Grippe aviaire : plusieurs foyers en Occitanie et dans les Landes, des "suspicions fortes" dans le reste du Sud-Ouest

  • Le premier foyer de cette recrudescence tardive de grippe aviaire a été détecté le 3 mai, dans un élevage de canards gras près de Mirande, dans le Gers.
    Le premier foyer de cette recrudescence tardive de grippe aviaire a été détecté le 3 mai, dans un élevage de canards gras près de Mirande, dans le Gers. Reproduction - Centre Presse Aveyron
Publié le , mis à jour
Hervé Garric

Alors que plusieurs foyers sont apparus début mai dans le Gers et les Landes, deux suspicions de cas de grippe aviaire sont en cours dans des élevages des Hautes-Pyrénées.

"Après avoir connu une période sans foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) sur son territoire depuis le 14 mars dernier, la France a confirmé à partir du 4 mai la présence du virus au sein de plusieurs élevages du Sud-Ouest", rapporte le ministère de l’Agriculture, ce mardi 9 mai.

"Six foyers" confirmés dans le Gers

D’après le bulletin de veille sanitaire publié par la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA) le 10 mai, le premier foyer de cette recrudescence tardive de l’IAHP a été détecté le 3 mai, dans un élevage de canards gras près de Mirande, dans le Gers.

La chambre d’agriculture du Gers a fait état mercredi de "six foyers confirmés" dans l’ouest de ce département, où un périmètre réglementé a également été mis en place. "Les élevages situés dans les 3 kilomètres de ces foyers ont fait l’objet d’un dépeuplement", précise la chambre, qui dénombre aussi cinq "suspicions cliniques fortes". 

Les communes concernées sont Manciet, Couloumé-Mondebat, Pouydraguin, Termes d'Armagnac et Fustérouau.

Un foyer détecté aussi dans les Landes

Parallèlement, un autre foyer a été détecté dans un élevage de canards des Landes, a appris l’Agence France-Presse, mercredi 10 mai, auprès de la préfecture. Ce nouveau cas, détecté à Bordères-et-Lamensans, a conduit la préfète à adopter des mesures sanitaires dans une soixantaine de communes. La préfecture a également annoncé l’abattage des 8 600 canards de l’élevage concerné.

"Suspicions fortes" dans le Béarn et les Pyrénées-Atlantiques 

Mais le Béarn et les Pyrénées-Atlantiques pourraient également être concernés par l’apparition de nouveaux foyers, alors que la situation paraissait en voie d’apaisement ces dernières semaines. Deux "suspicions fortes" ont été déclarées ce 10 mai dans deux élevages des Pyrénées-Atlantiques sur les communes de Maucor et de Sauvagnon.

Afin de "protéger largement de l’extension de la maladie", un zonage réglementé a été mis en place par la préfecture des Pyrénées-Atlantiques : une zone réglementée temporaire (ZRT) de 20 km autour des suspicions des Pyrénées-Atlantiques qui couvre 199 communes du département ; et une zone réglementée supplémentaire (ZRS) dans le périmètre de 10 à 20 km autour des foyers gersois et landais, qui concerne 17 communes des Pyrénées-Atlantiques.

En 2021-2022, 22 millions de volailles abattues

Entre novembre 2022 et avril 2023, la France avait été placée en niveau élevé de risque de grippe aviaire, avant un fort ralentissement du nombre de foyers au printemps. Entre la mi-mars et la fin avril, aucun foyer n’avait été recensé dans les élevages français. En 2021-2022, l’épizootie a conduit à l’abattage de 22 millions de volailles en France.

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