Rugby à XIII : Villefranche-de-Rouergue a rendez-vous avec l'histoire ce dimanche à Pamiers

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  • En demi-finale il y a 15 jours, Sam Johnstone et les Loups ont effacé les Audois de Villegailhenc (26-12).
    En demi-finale il y a 15 jours, Sam Johnstone et les Loups ont effacé les Audois de Villegailhenc (26-12). Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
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Rencontre à nulle autre pareille pour les Villefranchois ce dimanche 21 mai 2023 après-midi (16 heures) dans l’Ariège en finale d‘accession en Elite 1 face aux Catalans d’Ille-sur-Têt.

Depuis 2017, Villefranche n’avait pas eu à se présenter à telle fête. Une finale octroyant le titre de champion d’Élite 2 en même temps que le ticket pour l’étage du dessus. Alors sur les coups de 16 heures à Pamiers, le palpitant devrait sérieusement s’accélérer pour les Loups ayant terminé la saison régulière dauphins de leurs adversaires du jour, les Catalans d’Ille-sur-Têt.

La gestion des émotions, qui plus est devant des supporters des deux camps déplacés en bus notamment, sera d’ailleurs une des données de l’après-midi ariégeoise. Car si les Rouergats avaient refusé la montée en 2017 malgré leur finale remportée face à Baho (13-10), le club a déjà connu l’étage du dessus, l’Élite 1. Au carrefour des années 2000 et jusqu’en 2007 avec, au passage, une entente avec Cahors. Autant dire une éternité à laquelle Romain Pallarès et sa bande entendent bien remédier. Mais de l’autre côté, pour les 5 000 âmes d’Ille, en banlieue de Perpignan, ce serait "historique " n’a pas caché l’entraîneur du club ayant accédé à l’élite 2 en 2020, Alexandre Pages (notre édition de vendredi).

Seize et six ans après

Si Villefranche devrait cette fois accepter la montée en cas de succès aujourd’hui, le travail réalisé depuis plusieurs mois par le coach David Collado ne serait pas non plus balayé d’un revers de main en cas de défaite. "Ce n’était pas non plus l’objectif principal de la saison, même si évidemment, c’est toujours valorisant", a indiqué celui qui était aussi manager des équipes de France jusqu’en janvier dernier. "On ne va pas brûler les étapes. Commençons par gagner ce match", a-t-il poursuivi comme pour s’enlever une certaine forme de pression de l’évènement, alors que lui et ses dirigeants ont fait de même dans la semaine en validant officiellement le maintien du technicien en poste quelle que soit la division dans laquelle les Loups évolueront.

Et pour rendre possible le fait que ce soit avec la crème française, le club aveyronnais a satisfait à une mise au vert depuis hier à Pamiers. Montant en puissance lors des quinze derniers jours, après la demie archi-dominée à la maison face à Villegailhenc (26-12). "On a surfé sur le plaisir de ce succès la première semaine, avant de basculer sur cette finale dès le vendredi, soulève Collado. On n’a pas changé nos habitudes de travail. " Avec des séances vidéos, et, forcément, un œil plus attentif sur les deux gifles reçues par les Aveyronnais par les Catalans en saison régulière, 32-18 dans les P.-O. en novembre et, surtout, 10-46 en février au stade Henri-Lagarde.

"J’espère qu’on a retenu la leçon"

"Sur les deux matches, on s’est fait pas mal bousculé. La défense, qui sera une des clés de cette finale, n’avait pas été à la hauteur", se souvient très bien Collado, avant de poursuivre : "Mais c’était avant tout un problème d’attitude. Certains joueurs n’étaient pas dans leurs matches. Mentalement, on n’avait pas été au rendez-vous." De quoi inquiéter pour aujourd’hui ? "J’espère qu’on a retenu la leçon, répond le technicien. On n’a pas de pression particulière à avoir, si ce n’est le plaisir de jouer une finale."

Auteur d’une saison quasi sans faute (seulement deux revers) et donc de deux démonstrations face aux Rouergats, Ille part avec la faveur des pronostics. Même si Pages le réfute : "Partir favori, c’est un conte. La réalité du terrain, c’est autre chose. Les compteurs sont remis à zéro. On sera à 50-50." Et Collado d’y répondre : "Avec un ascendant psychologique sur nous quand même." C’est d’ailleurs en ça, la faculté de se départir de ce statut d’outsiders que les Villefranchois, au grand complet avec leur maître à jouer Corey Willis (notre édition d’hier) et leur pack efficace, doivent répondre. Un titre est en jeu. Une montée sûrement aussi. L’histoire les attend.

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