Service national universel : quel est ce stage en uniforme de 12 jours envisagé par le gouvernement pour les lycéens ?

  • Le gouvernement envisage de mettre en place un stage de 12 jours, peut-être obligatoire, pour les élèves de Seconde.
    Le gouvernement envisage de mettre en place un stage de 12 jours, peut-être obligatoire, pour les élèves de Seconde. Archives Centre Presse Aveyron - C.I.
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Des discussions sont en cours avec les syndicats de l'enseignement, voici ce que prévoit ce projet du gouvernement.

Il avait été envisagé de rendre le Service national universel (SNU) obligatoire pour les jeunes de 16 ans, puis l'Elysée avait fait marche arrière fin mars 2023. Une nouvelle piste serait engagée : un stage de 12 jours sur le temps scolaire pour les élèves de classe de seconde. 

D'après le magazine Polities et Franceinfo, des syndicats d'enseignants ont été reçus cette semaine par le cabinet de la secrétaire d'Etat chargée de la jeunesse, Sarah El Haïry. D'autres rendez-vous sont fixés pour les jours à venir, toujours pour discuter de ce projet de SNU.

Comment se déroulerait le stage ?

On ne sait pas encore si ce "séjour de cohésion" sera obligatoire ou non, seulement que les enseignants des lycées devront déposer une candidature pour y envoyer sa classe. Le stage se déroulera en uniforme dans un centre à proximité de l'établissement scolaire. Les coûts de transport et d'hébergement seraient pris en charge par l'Etat.

Le Service pourrait être mis en place dès la rentrée de septembre 2023. Selon Franceinfo, une communication de la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse sera faite avant la mi-juin et les grandes vacances scolaires.

Les syndicats ne sont pas convaincus

Le projet divise. Pour la secrétaire adjointe du syndicat Snes-FSU, Sophie Vénétitay, est contre l'idée de "retirer 12 jours de cours aux élèves". Elle relève également le mélange entre élèves de différentes régions, un concept prôné par le gouvernement, ne pourra pas être possible si le stage se passe dans un centre de proximité. "Et puis, il y a quand même aussi une limite qui est très importante : aujourd'hui, tel qu'il est conçu, le SNU n’est ouvert qu’aux jeunes de nationalité française. Ça veut dire que nos élèves, et on en a, qui ne sont pas de nationalité française, ne partiront pas sur des temps de SNU, resteront au lycée. Je vous laisse imaginer ce que ça veut dire en termes de stigmatisation".

"Si on est sur un projet de classe, il ne faut pas que ce projet soit discriminant", appuie Laurence Collin, secrétaire générale adjointe du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN). Elle estime cependant que "cette version va plutôt dans le sens que nous demandions", bien que la question du stage obligatoire reste sujette à débats. "Qu'on ne fasse pas la politique du chiffre avec une obligation d'envoyer un nombre d'élèves défini à l'avance et avec des mails et coups de téléphone à répétition pour vérifier qu'on atteint bien ces objectifs".

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