Football : "Je ne l'avais pas vu arriver, j'ai été déçu", Laurent Peyrelade n'a toujours pas digéré son licenciement de Rodez

  • Cette saison, Laurent Peyrelade a entraîné Rodez pendant 14 journées, avant de se faire limoger.
    Cette saison, Laurent Peyrelade a entraîné Rodez pendant 14 journées, avant de se faire limoger. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

L'ancien entraîneur du Raf, Laurent Peyrelade, s'est exprimé ce mardi pour la première fois depuis son licenciement de Rodez en novembre.

Depuis son licenciement du Raf le 8 novembre 2022, Laurent Peyrelade, l'emblématique coach resté sept ans sur le Piton, ne s'était pas encore exprimé. Si ce n'est ces quelques mots qu'il nous avait lâché au sortir de la réunion avec son président, alors qu'il était en train de ranger ses affaires dans sa voiture : "On ne s'y attend jamais dans ces cas-là. Ils pensent (ses ex-dirigeants, NDLR) que c'est comme ça que doit se passer une fin d'aventure, mais non. Ce n'est pas comme ça." Mais c'est désormais chose faite sur le site MaLigue2.fr.

"D’autres années, j’y étais préparé, mais là..."

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne semble pas avoir digéré la façon dont s'est terminé son bail en Aveyron. "Je ne l’avais pas vu arriver. Je n’étais pas préparé à ça. Autant d’autres années, j’y étais préparé mais là, j’ai fait une grosse erreur : je l’ai oublié. Évidemment que je sais que les résultats, c’est important et qu’il faut gagner pour durer, mais on avait eu une intersaison très compliquée, un groupe qui s’était constitué très tard. J’espérais pouvoir travailler sur la préparation de la trêve (en novembre) pour pouvoir être plus performant. Les dirigeants ont pensé autrement. C’est comme ça, ce sont eux qui décident", exprime-t-il. "Oui, j’ai été déçu" : sa réponse à la question "Avez-vous été déçu humainement ?" témoigne d'une réelle amertume.

En fin de saison dernière, Laurent Peyrelade s'était confié sur l'énorme débauche d'énergie que demandait son job d'entraîneur. Surtout à Rodez. Ce qui l'avait fait hésiter à repartir pour une saison supplémentaire. Des mots qu'il n'aurait "peut-être pas dû dire", d'après lui. "Le problème dans le foot c’est que quand on dit la vérité, ce n’est souvent pas très bien perçu. Des fois, il vaut mieux faire de la diplomatie : j’ai passé l’âge de le faire. Ça ne me correspond pas. C’était une saison éprouvante l’an dernier, bien sûr, mais c’était surtout dans le fonctionnement qu’on devait modifier des choses et qu’on devait progresser. Est-ce que j’aurais dû le dire à mon président (Pierre-Olivier Murat, NDLR) ou à mes dirigeants ? Peut-être pas."

"Quelle aventure fantastique !"

Il garde un goût d'inachevé qui l'empêche encore aujourd'hui de regarder les matches du Raf : "J’ai peur d’être dans le comparatif. Je parle parfois avec des Ruthénois, même des joueurs, mais je n’ai pas envie d’embarrasser les gens en radotant. Ça restera ancré à vie. Je les ai dans le cœur, dans les muscles. J’ai un plaisir énorme à avoir les gens au téléphone… mais je n’ai pas encore regardé Rodez (rires) ! Quand tu as travaillé tellement dur, que tu y as passé sept ans et demi de ta vie, j’y serais attaché à vie mais je n’ai pas regardé de match encore. Quand on se retourne, on se dit « waouh, quelle aventure fantastique ». Il y a eu des moments de bonheur partagé incroyables, des instants de vie indélébiles, tatoués à vie. J’ai passé des moments extraordinaires."

"J'attends que mon téléphone sonne"

En plus de revenir sur son aventure sang et or, Laurent Peyrelade s'est également confié sur la suite. Sa suite. "Les batteries sont rechargées. Pour tout vous dire, l’entraînement me manque, la compétition me manque. Les deux premiers mois, je n’avais pas forcément très envie de regarder du foot, un peu comme beaucoup d’entraîneurs qui se font virer. Mais là, ça commence sérieusement à me manquer : j’ai envie d’aller sur le terrain. Quand je vois les autres le faire, ça me donne très, très envie. Alors évidemment, j’ai envie d’entraîner en Ligue 1, mais (surtout) d’avoir un groupe. Plus le niveau est élevé, mieux c’est. Mais il n’y aura pas 50 millions de projets non plus. Dès que le feeling va passer, on va y aller. Maintenant, j’attends que mon téléphone sonne", reconnaît-il.

Alors qu'il y a quelques mois, ce dernier ne semblait pas encore prêt : "Il faut de l’énergie pour faire ce métier-là. Il faut être très dynamique, encore plus quand on prend un club en cours de saison. Les discussions ont entamé le lendemain de mon licenciement (avec Le Mans), que je n’avais pas forcément prévu. Il faut être honnête avec l’énergie qu’on a, il ne faut pas mentir aux gens. Ils avaient aussi plusieurs profils. Si ça avait été plus tard, ça aurait été quelque chose d’envisageable mais là… C’était tôt. C’était compliqué de leur mentir encore plus à eux (pour lui l'ancien de la maison). Ce n’était pas le bon moment, pas le bon timing : c’est dommage."

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?