Football - Rodez : "J'ai mal au cœur en partant", la déclaration d'amour de Martin Adeline avant le Mondial U20

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  • Martin Adeline est entré en jeu à un quart d’heure de la fin samedi soir face au Paris FC.
    Martin Adeline est entré en jeu à un quart d’heure de la fin samedi soir face au Paris FC. CPA - Jean-Louis Bories
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Samedi soir lors du nul sans relief de Rodez face à Paris lors de la 35e journée de Ligue 2, Martin Adeline a joué sa dernière partition en sang et or, lui qui s’envole avec la France ce lundi pour la coupe du monde U20.

Une immense joie ; mais aussi ce qui s’apparente à un crève-cœur. Samedi lors du tristounet nul vierge contre le Paris FC, les supporters du Rodez Aveyron football ont pu voir les bouclettes et la gestuelle à la Gourcuff de Martin Adeline pour la dernière fois. Comme annoncé mercredi dernier, le milieu de 19 ans, prêté en janvier par Reims (L1), a été sélectionné par Landry Chauvin pour disputer sous le maillot bleu le Mondial U20 en Argentine (20 mai-11 juin). Et après une soirée ruthénoise consécutive à son entrée à un quart d’heure de la fin du match, il a rejoint les Bleuets ce dimanche avant de décoller pour l’Amériquedu sud ce lundi

"Il y a trois semaines, j’étais en béquille-botte et on m’avait dit : "fin de saison", a rappelé en zone mixte samedi soir celui qui n’aura disputé finalement que sept matches en L2 avec Rodez. Je me suis soigné, je me suis battu et maintenant, il y a tellement de détermination… Je veux juste prendre du plaisir, être sur le terrain et jouer un moment unique que je ne rejouerai peut-être jamais. Donc, je vais profiter au maximum." En effet, pour l’habitué des maillots bleus chez les jeunes, cette sélection résonne comme une belle victoire contre le temps. Celui qui l’a tenu éloigné des terrains pendant deux mois, de début mars au déplacement au Havre il y a une semaine, contrariant largement son aventure aveyronnaise pourtant commencée avec plein de promesses.

"J’ai rechuté trois fois ici"

"J’ai rechuté trois fois ici, on était dans le money time pour l’objectif coupe du monde, argue-t-il. J’ai alors décidé d’aller me soigner avec la sélection, qui m’a très bien soigné et m’a fait revenir le plus rapidement possible. " Une blessure insidieuse. "C’était une entorse un peu compliquée à soigner, au niveau de l’articulation du Lisfranc (coup de pied). Il fallait être très précautionneux."

Le staff médical de Clairefontaine a donc réussi son pari. Pour le plus grand bonheur d’Adeline, lui qui a vu son club et le président Pierre-Olivier Murat ne pas le retenir lors de cette fin de saison alors que cela a été le cas dans d’autres clubs pour nombre de potentiels appelés. Il faut dire que le prêt du milieu doté d’une technique supérieure était aussi conditionné à cet objectif personnel. "Oui, c’était élaboré à l’avance, confirme Adeline. Et je ne remercierai jamais assez la direction et le coach pour cet engagement respecté. "

"J’aurais voulu faire plus"

Du coup, cette demi-saison et une sortie sans flamboyance ne laissent-elles pas un goût d’inachevé au joueur qui, de surcroît, est très attaché à la ville pour y avoir vécu de ses 4 à 10 ans, quand le natif d’Épernay a suivi sa mère, mutée sur le Piton. "Évidemment que j’aurais voulu faire plus, n’a pas caché celui qui a débuté le foot au Raf avant de partir au PSG, puis à Reims. Je suis venu ici pour aider un maximum, après ça n’a pas été sur le terrain. J’espère en dehors."

Et d’étayer encore sur ses relations en Aveyron, non sans une émotion certaine. "Je me suis attaché à mes coéquipiers qui vont beaucoup me manquer", a dit celui qui n’avait pas hésité en janvier, lors de son arrivée, à évoquer l’intime : "C’est l’endroit où j’ai commencé le foot, où j’ai appris à l’aimer. J’étais avec mes amis, on prenait du plaisir, sans calculer […] Mes meilleures potes d’enfance sont ici. On va dire que c’est la maison ! "

Lapsus révélateur ?

Une maison ou plutôt un club qu’il quitte donc prématurément et définitivement. Enfin, c’est ce qui est prévu entre les clubs, avec un contrat à Reims courant jusqu’en juin 2026. Le premier concerné ne voulant pour autant jamais dire jamais, même si son talent attire, et pas qu’en Ligue 2.

"Le deal est de rentrer à Rodez, euh à Reims. Après on ne sait pas de quoi demain sera fait. " Un lapsus révélateur ? Ou plutôt en forme de clin d’œil. Comme pour illustrer la charge émotionnelle du moment pour celui qui a dit avoir été "super bien accueilli" avec un "club qui m’a donné beaucoup d’amour ". "J’ai mal au cœur en partant ce soir, a-t-il même dit avant de conclure : Je remercie les supporters, la ville, les partenaires, tout le monde de m’avoir accueilli comme ça. " Et qui sait s’il pourrait ramener la coupe… à la maison.

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