Decazeville. Jeanne Moreau à nouveau à l’affiche de La Strada

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  • Scène du film "L’Adolescente".
    Scène du film "L’Adolescente".
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Centre Presse

Mercredi 10 mai, à 18 h 30, le Ciné club de la Strada poursuit sa mise en exergue de Jeanne Moreau en tant que réalisatrice. Un film à redécouvrir.

Le Ciné-club de la Strada prolonge la découverte de Jeanne Moreau réalisatrice, avec son deuxième film, "l’Adolescente". Un récit embrumé et initiatique qui retrace une partie de la jeunesse de l’actrice, dans un petit village d’Auvergne, à la veille de la guerre.

Il s’agit de remonter le cours du temps pour dépeindre la fin de l’innocence d’une jeune fille de 12 ans durant l’été qui précède l’entrée de la France dans la Seconde Guerre mondiale. L’écran devient alors une toile mentale qui prolonge les affects et la violence du monde réel, à partir des souvenirs de l’actrice. L’attention aux couleurs, le traitement de la photographie donnent au film une texture impressionniste qui évite l’écueil de la chronique réaliste.

Le paradis perdu

On ne peut s’empêcher de rapprocher cette écriture de celle de Louis Malle, modèle et source d’inspiration pour Jeanne Moreau. En effet, le récit crée une bulle atemporelle, véritable utopie au cœur de l’histoire tout en rendant compte de la fin de l’insouciance.

Dans les films de Jeanne Moreau, le paradis est déjà perdu, le temps dévore tout sur son passage. Le film débute avec l’entrain de l’enfance, bercée de rires, d’amour, de douceur, de soleil et bascule progressivement dans la dureté du réel. C’est le royaume de la nuit, évoqué dans son premier film "Lumière". Ce que Bergman nommait l’heure du loup, ce moment où les âmes choisissent de quitter le sol terrestre.

Cependant, "L’Adolescente" ne cède rien aux puissances du désespoir. Jeanne Moreau capte avec beaucoup de délicatesse les émois de l’adolescence, elle se met à la hauteur de ses personnages, sans aucun jugement moral. C’est avec la même empathie qu’elle retrace les derniers moments d’une époque qui va disparaître avec la Seconde Guerre Mondiale, à travers la vie d’un village qu’elle situe au milieu des volcans éteints de l’Auvergne.

Le film sera projeté mercredi 10 mai, à 18 h 15, et précédé d’une présentation de Rémy Romain sur le cinéma de Jeanne Moreau.

Mercredi 10 mai, à 18 h 30, le Ciné-club de la Strada poursuit sa mise en exergue de Jeanne Moreau en tant que réalisatrice. Un film à redécouvrir.

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