Decazeville : pourquoi ces trois fresques murales se dégradent

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  • On devine encore quelques traits de Marylin à la Vitarelle.
    On devine encore quelques traits de Marylin à la Vitarelle.
  • Le gorille de Jo Di Bona n’est plus visible.
    Le gorille de Jo Di Bona n’est plus visible.
  • L’œuvre d’Iljin sur la maison de syndicats plaît beaucoup, mais…
    L’œuvre d’Iljin sur la maison de syndicats plaît beaucoup, mais…
Publié le
GDM

L’art urbain est par nature éphémère. Trois productions murales se détériorent rapidement à Decazeville.

La réalisation des œuvres street art du festival "Mur-murs", un projet innovant de la communauté des communes en 2019, avait conquis les Decazevillois et le Bassin. De nombreux curieux et visiteurs, venus de tout le département et même de plus loin ont déambulé dans les rues avec leur prospectus entre les mains à la recherche des réalisations murales qui sont parsemées dans la ville. Une localité qui a reçu pour l’occasion un formidable coup de projecteur. De ville grise et assoupie, la cité fondée par le duc Decazes devenait colorée et attirante.

Mais on l’oublie bien vite, l’art de rue est une expression artistique éphémère. Dans le milieu, on dit qu’une peinture murale dure en moyenne dix ans, tout dépend bien sûr de la peinture utilisée, de l’exposition de l’œuvre, si elle est abritée ou non, et de la qualité du support.

Problème de surface

Le support, c’est bien ce qui semble être à l’origine des problèmes rencontrés par trois productions dans notre localité. "Marylin", à la Vitarelle, et "Le Gorille", à Fontvergnes, créés par Jo Di Bona, ainsi que la fresque de Iljin, sur le mur de la maison des sociétés, face au jardin public, souffrent terriblement. Un véritable crève-cœur pour les Decazevillois et les amoureux de street art.

Nous avions déjà questionné Jo Di Bona à ce sujet. Il avait répondu que sa technique dite "Pop Graffiti", avec divers collages, n’était pas bien adaptée aux supports qu’on lui avait proposés : "Avec Amélie, ma compagne, nous avions décidé de garder les meilleurs murs pour nos collègues artistes. Le mur de Fontvergnes ne se prête pas très bien à ma technique car il est poreux et alvéolé. En outre, j’ai dû terminer ma production sous une pluie battante car j’avais d’autres engagements et la location de la nacelle arrivait à son terme. La pluie a rincé la colle qui n’avait pas complètement séché. Depuis, des petits morceaux se détachent et on ne peut pas y faire grand-chose. Et à la Vitarelle, le mur est très vieux, abîmé et n’était pas assez propre. Du coup, il s’effrite. Il aurait fallu le rénover entièrement mais cela aurait engendré un surcoût. Bien sûr ! En tant que parrain de ce festival cela m’attriste. Je n’ai pas eu de chance mais ce genre d’impondérable fait partie du métier, de la vie d’un artiste d’art urbain, il faut l’accepter."

Jo Di Bona avait également glissé qu’il viendrait peut-être Decazeville produire gratuitement une autre fresque afin de compenser cette dégradation précoce… Pour ce qui est de l’œuvre de Iljin, elle avait été réparée par les agents de Decazeville communauté, sans pouvoir toutefois stopper son décollement.

Ici aussi, peut-être qu’il aurait fallu une sous-couche spéciale. Quoi qu’il en soit, nous avons de nouvelles et belles réalisations murales à découvrir à Cransac et Aubin. D’autres créations pourraient voir le jour sur d’autres communes de Decazeville communauté, un territoire qui s’affiche désormais haut en couleurs.

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