"Les peintures ne dégoulinent pas" : des oeuvres de Soulages victimes de coulures, le musée de Rodez dépassionne le sujet

Abonnés
  • Beaucoup de monde au musée Soulages, samedi soir, pour la Nuit des musées...
    Beaucoup de monde au musée Soulages, samedi soir, pour la Nuit des musées... Reproduction Centre Presse
Publié le
Centre Presse

Le musée Soulages de Rodez a publié un communiqué dans lequel il fait un état de la situation, après le tumulte médiatique autour de certaines peintures du peintre Pierre Soulages victimes de coulures de peinture inexpliquées.

Le mystère des toiles qui pleurent", "Des tableaux de Soulages redeviennent liquides", "Des œuvres victimes d’un étrange phénomène d’écoulement"… C’est peu de dire que la publication en ligne du travail de recherches du CNRS de Toulouse à propos des coulures inexpliquées sur trois des œuvres de Pierre Soulages a fait couler de l’encre dans la sphère médiatique ! Naturellement, lors de la Nuit des musées notamment, où beaucoup de monde a fréquenté les salles du musée ruthénois, la question était sur toutes les lèvres, dans tous les regards. Combien ont scruté les toiles de près, sûrs de dégoter une larme !

"Un phénomène connu depuis une vingtaine d'années"

Dans cette fulgurance médiatique, le musée Soulages de Rodez ne s’était jusqu’alors pas exprimé. Hormis le directeur Benoît Decron, qui avait prévenu, dans Le Parisien, que les œuvres de Rodez ne risquaient rien, le musée ruthénois n’avait pas fait de communication. Ce lundi, il a tenté de dépassionner le sujet. Via la page Facebook du musée, il a fait un peu de lumière sur le sujet.

Primo : "Ce n’est pas soudain : ce phénomène est connu des restaurateurs depuis une vingtaine d’années. Il touche plusieurs peintres du XXe siècle", a commencé à préciser le musée.

"Les peintures ne dégoulinent pas"

Deuzio : "Les peintures ne "dégoulinent" pas : ces fluidifications se font à l’échelle microscopique et sont très rarement visibles à l’œil nu. Pour les trois peintures de Soulages où les coulures sont visibles, c’est avec un regard d’expert".

Le résultat des recherches dévoilé dans quelques mois

Tertio : les scientifiques cherchent. C’est un sujet d’étude qui rassemble des chimistes, des physiciens, des historiens, autour de la restauratrice Pauline Hélou-de La Grandière qui effectue une thèse sur ce sujet. Elle nous donnera ses conclusions dans quelques mois : ses résultats ne sont pas encore publiés.

Et le musée Soulages d’en conclure : "Laissons à la recherche le temps nécessaire". Un temps qui n’est pas forcément celui de la médiatisation !

"Laissons à la recherche le temps nécessaire"

Cette actualité, qui a soudainement à nouveau propulsé Soulages et ses œuvres au premier plan, permet également au musée de rappeler : "Pierre et Colette Soulages ont donné des œuvres à la collectivité pour en faire un musée : nous nous devons de surveiller attentivement ce patrimoine exceptionnel". Un rappel peut-être moins anodin qu’il n’y paraît à l’heure où se profile la liquidation de la succession de Pierre Soulages, décédé en octobre dernier, et qui pourrait avoir comme impact la réalisation, ou pas, d’une extension du musée.

En attendant, le 23 juin, sera dévoilée une exposition temporaire intitulée "Les derniers Soulages", sur lesquels aucun mystère de coulure ne semble au programme. Quant à savoir s’ils feront ou non couler de l’encre…

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Sur le même sujet
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Gilou12740 Il y a 10 mois Le 16/05/2023 à 15:44

Je suis un peu inquiet après l'achat de 3 tableaux de Soulages
Je suis près à les solder voir sur leboncoin