Marché de Rodez : le porc bio de Pascal Recoules pour se régaler

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  • Pascal Recoules est au marché chaque samedi place du Bourg.
    Pascal Recoules est au marché chaque samedi place du Bourg. Centre Presse Aveyron
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Olivier Courtil

Adhérent à la coopérative des Loco-motivés, Pascal Recoules associe la santé pour la planète à sa démarche d’éleveur.

Des fleurs posées sur son stand, Pascal Recoules affiche son goût pour la beauté des choses. Dans l’assiette comme dans la vie. On est ce qu’on mange ou pour reprendre la sagesse antique d’Hippocrate : « Que la nourriture soit ta médecine. » Alors, pour avoir un esprit sain dans un corps sain, Pascal Recoules a redonné vie à la ferme familiale en 2010, située « entre le viaduc de Millau et la cathédrale d’Albi », comme il dit à ses beaux-parents.

Il élève des porcs bio, de race Duroc, historiquement du Canada et venus en Espagne, pour « leur… beauté et leur prestance. Une race rustique comme une aubrac ou un chevreuil fait que l’animal a de la prestance. » Et du goût évidemment. Pâté de campagne, de tête, jambonneaux, fritons, charcuterie, produits frais, échine de porc… tout est élaboré dans sa ferme avec son épouse, Muriel, arrivée à ses côtés en 2013, formée au lycée La Roque à Onet, et en charge de l’atelier de découpe crée voici cinq ans. « Le bio est le seul label contrôlé », rappelle Pascal, adhérent à la coopérative des Loco-Motivés et conscient que bien manger permet « de conserver la planète pour les générations futures. »

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Acte de transmission

Cet éleveur passionné et engagé, s’appuie sans nostalgie sur l’histoire des anciens pour rappeler l’importance de la mémoire génétique pour toutes espèces vivantes. « Les animaux comme nous, se réapproprient la mémoire. J’ai pu le constater au contact des porcs quand je me suis lancé », confie-t-il. Rien n’est perdu. Juste enfoui, comme le paradis perdu à retrouver le sens caché. « Tout est relié », résume-t-il. Et l’être n’est pas seulement un tube digestif, comme l’a écrit Amélie Nothomb, celui-ci a sa métaphysique. Nourrir le corps et l’esprit va de pair.

Aujourd’hui, Pascal fait le marché de Rodez le samedi dont il remercie les consommateurs, « conscient de l’enjeu », y venir sous la pluie. Il propose aussi la vente directe et s’apprête à faire une journée portes ouvertes début juillet. L’opportunité de constater qu’il maîtrise son métier, naisseur et fabricant lui-même les céréales, avec un constat autour de lui : « Ce que je reproche c’est qu’on s’américanise. »

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Face à l’uniformisation du goût comme de la pensée puisque tout va de pair, sans parler des éléments de langage, Pascal et Muriel restent motivés malgré une crainte au-dessus de leurs têtes : la sécheresse. Cela ne les empêche pas de garder l’espérance et de participer à la beauté. À l’image des sculptures réalisées par Pascal à partir d’outils paysan comme l’était son père. Tout est lié quand ont fait acte de transmission.

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