Espalion. La visite des anciennes prisons a attiré les curieux

  • La visite de l’ancienne prison a débuté un court instant à l’extérieur, à l’abri des parapluies.
    La visite de l’ancienne prison a débuté un court instant à l’extérieur, à l’abri des parapluies.
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CORRESPONDANT

La Nuit Européenne des musées a attiré de nombreux visiteurs, samedi, au musée des mœurs et coutumes, situé dans l’ancienne prison de la ville.

Le Musée des mœurs et coutumes proposait samedi, dans le cadre de la Nuit européenne des musées, un riche programme d’animations. Outre ses collections permanentes sur les poteries, la cuisine, les collections extra-européennes "Quand l’ailleurs est ici Joseph Vaylet", la découverte du patrimoine pénitentiaire constituait l’évènement de cette animation, et elle a attiré de nombreux visiteurs.

Ancienne prison

La prison ouverte place Frontin en 1 844 était située en dehors du centre ancien, mais à proximité du nouveau tribunal, et remplaçait deux cachots situés au Vieux Palais, sous le tribunal, qui accueillaient chacun 30 détenus, soumis aux odeurs, au bruit, aux maladies.

Construite sur un modèle de Pensylvanie, la nouvelle prison, œuvre de l’architecte Etienne Boissonade, qui a ouvert en 1844, était une prison cellulaire qui se voulait plus humaine.

Elle a été bâtie avec des matériaux de la région : pierre calcaire des carrières du Causse Comtal, portes avec du bois des forêts de Lozère, serrures de Decazeville. Elle a fonctionné jusqu’en 1933 et recevait des condamnés à de courtes peines.

Une cellule témoin

L’entrée comprenait deux portes, le bureau du gardien chef, la cuisine. Le hall central haut favorisait la circulation de l’air et l’entrée de la lumière.

Deux ailes rayonnantes comprenaient 32 cellules pour les détenus, hommes et femmes, à l’isolement de jour et de nuit. On comptait quatre cours de promenade avec des latrines et un mur d’enceinte qui, depuis, a été démoli. Une cellule témoin montre un petit local haut pour l’aération, une paillasse, une fenêtre avec barreaux, une trappe pour le pot de chambre, un passe-plat, un œilleton pour la surveillance. Les détenus mangeaient dans leur cellule et l’aumônier célébrait une messe le dimanche. Au sous-sol de grands foyers pour le chauffage, diffusaient la chaleudans les cellules. Cellules ouvertes.

Une exposition retrace l’étrange semaine des prisonniers, les réclamations des détenus de la prison de Rodez de 1 843 jusqu’à 1937, et les ateliers de l’itinéraire "cellules ouvertes" restituent dans l’ensemble du bâtiment des créations des élèves de 5e du collège Immaculée Conception et des œuvres des artistes Julien Coquentin, photographe, et Francisco Estèves, musicien. Une performance musicale et visuelle qui complète la visite du bâtiment.

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