvertoirade et Millau) pour enrichir son offre et ces spots sont déjà disponibles en ligne. Elle en parle d’ailleurs avec une certaine émotion : "C’est toujours très fort pour moi de revenir ici. J’ai énormément voyagé, j’ai eu la chance de vivre des choses inouïes ailleurs, mais je me suis construite ici. Je sais que j’appartiens à cette terre. J’ai pris beaucoup de plaisir à passer du temps chez mamie à Flavin. Il faut que je revienne. À tout prix".

En attendant, elle se réjouit de "pouvoir vivre du sport". Elle conclut : "Le tennis m’a aidé. C’est une vie qui me plaît bien !".

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