Aveyron : un nouveau souffle pour la Confédération paysanne

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  • Les nouveaux membres du bureau de la Confédération paysanne (de gauche à droite) : Sascha Vue, Francis Enjalbert, Boris Clémendot et Sara Melki.
    Les nouveaux membres du bureau de la Confédération paysanne (de gauche à droite) : Sascha Vue, Francis Enjalbert, Boris Clémendot et Sara Melki. Centre Presse - Philippe Henry
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Lors de sa dernière assemblée générale, la Confédération paysanne a renouvelé plusieurs membres de son bureau. 

Les jeunes agriculteurs prennent la relève. Dernièrement, à l'issue de leur assemblée générale, les membres de la Confédération paysanne ont élu leur bureau et de nouvelles têtes ont fait leur apparition. Sascha Vue (éleveur d'ovins à Saint-Salvadou) et Sara Melki (maraîchère et arboricultrice à Millau) remplacent ainsi Sébastien Persec et deviennent porte-parole. Boris Clémendot (ovin-viande à Morlhon-le-Haut) prennent la place de Jean-Marie Roux au poste de secrétaire départemental, tandis que Francis Enjalbert reste trésorier. Louise Fournier se retrouvera au sein du comité départemental. Quant à Sébastien Persec, il a été élu au comité national de la Confédération paysanne.

Cette nouvelle génération compte bien se faire entendre sur des sujets comme la crise du bio, des aides de la PAC ou encore les retraites, dossier sur lequel le syndicat agricole a été et sera encore mobilisé. "Nous voulons aussi faciliter l'installation des jeunes agriculteurs, comme nous, et ceux qui ne sont pas issus du monde agricole en particulier, rappelle Sascha Vue. Nous voulons soutenir les installations, faciliter l'accès au foncier et aux aides."

"On constate une déshumanisation de l'agriculture"

Dans un même temps, les nouveaux membres du bureau de la Confédération paysanne déplorent la crise du bio qui frappe de plein fouet de nombreuses exploitations. "Notamment celles qui ont choisi de se convertir récemment, explique Sascha Vue. Il y a urgence à agir et à poursuivre la politique de soutien qui était engagée depuis plusieurs années. Nous déplorons la faible enveloppe du Fonds d'urgence bio qui sera de 278 000 euros en Aveyron, à partager entre plus de 1 000 fermes certifiées, soit 278 euros par exploitation. Il ne reste que donc que des miettes. C'est presque du mépris de la part du Gouvernement." Et les représentants de la Conf' de dénoncer "l'arrêt des aides au maintien à l'Agriculture biologique".

Sans doute plus que d'autres, les agriculteurs bios souffrent de la hausse des prix qui vient alourdir le portefeuille des ménages. "Mais nous ne sommes pas responsables de ces hausses, bien au contraire, nous en souffrons aussi, précise Sascha Vue. Nous craignons que des beaucoup d'agriculteurs convertis reviennent en arrière. Si c'est le cas, nous aurons perdu cinq ans.

Autre sujet d'inquiétude, les aides de la prochaine PAC. "Si le fond a peu changé, la forme est devenue encore plus compliquée. De plus, nous déplorons que la numérisation des contrôles qui se feront de plus en plus au moyen de drones et satellite. On constate une déshumanisation de l'agriculture que nous ne voulons pas", expliquent les membres du bureau. Pour autant, deux concessions sont à mettre au crédit de la Conf' : l'aide "couplée petit maraîchage et petits fruits" et l'aide "complémentaire pour les jeunes paysans". Deux dispositifs qui vont permettre d'ouvrir des aides aux agriculteurs qui disposent de petites surfaces. "Notre objectif reste qu'il y ait un million de paysans en France, affirme Sascha Vue. On ne peut pas toujours déplorer la disparition des agriculteurs. Nous pouvons faire autrement et il faut s'en donner les moyens."

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Les commentaires (2)
rasetapeau Il y a 11 mois Le 19/05/2023 à 09:38

Ils ont l'air bien plus sympathiques que ceux de la fnsea.
Les consommateurs qui pensent à la planète et à la santé leurs souhaitent courage et réussite.

Daniel12 Il y a 11 mois Le 19/05/2023 à 11:57

A chacun sa définition du mot "sympathique" !